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Les blogs juridiques et la dématérialisation de la doctrine
Anne-sophie Chambost
- Lgdj
- Contextes
- 23 Juin 2015
- 9782275045733
Par le rapport spécifique que le droit entretient avec l'écrit, le juriste ressemble parfois à un documentaliste juridique, avide des documents qui nourriront son raisonnement. Davantage sans doute que les autres sciences, le droit nourrit (et se nourrit) en effet une relation étroite au texte, et une importante production d'écrits est à la base de la science juridique (lois, normes, décisions de justice, oeuvres de la doctrine?). Or si la littérature scientifique se penche volontiers sur la documentation juridique en général (voir les recherches récentes menées sur les genres doctrinaux, les manuels de droit ou les revues juridiques), elle n'abonde encore que peu au sujet de la documentation juridique électronique : la doctrine commence ainsi à peine à se pencher sur la thématique spécifique de sa dématérialisation.
Si la doctrine reste généralement définie comme une publication éditoriale, il convient sans doute de prolonger la question des supports de la doctrine, laissée en suspens en 2004 par Philippe Jestaz et Christophe Jamin (La doctrine, Dalloz) ; ces auteurs négligeaient en effet la distinction du papier et du numérique, au motif que ce dernier n'avait apparemment pas modifié les genres doctrinaux. Dans un contexte de développement de la numérisation de la documentation juridique, et face à la dématérialisation de la doctrine, l'audience toujours plus forte de certains blogs et la façon dont les institutions judiciaires se sont désormais dotées de sites web, n'oblige-t-elle pas à reconsidérer cette affirmation ? Type spécifique de site web ou composante d'un site plus général, le blog est en effet utilisé à fin de publication d'informations régulières, sous forme d'articles ou de billets généralement succincts, et rendant compte d'une actualité autour d'un sujet ou d'une profession donnés. Face à la prolifération des blogs juridiques, dont l'audience ne semble pas devoir se démentir, l'ambition de ce nouvel ouvrage de la collection Contextes. Culture du droit est de prendre la mesure du rôle que ces supports numériques jouent dans les évolutions actuelles de la doctrine, et de suivre l'évolution de l'écriture du droit à travers le développement de la dématérialisation de la doctrine.
Sous la direction d'Anne-Sophie Chambost, avec les contributions de Pierre-Nicolas Barenot, Hannah Birkenkötter, Hervé Croze, Gilles Devers, Yann-Arzel Durelle-Marc, Gilles J. Guglielmi, Edith Guilhermont, Geneviève Koubi, Roseline Letteron, Jean-Paul Moiraud, Vincent Ramette, Caroline Regad- Albertin, Nicolas Rousseau, Serge Slama, Maximilian Steinbeis et Marie-Andrée Weiss.
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Penser l'ordre juridique médiéval et moderne ; regards croisés sur les méthodes des juristes
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 13 Décembre 2016
- 9782275046822
L'ordre juridique qui se met en place, en France, aux derniers siècles du Moyen Âge a encore tout récemment été l'objet de riches débats : l'auto-développement des coutumes, l'autorité des droits savants et l'interventionnisme du roi de France ont notamment été au coeur de vives controverses historiographiques. La lecture des sources est à l'origine de querelles interprétatives, auxquelles s'ajoutent des difficultés méthodologiques que rencontrent les historiens du droit.
Tandis que l'historien n'a accès qu'à une proportion infime du concret, celui-ci s'efforce de combler ces lacunes, parfois même à l'aide d'une projection des catégories juridiques contemporaines. Cet anachronisme des concepts - parfois couplé à un anachronisme des faits - ne constitue-t-il pas l'un des vices rédhibitoires de la discipline ? Cette méthode ne présente-t-elle pas, à l'inverse, une indéniable vertu heuristique et disciplinaire ?
Certains estiment alors que la théorie du droit est anhistorique, quand d'autres critiquent l'emploi par les historiens des concepts contemporains, comme la hiérarchie des normes, la souveraineté ou encore l'État. Outre de telles projections, c'est le sens donné à certains signifiants médiévaux ou modernes qui peut être relativisé, comme c'est le cas notamment pour les notions de droit positif, de droit commun ou encore de loi. Ces difficultés révèlent aussi à certains égards l'ambivalence de l'histoire du droit, écartelée entre science historique et dogmatique juridique.
Ce livre propose alors une réflexion épistémologique sur l'un des grands enjeux de l'historiographie juridique contemporaine : peut-on penser l'ordre juridique médiéval et moderne à partir des catégories juridiques contemporaines ?
Sous la direction de Nicolas Laurent-Bonne et Xavier Prévost.
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Si le centenaire de la Première Guerre mondiale a évidemment été l'occasion d'expositions et de manifestations scientifiques nombreuses, rares sont celles dont le droit a été l'objet exclusif. Tel est au contraire le parti pris de l'ouvrage aujourd'hui présenté au public, qui entend appréhender non seulement l'attitude des juristes face à la guerre, mais aussi la réaction des systèmes juridiques eux-mêmes, à travers des exemples tirés tant du droit privé que du droit public, dans le but de saisir le fonctionnement concret des règles de droit dans un contexte assurément particulier, la résistance des principales distinctions (droit privé/droit public), catégories (propriété privée) et notions juridiques et la solidité de certains principes juridiques (liberté contractuelle, intangibilité du contrat).
L'ouvrage s'adresse ainsi non seulement aux universitaires et étudiants des facultés de droit et d'histoire, mais aussi à tous ceux qui souhaitent découvrir comment les systèmes juridiques des principaux pays belligérants, confrontés à l'âpreté des combats et à l'enlisement d'un conflit dans lequel ils ne sont pas tous entrés de manière identique, ont entendu répondre aux divers défis qui leur étaient adressés.
Les contributions réunies dans ce volume, pour l'essentiel rédigées par des historiens du droit, montrent alors que, pour chacun de ces systèmes, les difficultés liées à la mobilisation, à la conduite des opérations militaires, au maintien de l'activité économique, au fonctionnement de la justice ou encore à la réparation des dommages de guerre, ont souvent été résolues au moyen de techniques pour une bonne part similaires, comme la mise en place d'un contrôle accru des activités économiques au moyen notamment de restrictions à la liberté contractuelle et à la liberté du commerce, le recours à la technique des moratoria ou, au contraire, le maintien de certains grands principes du droit contractuel, spécialement la force obligatoire du contrat. Elles montrent également que cette adaptation des systèmes juridiques au temps de guerre a souvent bénéficié de l'expérience passée (notamment le premier conflit franco-prussien de 1870) et que, sur certains points (réparation des dommages de guerre, encadrement accru du contrat de bail), elle laissera des traces bien après la fin des hostilités.
Sous la direction de David Deroussin, avec les contributions de P. Allorant, Ph. Bouchardeau, P.-L. Boyer, A.-S. Chambost, F. Cherfouh, D. Deroussin, C. Drand, B. Durand, Fr. Gilson, J.-L. Halpérin, J. Hummel, J. Lafosse, E. Lemonidou, A. Mages, U. Pavan Dalla Torre, A. Péroz, G. Richard, G. Rubin, G. Sawicki, M. Wanaim, J. Zollmann.
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Qu'est-ce qu'une discipline juridique ? fondations et recompositions des disciplines dans les facultés de droit
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 11 Décembre 2018
- 9782275046723
Comment les savoirs juridiques se constituent-ils en « disciplines » ?
Quel rapport existe-t-il entre discipline,matière et branche du droit ?
Quelles relations se nouent entre les divisions du droit, les catégories doctrinales, les exigences pédagogiques ou encore les divisions institutionnelles universitaires ? Comment distinguer entre la discipline juridique et les autres disciplines des sciences sociales ? Cet ouvrage, qui réunit les contributions de juristes, historiens, politistes et sociologues, est la première enquête d'ampleur sur la notion de discipline et son rôle dans les facultés de droit françaises. Les contributions présentées aident à comprendre les rapports qui se nouent entre le fond du droit positif, les savoirs juridiques, la communauté académique et les éléments institutionnels environnants. Elles éclairent, par conséquent, les mutations du paysage disciplinaire juridique contemporain et sa remise en cause sous l'effet de la montée de l'interdisciplinarité et de la « recherche par projet ».
Sous la direction de Frédéric Audren et Ségolène Barbou des Places, avec les contributions de Pascal Ancel, Julie Bailleux, Loïc Cadiet, Véronique Champeil-Desplats, Jean-Pascal Chazal, Jacques Chevallier, Jean-Louis Fabiani, Catherine Fillon, Benoit Frydman, Pascale Gonod, Nader Hakim, Jean-Louis Halpérin, Daniel Jutras, Danièle Lochak, Rémy Libchaber, Laurent Mucchielli, Horatia Muir Watt, Emmanuelle Picard, Sébastien Pimont, Guillaume Richard, Ruth Sefton-Green, Denys Simon et Patrick Wachsmann.
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Pratique(s) et enseignement du droit ; l'épreuve du réel
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 13 Décembre 2016
- 9782275047621
Les réformes de l'enseignement du droit se succèdent depuis plusieurs années en France comme à l'étranger. Elles vont toutes dans le sens de l'efficacité. Mais que veut dire ce mot ? S'il s'agit de se référer à la pratique ou à l'utilité des enseignements, cette référence est équivoque. La pratique peut être la meilleure des choses, si elle sert à justifier la réforme de méthodes devenues obsolètes. Mais elle comporte aussi un risque de dérive, dès lors qu'au nom de l'efficacité on en viendrait à sacrifier certains contenus et à former de « simples techniciens » disposant d'une connaissance tronquée du droit positif.
On entend dire parfois que la crise justifie l'urgence. Mais la crise ne justifie rien. Elle doit au contraire inciter à prendre le temps de la réflexion et de la distance critique au regard de certaines politiques. C'est l'ambition de cet ouvrage d'y contribuer.
Sous la direction de Jean-Jacques Sueur et Sarah Farhi, avec les contributions de Antoine Bailleux, Robert Charvin, Sarah Farhi, Thierry Kirat, Mathias Latina, Antoine Lyon-Caen, Gilles J. Martin, Bjarne Melkevik, Séverine Menetrey, François van der Mensbrugghe, Mahmoud Mohamed Salah, Eva Mouial-Bassilana, Oriane Nayrand, Irina Parachkevova, Philippe Pedrot, Caroline Regad, Joël Rideau, Jahiel Ruffier-Merray, Matéa Scarbonchi, Fabrice Siiriainen, Yves Strickler, Marina Teller, Alexandre Viala, Massimo Vogliotti.
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La réception du droit du travail par les milieux professionnels et intellectuels
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 1 Juin 2017
- 9782275047508
Le droit du travail est l'objet de très nombreuses critiques, dont les manifestations du printemps 2016 qui ont accompagné l'adoption de la loi relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels (dite loi El Khomri) ne sont que l'illustration la plus récente.
Souvent présenté comme un droit difficile à appréhender, dont la complexité résulterait autant de sa technicité que de son foisonnement, le droit du travail est aussi décrié pour sa porosité avec le politique, en même temps qu'on lui reproche d'être un droit sclérosant d'un point de vue économique (au motif que la rigidité de la législation du travail constituerait un frein à l'embauche). Autant de reproches qui justifient, aux yeux de ceux qui les diffusent, les appels à la rationalisation et à la simplification du droit du travail et de son code obèse. Celui-ci a toutefois aussi de très nombreux et tout aussi savants défenseurs.
L'âpreté des débats récents, qui ont d'ailleurs très largement dépassé le cadre des spécialistes, invite alors à s'interroger sur le processus de réception de ce droit. Les contributions réunies dans ce volume, qui offrent des points de vue divers et croisent des approches pluridisciplinaires, permettent d'appréhender la question sur une période relativement longue (XIXe et XXe siècles), afin de déterminer si cette difficile appréhension est inhérente à l'histoire même du droit du travail ou si elle constitue simplement un phénomène lié au contexte économique et social de ce début de XXIe siècle.
Sous la direction de Anne-Sophie Chambost et Alexis Mages, avec les contributions de Cécile Caseau-Roche, Anne-Sophie Chambost, Jean-Jacques Clère, David Deroussin, Karen Fiorentino, David Jacotot, Sylvaine Laulom, Jean-Pierre Le Crom, Jacques Le Goff, Farid Lekéal, Alexis Mages, Florence Rénucci, Laurent Willemez.
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Penser l'ancien droit privé ; regards croisés sur les méthodes des juristes
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 30 Octobre 2018
- 9782275059044
L'ouvrage s'inscrit dans le sillage d'un premier volume, intitulé Penser l'ordre juridique médiéval et moderne, qui tentait d'évaluer la tendance des historiens des facultés de droit à jeter un voile dogmatique, sinon trompeur, sur les réalités normatives du Moyen Âge et des Temps modernes. Consacré cette fois-ci, non à l'ordre juridique médiéval et moderne, mais à l'écriture de l'histoire du droit privé, ce deuxième volume a pour ambition de livrer une réflexion épistémologique sur l'un des enjeux de l'historiographie juridique : peut-on penser l'ancien droit privé à partir des catégories juridiques contemporaines ?
Il semble en effet que le droit privé - au moins en France - ait largement échappé à de tels questionnements, qui ont pourtant fait l'objet de débats nourris dans la plupart des autres champs de la connaissance historique. Afin de combler ce manque, l'ouvrage entend porter dans le champ du droit privé le dilemme bien connu du rapport de la recherche historique au présent, telle l'opposition entre écriture d'une histoire continuiste et celle d'une histoire inactuelle. Plus largement, les deux volumes souhaitent contribuer aux débats sur la place de l'analyse historique du droit.
Sous la direction de Nicolas Laurent-Bonne et Xavier Prévost.
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Le travail dans son droit ; sociologie historique du droit du travail en France (1892-2017)
Laurent Willemez
- Lgdj
- Contextes
- 28 Novembre 2017
- 9782275046617
Après la loi El Khomri en 2016, les ordonnances signées par Emmanuel Macron à l'automne 2017 ont redonné une véritable actualité au droit du travail : sa dimension entrepreneuriale et son versant néo-libéral semblent l'avoir emporté définitivement. Un retour historique montre pourtant que cette perspective n'a pas toujours dominé. Le droit du travail a d'abord été produit, au tournant du XXe siècle, pour protéger les salariés. Tout au long du siècle, c'est ce droit du travail-là qui s'impose, aussi bien au ministère du Travail que dans le monde des facultés de droit ou dans les organisations syndicales. Ce n'est qu'au début des années 1980 que s'est opéré ce changement de paradigme.
L'objet de cet ouvrage est de se donner les moyens de comprendre les évolutions du droit du travail en France depuis 1892. Il propose pour cela une démarche originale en établissant des correspondances entre les différents espaces où se crée le droit du travail : assemblées législatives, services juridiques des syndicats, amphithéâtres des facultés de droit, conseils de prud'hommes, etc. En s'appuyant sur les méthodes de la sociologie historique, l'auteur étudie la genèse du droit du travail, son institutionnalisation et ses transformations : analyse des textes de lois, mais aussi de publications diverses (rapports, manuels ou revues), reconstitution des biographies des principaux acteurs, entretiens? Cette grande diversité de matériaux lui permet de revenir sur les grandes étapes de cette histoire.
À mi-chemin de la sociologie du droit et de la justice et de la sociologie du travail, attentif aux règles juridiques telles qu'elles sont produites et diffusées et aux contextes économiques et sociaux, cet ouvrage propose des éclairages inédits sur cette histoire des régulations juridiques du monde du travail - une histoire très mouvementée et plus que jamais au coeur du débat public.
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Littératures populaires du droit ; le droit à la portée de tous
Laetitia Guerlain, Nader Hakim
- Lgdj
- Contextes
- 12 Février 2019
- 9782275057224
La littérature populaire du droit existe-t-elle ? La question peut paraître incongrue alors que le droit est un savoir spécialisé et un privilège de la communauté des juristes. Le juriste n'est-il pas celui ou celle qui maîtrise tous les textes du droit ?
C'est toutefois oublier que dans les caves et greniers ou dans les bibliothèques traînent une foule de livres qui ne sont ni scientifiques, ni réservés aux juristes. C'est également faire fi d'une question essentielle qui n'est autre que le droit intéresse tout un chacun et que « nul n'est censé ignorer la loi ».
De cette ambivalence relative à l'arme du droit naît un genre littéraire : les textes publiés à destination des profanes, cette littérature « populaire » en ce qu'elle n'est ni réservée aux juristes, ni forcément écrite par des juristes de profession. Il y a ainsi une littérature grise qui ne retient guère l'attention et qui pourtant véhicule ce qu'est le droit pour toute une population de professionnels divers et variés, de curieux et d'utilisateurs allant de l'artisan ou de l'architecte jusqu'à « l'homme de la rue » et qui n'ont jamais mis les pieds dans une faculté de droit, un cabinet d'avocat ou même dans un tribunal.
Ni inventaire ni quête du droit dans la littérature, les études d'histoire du droit réunies dans ce volume, majoritairement issues d'un colloque organisé à la Maison française d'Oxford, se proposent ainsi d'explorer tout un continent inconnu en tentant de le cartographier, de le sonder et d'interroger son ancienneté et sa variété dans plusieurs pays européens.
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La norme culturelle dans l'ordre juridique ; réflexions sur le vivre ensemble
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 2 Juin 2020
- 9782275073798
Code culturel versus Code civil ? C'est sous l'angle de ce conflit de normes que la question du vivre ensemble a été posée aux auteurs de cet ouvrage, à l'heure où celle du port du voile cristallise à nouveau les tensions. Faire un choix ne va pas de soi car la question oppose souvent deux têtus : l'individu, qui ne connaît de commandements que ceux émanant de sa culture, et l'État, qui ne connaît de lois que celles provenant de lui.
Renvoyés dos à dos, l'individu et l'État doivent pourtant apprendre à s'entendre : l'individu ne doit pas oublier qu'il vit dans un État de droit ; l'État ne doit pas oublier qu'il est chargé de garantir l'épanouissement personnel de l'individu. Tiraillées entre ces deux exigences, de nombreuses questions sont alors revisitées : du pluralisme juridique à la tradition républicaine en passant par la laïcité, des conflits de lois à l'ordre public, des droits de l'homme à la généralité de la loi... En filigrane, se pose alors la question de l'existence d'un modèle culturel dominant, qui exclurait en creux tous ceux qui ne lui sont pas conformes. Est-ce le cas ?
La messe ne serait pas dite pour autant. Car derrière l'approche conflictuelle, qui constitue l'ossature de cet ouvrage, c'est une invitation au dialogue qui s'impose, en tentant de s'abstraire des dogmatismes les plus tenaces pour qu'un vivre-ensemble digne de ce nom puisse enfin triompher.
Cet ouvrage a été dirigé et coordonné par Youssef Guenzoui. Avec les contributions de Amir Ali, Emmanuelle Gindre, Youssef Guenzoui, Philippe Guez, Victor Guset, Philippe Jestaz, Valérie Parisot, Jean-Paul Pastorel, Geneviève Pignarre, Sandrine Sana-Chaillé de Néré, Laurent Sermet, Diana Villegas.
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Approches culturelles des savoirs juridiques
Anne-sophie Chambost, Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 2 Juin 2020
- 9782275074849
Toute culture s'élabore et se diffuse dans les discours et les pratiques par lesquels une communauté vit et pense son rapport au monde. Les usages de la notion de culture sont nombreux et anciens dans les disciplines des sciences humaines et sociales en France ou dans le monde anglo-américain des Socio-Legal Studies, mais le thème de la culture juridique ne s'est imposé que tardivement dans les sciences juridiques françaises, où il rayonne désormais.
Partant du constat que le droit se déploie dans des lieux et des pratiques diverses, où il est l'objet d'appropriations multiples et parfois divergentes, les différents essais d'approches culturelles qui composent ce volume de la collection Contextes, Culture du droit éclairent les conditions d'élaboration et de fonctionnement des pratiques discursives des juristes, les stratégies de diffusion, d'acquisition et de mobilisation des savoirs juridiques. Au fil des études, c'est toute une écologie des savoirs qui se révèle dans la manière dont des acteurs (juristes et non juristes) pensent le droit dans le temps. Car loin des perspectives mémorielles ou patrimoniales dans lesquelles la culture juridique est souvent appréhendée, ces essais d'approches culturelles en soulignent la dimension située et matérielle, contre toute essentialisation du droit et autre présupposé de son identité intemporelle.
Sous la direction de Anne-Sophie Chambost.
Avec les contributions de Frédéric Audren, Pierre-Nicolas Barenot, Jean-Sylvestre Bergé, Alexis Buixan, Anne-Sophie Chambost (dir.), Pascale Deumier, Laëtitia Guerlain, Jean-Louis Halpérin, Jacky Hummel, Martine Kaluszynski, Olivier Leclerc, Annamaria Monti, Florence Renucci, Guillaume Richard, Rachel Vanneuville.
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Penser l'ancien droit public : regards croisés sur les méthodes des juristes (III)
Nicolas Laurent-bonne, Xavier Prévost
- Lgdj
- Contextes
- 18 Janvier 2022
- 9782275080505
L'ouvrage s'inscrit dans le sillage de deux précédents volumes, intitulés Penser l'ordre juridique médiéval et moderne et Penser l'ancien droit privé, qui tentaient d'évaluer la tendance des historiens des facultés de droit à jeter un voile dogmatique, sinon trompeur, sur les réalités normatives du passé. Consacré à l'écriture de l'histoire du droit public, ce troisième et dernier volume a pour ambition de livrer une réflexion épistémologique sur l'un des enjeux de l'historiographie juridique : peut-on penser l'ancien droit public à partir des catégories juridiques contemporaines ?
Il semble en effet que le droit public - au moins en France - ait largement échappé à de tels questionnements, qui ont pourtant fait l'objet de débats nourris dans la plupart des autres champs de la connaissance historique. Afin de combler ce manque en revenant sur le dilemme bien connu du rapport de la recherche historique au présent, l'ouvrage interroge des concepts souvent considérés comme quasiment atemporels ; que l'on pense à la liberté, la justice, l'État ou l'impôt. Plus largement, les trois volumes des Regards croisés sur les méthodes des juristes souhaitent contribuer aux débats sur la place de l'analyse historique du droit.
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Histoire des manuels de droit ; une histoire de la littérature juridique comme forme du discours universitaire
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 11 Juin 2014
- 9782275041810
Si l'enseignement du droit a longtemps été réservé à une élite, depuis la fin du XIXe siècle et l'entrée massive d'un public nouveau dans les Facultés, les professeurs ont eu à se soucier de la réception de leur enseignement. De producteurs de savoir, ils sont progressivement devenus des diffuseurs de savoir, ce dont témoigne le développement des ouvrages pédagogiques. Avec son caractère didactique et son format maniable, le manuel se distingue du traité (dont les lourds volumes caractérisent la production scientifique des professeurs de droit du début du XIXe siècle) aussi bien que des articles ou des thèses (dont le point de vue est spécifique, alors que le manuel regroupe l'essentiel des connaissances relatives à un domaine donné).
Depuis la fin des années 70, les manuels sont devenus un objet de la recherche en sciences sociales. Si les études sur la pédagogie universitaire sont encore peu développées dans le domaine du droit, la présente Histoire des manuels de droit est une contribution au regard que les juristes portent sur leur milieu ; le manuel étant une forme spécifique de la littérature juridique, mais aussi le support de nouveaux champs du droit, entreprendre d'en faire l'histoire est une façon de s'interroger sur la culture du droit.
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Le formalisme ; sources et technique en droit privé positif
Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 11 Juillet 2017
- 9782275052557
Le formalisme désigne l'ensemble des formalités déterminées qui doivent être accomplies pour qu'un acte soit valide. Il est très présent en droit de la famille, par exemple en matière de testament ou de donation.
Il se justifie surtout par une volonté de protéger les parties mais sert aussi à fournir une preuve de l'acte passé et à en faciliter la connaissance par les tiers.
L'objet du colloque dont les actes publiés dans cet ouvrage sont issus est de replacer les règles du formalisme dans leur contexte historique, de faire un bilan des réformes et la jurisprudence récente et de faire une étude de droit comparé.
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Regards croisés sur la soft law en droit interne européen et international
Pascale Deumier, Jean-Marc Sorel
- Lgdj
- Contextes
- 6 Février 2018
- 9782275057231
Cet ouvrage est la publication d'un séminaire de recherche dont le projet était de réaliser, autour d'un objet transversal et fondamental, un véritable croisement disciplinaire entre spécialistes de droit interne, international, européen, qu'ils soient privatistes ou publicistes. Il est né du constat de la faible mobilisation de la discipline des uns dans les réflexions des autres - et réciproquement. Le thème de la soft law - non délimité a priori - s'est imposé pour en faire le constat. Bien connue désormais dans toutes les disciplines juridiques, la soft law souffrait encore d'un compartimentage sans visions croisées. La spécificité de cet ouvrage tient donc au fait que ce croisement ne se fait pas par une juxtaposition de spécialistes d'horizons divers, mais par la tentative de chacun d'utiliser sa spécialité pour voir si elle permet de mieux comprendre une préoccupation proche dans une autre discipline. Cette approche originale - et jusqu'à présent sans équivalent - révèle une grande richesse dans la manière dont chacun envisage son propre domaine, mais aussi celui des autres branches du droit. Il en ressort pour l'objet d'étude, la soft law, une vision enrichie, même si elle ne lève pas tous les mystères, démontrant les nombreux rapprochements possibles, mais aussi parfois d'irréductibles fossés entre les disciplines.
Ces contributions provenant de spécialistes de toutes les matières juridiques, interne, européenne, internationale, que ce soit en droit public ou privé, embrassent un vaste panorama susceptible d'intéresser aussi bien les universitaires que les praticiens désormais confrontés dans leur quotidien à cette normativité invasive, comme les étudiants sensibilisés dès la licence à la problématique de la soft law.
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L'histoire de l'édition juridique (XVIe-XXIe siècle) : un état des lieux
Robert Carvais, Jean-Louis Halpérin, Collectif
- Lgdj
- Contextes
- 13 Juillet 2021
- 9782275074856
L'édition du droit (qu'il ne faut pas confondre avec l'édiction du droit), ou l'usage de l'imprimé pour composer un savoir juridique et le diffuser largement à travers le réseau des librairies, des bibliothèques et un public, se révèle un secteur de cette industrie qui n'a que très peu retenu l'attention des chercheurs et à plus forte raison des juristes. Alors que l'histoire de l'édition est depuis longtemps un champ reconnu de la recherche historique avec ses repères, ses grandes figures d'autorité, ses textes fondateurs, la discipline juridique ne s'y est pour ainsi dire pas intéressée, malgré le regain d'intérêt pour l'histoire de l'enseignement du droit et du livre juridique.
Pourtant que serait le droit sans la présence de l'imprimé ? Ce secteur possède des caractéristiques tout à fait uniques : les coutumes n'ont-elles pas dû être imprimées pour prendre corps ? Les textes législatifs et réglementaires, au rythme de leur création permanente, n'imposent-ils pas une diffusion égalitaire auprès de tous les citoyens, surtout dans un État de droit, républicain et démocratique ? L'usage des bonnes références n'oblige-il pas à une mise à jour permanente des règles et des normes ? Les décisions des tribunaux et cours de justice n'ont-elles pas besoin d'être publiées et annotées pour constituer la jurisprudence ?
Analysant de nombreuses formes et genres de l'imprimé juridique, le présent livre remet en cause des idées reçues sur le style juridique supposé austère, sur la présentation peu amène du livre de droit, sur sa double finalité (produit commercial et outils intellectuels critiques), comme sur la nature hybride des acteurs de ce secteur (professionnels du droit et de l'édition). Il ouvre également de nouvelles perspectives sur les publics des impressions juridiques, comme la circulation de celles-ci, tant sous l'angle linguistique (traduction) que spatiale (diffusion).
Si les historiens de l'édition devraient être intéressés par le contenu et les résultats de cet ouvrage, les juristes et historiens du droit le seront tout autant. Gageons que ces derniers y façonnent un nouvel axe de recherches.
Sous la direction de Robert Carvais et Jean-Louis Halpérin, avec les contributions de Pierre-Nicolas Barenot, Laura Beck Varela, John W. Cairns, Anne-Sophie Chambost, Fatiha Cherfouh-Baïch, Quentin Epron, Sébastien Évrard, Valérie Hayaert, Carlos Miguel Herrera, Marie Houllemare, Martine Kaluszynski, Annamaria Monti, Antoine Pélicand, Xavier Prévost, Viera Rebolledo-Dhuin, Guillaume Richard, Sebastiaan Vandenbogaerde.