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Le passeur
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Dans un abécédaire intime, Jean-Louis Étienne, célèbre pour ses expéditions en Arctique et en Antarctique, se livre comme il ne l'avait jamais fait, avec sincérité, profondeur et humour.
Médecin, homme de terrain, conférencier, écrivain, passeur entre les différents champs d'investigation scientifiques, Jean-Louis Étienne est un explorateur singulier, un infatigable éveilleur de consciences au défi écologique que pose à l'humanité le réchauffement climatique. Dans cet abécédaire, à partir des « mots de sa vie », Jean-Louis Étienne se raconte comme il ne l'avait jamais fait. L'enfance, la timidité et la dyslexie, l'appel irrésistible de la vie au grand dehors, les personnes qui l'inspirent, mais aussi les voitures, les souvenirs, les oiseaux, les enfants, les émotions, l'amitié, l'amour - et de nombreuses histoires inattendues.
Sous diverses formes, il nous dévoile les grandes lignes de force de son existence, d'une persévérance et d'une humanité exceptionnelles. Ce veilleur écologique élabore ici une sagesse en route, celle du voyageur qui avance dans un pays où il n'existe pas de chemins tracés. Il cherche la voie, il trouve un passage, en marche vers son « pôle intérieur ». Avec beaucoup de modestie et de simplicité, Jean-Louis Étienne nous rappelle notre capacité à la liberté et à l'action.
Une sagesse acquise pour soi mais exercée loyalement sur cette terre et envers les hommes. -
Cet essai incisif, au « parfum de résurrection », rappelle que vivre en poète, c'est lutter pied à pied contre les forces qui poussent à l'exil pour habiter la vie entière. Pour une résurrection de la vie.
Depuis les temps immémoriaux, dans toutes les civilisations, dans toutes les cultures, orales ou écrites, il y eut des poètes au sein de la cité. Ils ont toujours fait entendre le diapason de la conscience humaine rendue à sa liberté insolvable, à son audace, à son exigence la plus haute. Quand on n'entend plus ce diapason, c'est bien la cacophonie qui règne, intellectuelle, spirituelle et morale : le symptôme d'un abandon, d'une lâcheté et, bientôt, d'une défaite.
Pour Jean-Pierre Siméon, il est urgent de restituer à notre monde sans boussole la parole des poètes, rebelle à tous les ordres établis. Pas de malentendu : si la poésie n'est pas la panacée, si elle n'offre pas de solutions immédiates, elle n'en est pas moins indispensable, d'urgente nécessité même, parce que chaque poème est l'occasion, pour tous sans exception, de sortir du carcan des conformismes et consensus en tous genres, d'avoir accès à une langue insoumise qui libère les représentations du réel, bref de trouver les voies d'une insurrection de la conscience. -
La tentation de l'homme-Dieu : Un colosse aux pieds d'argile
Bertrand Vergely
- Le passeur
- Le passeur intempestif
- 13 Mai 2015
- 9782368903636
Dans un essai vif et provoquant, Bertrand Vergely s'attaque aux effets dramatiques d'un fantasme qui prend aujourd'hui toute la place : le désir d'en finir avec nos limites, la tentation de l'homme-Dieu.
Considérer l'homme, ce n'est pas forcément faire de lui un dieu ; respecter la démocratie, ce n'est pas nécessairement céder aux passions démocratiques liées à l'égalité ou à la sécurité. Dans cet essai vif et engagé, Bertrand Vergely pointe les effets dramatiques d'un fantasme qui prend aujourd'hui de plus en plus de place : le désir d'être sans limite.
Le transhumanisme promet d'en finir avec la mort : l'homme sera-t-il plus libre en devenant un corps perpétuel ? Sera-t-il plus vivant lorsque la naissance naturelle et la différence sexuée auront été abolies ? Sera t-il plus heureux parce que le monde de demain sera celui de la réussite pour tous et du risque zéro ?
En un mot, va-t-on vraiment servir le genre humain en faisant advenir l'homme-Dieu inscrit dans les rêves inavoués de l'humanisme occidental ? Et si nous cessions de promouvoir ce colosse aux pieds d'argile qu'est l'homme-Dieu ?
Nous pouvons nous libérer de son désespoir et de son orgueil nihilistes. Sa tyrannie n'est pas une fatalité. Il suffit de le vouloir. -
La convergence des consciences
Pierre Rabhi
- Le passeur
- En toute liberté
- 13 Octobre 2016
- 9782368904756
Au fil des mots de sa vie, Pierre Rabhi nous éclaire sur les racines de son insurrection pour la construction d'une société écologique et humaine et sur sa conviction profonde que nous pouvons changer le monde. Un document exceptionnel.
Figure du sage appelant à l'« insurrection des consciences » et au refus de toute aliénation consumériste, Pierre Rabhi est aujourd'hui le chantre de la sobriété librement consentie. Servis par un indéniable sens de la formule, ses appels à la modération et au respect de la terre emportent une adhésion considérable.
Devenu un porte-parole de l'agroécologie pensée comme une éthique de vie mais aussi un philosophe du changement de paradigme, il ne s'était cependant jusqu'alors jamais exprimé sur nombre de sujets touchant autant à sa biographie, à son expérience qu'à son regard sur le monde et l'histoire. Nostalgie, peur et amour, violence, hospitalité et migration, libéralisme, démocratie et politique, Sahara, Europe et Israël, Krishnamurti, Albert Einstein et René Dumont, Shoah, guerre de 1914 et « Marseillaise », OGM et privatisation du vivant figurent parmi les thèmes abordés « en toute liberté ».
Cet abécédaire intime vient à point pour éclairer les racines de l'« insurrection » de Pierre Rabhi et de son intime conviction : en nous changeant nous-mêmes, nous pouvons changer le monde. -
Traité de résistance pour le monde qui vient
Bertrand Vergely
- Le passeur
- 1 Décembre 2017
- 9782368905029
Dans cet essai vif et stimulant, Bertrand Vergely dénonce l'ère post-totalitaire dans laquelle nous vivons, un mélange de socialisme et de libéralisme, qui paralyse les consciences en étouffant la pensée au mépris des fondements de notre humanité.
Bertrand Vergely propose une réflexion stimulante sur notre société qui mêle idéologie bien-pensante et consommation en poursuivant comme but une consommation qui pense bien et une bonne pensée qui consomme. Il s'appuie sur le texte retentissant de Vaclav Havel paru en 1978, Le pouvoir des sans pouvoirs, dans lequel ce dernier pressentait la fin du communisme mais aussi ce qui allait advenir : le post-totalitarisme qui nous gouverne aujourd'hui, ce mélange d'idéologie et de consommation apparu dans les années 80 avant la chute du mur de Berlin.
Dans ce Traité de résistance à l'usage du monde d'aujourd'hui, Bertrand Vergely pose au lecteur trois questions fondamentales : qu'avons-nous fait de l'amour, prenant l'exemple emblématique du mariage pour tous ? Que faisons-nous de la société, c'est-à-dire sur quoi repose notre pacte social aujourd'hui ? Enfin, quelle est notre conception de l'Homme ?
Pour le philosophe, la seule voie envisageable face à ce post-totalitarisme est de vivre pour la vérité, comme les poètes qui disent ce qui vient du plus profond d'eux-mêmes. Il défend avec ardeur un modèle de société dans lequel les gouvernements fondent leurs actions sur le vrai et non le pouvoir et l'argent. -
La destruction du réel : L'effacement de l'humain a-t-il commencé ?
Bertrand Vergely
- Le passeur
- 4 Décembre 2018
- 9782368905883
Bertrand Vergely poursuit sa réflexion stimulante sur le transhumanisme et montre la dangerosité totalitaire que le désir d'immortalité fait peser sur la société humaine toute entière.
Dans cet essai vif et stimulant, Bertrand Vergely poursuit sa réflexion amorcée dans La Tentation de l'homme-Dieu sur le désir d'immortalité, désir proprement totalitaire de faire advenir une société parfaite. Pour le philosophe, trois grandes névroses dues à l'idée de l'homme-Dieu caractérisent notre époque : la névrose à l'égard de la vie qui se traduit par les nouvelles parentalités, la névrose à l'égard de l'homme qui se traduit par l'apparition du robot affectif et la névrose à l'égard du réel qui se traduit par le triomphe du virtuel.
Tous ces changements ont en commun la disparition du réel, ce que les philosophes appellent l'être. Cette disparition n'est pas un hasard. Derrière elle se profile le retour à la pensée magique. Un nouvel irrationalisme ainsi qu'un nouvel obscurantisme sont en train d'apparaître à travers la négation de nos limites biologiques pour qu'enfin l'homme puisse tout maîtriser. Cela répond à -
L'histoire de Maurice Zundel, l'un des plus grands mystiques chrétiens du XXe siècle, racontée à tous. Une belle introduction à sa pensée.
Maurice Zundel (1897-1975), prêtre catholique suisse, a décelé avec une acuité rare les germes des interrogations contemporaines, qui furent déjà les siennes. Pas un jour, pas une nuit sans qu'il se confronte à la place amoindrie que l'homme occupe au sein des systèmes, au délitement des relations familiales et sociales, à l'organisation du travail, à la production de revenus qui ne laisse plus le temps aux aspirations spirituelles.
Dans ces conditions, comment Dieu peut-il rester présent à l'homme ? Cette question l'obsède, lui qui a vécu la rencontre. Il sait qu'elle est offerte à chacun comme étant la réponse d'une rencontre avec soi-même, indispensable pour s'accomplir, et que l'époque s'acharne à détourner ou à taire.
Visionnaire et prophète, mystique et engagé dans son temps, Maurice Zundel fut à la fois marginalisé par de nombreux ecclésiastiques, et aimé et admiré par d'autres comme l'abbé Pierre ou le pape Paul VI. Depuis sa mort, sa spiritualité touche de plus en plus de personnes en recherche de sens, bouleversées par sa connaissance de l'homme, son ouverture d'esprit et son intimité avec Dieu. -
Dans le royaume de glace et de givre de Cristelia, une prédiction s'abat sur la famille royale : Ivy, fille de la princesse Freya, détruira le royaume. Pour conjurer la catastrophe, elle est bannie, entraînant avec elle sa soeur et sa terrible mère. Après maintes péripéties, elle atteint Harid, le royaume des sables. Mais pour retourner chez elle, Ivy doit d'abord entrer au service de la reine Kayline, une enfant manipulée par la magie la plus noire. Et tandis que tout se précipite, elle se trouve prise dans un mystérieux piège...
Ivy saura-t-elle échapper à sa malédiction ? Trouvera-t-elle la force de tout quitter pour sauver son royaume, déjà condamné ?
Premier tome de la saga Créature, fruit de l'imagination débordante d'une adolescente, La Malédiction est un poignant récit d'initiation et d'émancipation. -
Tu aimes trop la littérature, elle te tuera ; correspondance
George Sand, Gustave Flaubert
- Le passeur
- 18 Octobre 2018
- 9782368906293
L'une des plus belles correspondance de la littérature, vibrante de vitalité et d'esprit, entre deux écrivains majeurs.
On n'imagine pas caractères plus dissemblables, conceptions de la vie plus différentes et rapports à la littérature plus divergents que ceux de George Sand et Gustave Flaubert. Pourtant, leur correspondance est l'une des plus belles qui soient et apporte un éclairage indispensable sur leurs oeuvres et leurs démarches artistiques. Son intérêt est multiple : tant pour l'histoire littéraire que pour la connaissance des idées philosophiques, esthétiques et politiques de l'époque.
Cependant, elle est souvent réservée aux seuls spécialistes. Cette réédition de la correspondance croisée Sand/Flaubert essaye de la rendre plus abordable dans sa présentation, de telle sorte que le lecteur puisse naviguer dans les échanges épistolaires entre le « vieux troubadour » et le « chère maître » avec fluidité.
Dans ces lettres se déploie une profonde amitié entre ces deux écrivains qui échangent sur leur art, les affres de l'écriture, leurs contemporains, les événements politiques de leur temps, leurs amis et familles comme sur les choses plus triviales de l'existence. Enthousiasme et dégoût, joie ou tristesse, colère ou allégresse, cette correspondance est vibrante de vitalité et d'esprit. Sa lecture s'avère à la fois passionnante et émouvante. -
Petit crapahut dans le parler de Kaamelott à l'usage des pégus et du gratin
Stéphane Encel
- Le passeur
- 25 Février 2021
- 9782368908228
Pour la première fois, un guide réuni et explique l'argot de Kaamelott. Indispensable pour tous les accros de la série et du film qui veulent se replonger dans ses dialogues truculents et hilarants.
Alors que peu de professionnels pariaient sur le succès de la série, Kaamelott fut une révélation ovniesque, fédérant rapidement un large public. Parler de la Table ronde, de la quête du Graal, en costumes d'époque ? Et pour faire rire en prime ? Improbable, parce que d'une ambition folle. Et pourtant, Kaamelott est devenu culte.
A quoi l'efficacité de Kaamelott tient-elle ? Pas de gags ou de grosses ficelles, Kaamelott c'est un univers : une grande aventure qui a du sens, qui progresse, dont les personnages évoluent. Ils sont sérieux, ils sont dans leur époque, et le ressort follement comique tient au décalage qui repose sur le langage contemporain mais aussi à une langue propre à Kaamelott, nourrie par un très riche vocabulaire familier et argotique, proche du cinéma de genre français des années 60-70 à la Michel Audiard.
Alexandre Astier met en mouvements et en rythme ce patrimoine linguistique, l'adaptant à chaque personnage, qui a son phrasé propre et ses intonations. Kaamelott se donne à écouter, comme une vaste partition.
En parcourant plus de 500 mots familiers et argotiques dans ce "dictionnaire", l'auteur s'est amusé à crapahuter dans les méandres de l'esprit Kaamelott, non pour en mettre plein les miquettes et frimer, comme le commun des glandus ou des pégus, mais pour donner du singe au gratin qui souhaite découvrir le monde d'une série mortelle, ou à tous les amateurs qui veulent s'amuser à retrouver les répliques pour poursuivre l'aventure ! -
Et pourquoi moi je dois parler comme toi ?
Anouk Grinberg, Jean-Pierre Siméon
- Le passeur
- 15 Octobre 2020
- 9782368906835
Anouk Grinberg propose une constellation de textes d'art brut, des bijoux d'inventivité et de liberté.
Anouk Grinberg compose un recueil de textes d'art brut. Les mots de ceux considérés comme fous ou idiots et malmenés par la société sont libres, emplis de joies pures, de rage, de couleurs, de désirs. L'enfance est partout, le réel n'est pas si réel, ils dialoguent avec les esprits et parlent couramment la langue du chaos.
Il s'agit bien de littérature alors qu'aucun d'eux n'était cultivé, et ne prétendait faire de l'art. Presque tous ces auteurs ont écrit pour qu'on les libère, presque tous l'ont fait pour rien et pour personne, car leurs lettres n'ont pas été lues, pas transmises aux destinataires. Les familles avaient le dégout de leur fou, et les médecins rangeaient dans des tiroirs ces missives qui dérangeaient. Ils ont eu la pulsion d'écrire, comme on a la pulsion de la vie. Ils se fichaient d'écrire « comme il faut » ; ils obéissaient à d'autres lois, inventaient des langues pour se tenir au plus près d'eux-mêmes.
Avec les écrits bruts, on est à la source de pourquoi l'écriture vient, pour faire monter la vie, pour s'ébrouer du malheur et en faire des feux de camps, pour faire vivre l'esprit. Ces êtres à fleur de peau parlent de nous, et parlent dans des langues qui méritent une vraie place dans la littérature, pas seulement celle des fous.
Ils ont inspiré les surréalistes et bien d'autres encore dont quelques poèmes parsèment ce livre. -
La Callas fait à nouveau entendre sa voix et raconte son destin bouleversant sous la plume d'Alain Duault, merveilleux spécialiste de l'opéra et de l'art lyrique en France.
1er septembre 1977, Maria Callas est chez elle, dans son grand appartement parisien de l'avenue George-Mandel, seule. Rideaux tirés, elle regarde les photos de ses rôles, réécoute ses disques, se souvient.
On a dit que le grand air de Tosca, Vissi d'arte, vissi d'amore (« J'ai vécu d'art, j'ai vécu d'amour »), résumait toute sa vie : elle a vécu d'art, c'est sûr, mais d'amour ? Le 16 septembre au matin, elle cesse de vivre.
Dans ce récit, Alain Duault se glisse dans la peau de la diva tourmentée et explore son existence fascinante aux facettes multiples, souvent flamboyantes, parfois douloureuses. Des vivas sur les plus grandes scènes d'opéra du monde aux turpitudes de sa vie amoureuse, Maria Callas dévoile une partie de ses mystères. Une autobiographie (imaginaire) en forme de testament. -
Un recueil d'entretiens avec Arthur Schopenhauer qui se livre sans filtre et se révèle enjoué et volontiers sarcastique nous permettant ainsi de découvrir sa personnalité insolite et souvent cocasse.
Comme l'écrit Didier Raymond, spécialiste du philosophe allemand, dans la préface de ces Entretiens, " Schopenhauer affirme à de nombreuses reprises, notamment dans ses aphorismes sur la sagesse dans la vie, que l'oeuvre est inséparable de son sujet ". Pour lui, comme pour Nietzsche, qu'il influencera, une oeuvre est toujours par nature biographique. C'est pourquoi ces entretiens sont si importants, ils permettent d'appréhender l'homme Schopenhauer dans sa réalité.
Il est rare qu'un aussi grand penseur se prête à de tels dialogues. La forme de l'entretien est un genre auquel Schopenhauer s'est adonné volontiers au cours de l'année 1858, deux ans avant sa mort, avec des personnes de tous horizons (enseignant, journaliste, politique, disciple...), alors qu'il est célébré dans toute l'Europe. Ainsi accède-t-on à la véritable personnalité du philosophe, à certains aspects de son caractère, insolites et étranges parfois.
Sa misogynie, son pessimisme, son mépris de la science et de l'histoire se donnent libre cours dans des conversations à bâtons rompus et sans filtre. Elles permettent de découvrir un Schopenhauer enjoué et volontiers sarcastique que le sombre auteur du Monde comme volonté et comme représentation ne laissait pas pressentir. -
La terre a des limites, mais la bêtise humaine est infinie
Gustave Flaubert, Guy de Maupassant
- Le passeur
- 2 Avril 2021
- 9782368908310
Pendant sept ans, deux génies de la littérature, Flaubert et Maupassant, ont partagé une profonde amitié. Dans leur correspondance transparaît la bienveillance de l'aîné envers son cadet pour lequel il fut un véritable guide.
Il existe une relation quasi filiale entre Flaubert et Maupassant. Le premier a 52 ans quand débute cette correspondance, le second 23 ans. Ils ne se quitteront plus jusqu'à la mort de Flaubert, en 1880. Ainsi, cette correspondance permet de suivre Flaubert dans les sept dernières années de sa vie et Maupassant dans ses sept premières années en littérature.
Flaubert s'intéresse d'abord à lui parce qu'il est le neveu d'Alfred Le Poittevin, son ami d'enfance. De cette relation va naître une véritable amitié que traduit fidèlement ces lettres.
Comme l'écrit la préfacière, " tous deux éprouvent du mépris pour la masse, l'esprit bourgeois, l'égalitarisme, le suffrage universel, la soutane ; et tous deux se délectent à la lecture des grands auteurs. La détestation de la médiocrité et l'amour de la littérature les réunissent ".
Par certains côtés, Flaubert tient avec Maupassant le rôle que tenait George Sand avec lui, celui d'un " conseiller de vie " plus qu'un esthète. Cette correspondance est un morceau de vie partagé entre deux génies. -
Vivant : entretiens à contre-temps
Pierre Rabhi, Fabrice Nicolino, Bernard Chevilliat
- Le passeur
- 17 Novembre 2022
- 9782368909546
La rencontre autour de Pierre Rabhi de trois amis aux parcours singuliers et engagés.
À l'automne 2021, Pierre Rabhi, Fabrice Nicolino et Bernard Chevilliat ont souhaité confronter leurs visions. Pierre Rabhi est décédé avant que cet ouvrage ne soit achevé. Cependant la matière était là, dûment enregistrée.
Pierre Rabhi, essayiste et chantre de l'agroécologie, natif du Sahara, Fabrice Nicolino, journaliste et activiste écologiste, venu du " sous-prolétariat de la banlieue " et ayant survécu à deux attentats, et Bernard Chevilliat, éditeur et biologiste franco-anglais, fondateur de la marque de cosmétique bio Melvita et de la revue Ultreïa !, ont en effet des parcours de vie singuliers, mais chacun a oeuvré, dans sa propre sphère, à l'émergence d'une société plus écologique et plus humaine.
À bâtons rompus, ils reviennent ici sur leurs trajectoires de vie, évoquent les prémisses philosophiques de leurs démarches résolument hostiles au cours de l'époque, débattent de l'histoire du monde, exposent leurs propositions et récusent vivement les propos polémiques qui ont blessé l'agroécologiste au soir de sa vie.
Un ouvrage testamentaire pour Pierre Rabhi et un livre d'espérance pour ses deux amis. -
Cette maladresse maternelle me fait t'aimer davantage
Charles Baudelaire
- Le passeur
- 3 Avril 2021
- 9782368908365
La correspondance troublante et singulière de Baudelaire à sa mère.
" Je n'ai que ma plume et ma mère ", écrit Baudelaire à son tuteur le 5 mars 1852. Les rapports de Baudelaire à sa condition d'homme et de créateur sont étroitement liés à ceux, étranges et passionnels, qu'il entretint toute sa vie avec sa mère.
Cette relation étroite est également due à sa condition financière : accumulant les dettes, toujours en manque d'argent, il se plaint en permanence à sa mère. D'ailleurs, il ne parle pour ainsi dire jamais de poésie ou d'art avec elle. Tout y est affaire de choses matérielles et de soucis intimes. Ce qui donne à ces lettres attachantes la vision d'un Baudelaire se débattant avec les problèmes du quotidien.
Mais par-delà cette apparente trivialité, les formules assassines sur l'humanité et " l'ennui " qui toujours assaille le poète, se révèle aussi une relation terrible et ambigüe, voire sado-masochiste. On voit un génie implorer sa mère de le reconnaître et de l'aimer, alors qu'elle est persuadée qu'il gâche son existence. Cette obsession de gagner l'amour de cette femme adorée et haïe à la fois rend cette correspondance troublante singulière. -
L'oubliée de Salerne : Le roman de Trotula, médecin, sage-femme et féministe du XIe siècle
Henriette Edwige Chardak
- Le passeur
- 8 Avril 2025
- 9782385210533
Née en 1050, Trotula de Salerne fit « trente-six métiers » d’homme. Féministe sans entraves, elle fut la première femme médecin du Moyen Âge.
Surveillée par l’Église mais jamais inquiétée, elle développa une gynécologie quasi inexistante, pratiqua accouchements sans douleurs, avortements et césariennes avant d’enseigner la médecine. Personne ne pensait qu’une femme pût s’intéresser à la balnéothérapie, à l’astronomie, aux vertus cachées des plantes et à la chirurgie.
Plus tard, la mère de Léonard de Vinci fut traitée de « fille de Trotula » parce qu’elle était fille-mère. Avec sa médecine empathique, Trotula semblait encore trop moderne pour être honnête…
Ce nouveau « roman vrai » d’Henriette Chardak révèle l’odyssée extraordinaire d’une pionnière oubliée, véritable pépite de l’histoire des sciences, et dessine l’étonnant portrait d’une femme libre. -
Je m'aperçois que je vous aime, heureusement que je suis vieux !
George Sand, Victor Hugo
- Le passeur
- 11 Avril 2021
- 9782368909393
La correspondance entre deux géants des lettres révèle une relation complexe, un mélange d'admiration et d'agacement, entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différentes.
" La grandeur de l'esprit n'a d'égale en vous que la grandeur du coeur. "
(Hugo à George Sand).
Exactement contemporains, George Sand et Victor Hugo, ces deux grands " monuments " littéraires de leur siècle, ne se sont pourtant jamais rencontrés.
Alors que tout ce que le xixe siècle comptait de célébrités, tant dans le domaine artistique - musiciens, écrivains, peintres, comédiens - que dans le monde politique et journalistique, est un jour passé par Nohant, et que ces deux " monstres sacrés " fréquentaient les mêmes milieux à Paris, il fallut attendre 1856 et la publication des Contemplations pour qu'une relation épistolaire s'instaure entre eux.
Pour autant, celle-ci ne déboucha jamais sur une vraie rencontre, même lorsque Hugo rentra d'exil.
Sand resta toujours réticente face au génie du poète, comme en témoigne sa correspondance avant 1856. Leurs lettres ensuite dévoilèrent un curieux mélange d'admiration et d'agacement réciproques.
Plusieurs textes annexes importants, tant de Hugo que de Sand (articles, discours, éloge funèbre de Sand par Hugo), viennent éclairer cette relation qu'on pourrait qualifier, sinon d'ambiguë, d'au moins complexe, entre ces deux personnalités à la fois si proches et si différentes. -
La passion secrète d'une reine ; le roman de Marguerite de Navarre
Henriette Chardak
- Le passeur
- 5 Juillet 2013
- 9782368900260
Ce grand roman historique au style truculent plonge le lecteur dans l'intimité de Marguerite de Navarre, une personnalité hors du commun, femme résolument libre et moderne, qui paya du prix du sang sa soif d'absolu et d'amour.?
Marguerite de Navarre naît quelques mois avant la découverte de l'Amérique dans une famille réduite mais puissante : sa mère, Louise de Savoie, est parente avec le roi de France Louis XII. Jeune femme libre, rebelle et fière, elle doit cependant plier devant la volonté de son frère, le futur François Ier, qui la marie de force à un homme qui n'aime que la guerre et les hommes. Marguerite devient duchesse d'Alençon, après avoir été violée par son frère.
Devenue veuve à trente-trois ans sans avoir connu l'amour, femme bafouée et érudite, elle décide de vivre enfin. À force de volonté et de persévérance, elle rejette les carcans familiaux par les voyages, la connaissance et une foi lavée de toute superstition. Elle vit une passion amoureuse flamboyante et secrète avec François Rabelais.
Enceinte de deux jumelles, elle est à nouveau mariée de force : par calcul politique, François Ier la marie à un ami, Henri d'Albret, roi de Navarre, connu pour sa vie licencieuse. Marguerite décide d'écrire sa vie en codant les noms des protagonistes.
Elle se libère enfin de tout et crée le premier hôpital. Marguerite est une vraie pionnière, de la race des visionnaires, à l'origine de bien des transformations discrètes au royaume de France. Espionne, femme de foi et de pouvoir, mécène, auteur du célèbre Heptameron, régente, elle a tout appris de Léonard de Vinci en matière de codes. Elle risque le bûcher mais joue de son pouvoir pour aider à réformer en profondeur l'Église et les mentalités. Elle donne des conseils aux femmes de son temps comme on le ferait aujourd'hui.
On la dit frigide, c'est une grande amoureuse sensuelle. On la dit royale, elle aime jardiner habillée en paysanne. Son introspection touche à l'inconscient d'une manière moderne. -
J'aime mes amis avec tendresse, avec engouement, avec aveuglement
George Sand, Danielle Bahiaoui
- Le passeur
- 3 Avril 2021
- 9782368908280
Pour la première fois réunie en un seul volume, la correspondance de George Sand aux femmes qui lui furent proches, une façon de pénétrer plus avant dans les secrets de l'âme et du cœur de cette fabuleuse épistolière.
George Sand est sans conteste l'une des plus grandes épistolières françaises : sa correspondance comprend plus de 20 000 lettres.
Ce volume offre une vue générale sur l'ensemble des femmes avec lesquelles George Sand a établi des relations épistolaires. Seront présentes ses trois destinatrices les plus célèbres : Marie d'Agoult, Pauline Garcia-Viardot et la comédienne Marie Dorval. Mais l'accent est mis aussi sur les femmes de son entourage familial, sa mère, sa grand-mère, sa fille, ses nièces, sa belle-fille ; sur ses amies, même si elles n'ont pas la notoriété d'une Marie Dorval, compagnes de couvent comme Émilie De Wismes ou les sœurs Bazoin, amies d'enfance comme Laure Decerfz, rencontres de voyages comme Zoé Leroy.
Ces lettres, adressées par une femme à des femmes, nous permet de pénétrer plus avant encore dans les secrets de l'âme et du cœur de celle qui a toute sa vie assumée en tant que chef de famille et a revendiqué le statut de " camarade Sand ". -
Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ?
Gilles Vervisch
- Le passeur
- 1 Février 2020
- 9782368906644
Un ouvrage décapant qui démonte avec intelligence et humour les mirages du mérite, gage de la réussite.
Le geek suprême, Steve Jobs l'a écrit : « Je suis convaincu que la moitié qui sépare les entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est purement la persévérance. »
Une manière de dire que la réussite serait une question de volonté : quand on veut, on peut ! Les gens qui réussissent le doivent à leur travail et à leurs efforts, et les gens qui échouent considérés comme des ratés, n'auraient tout simplement aucune volonté. Dans la vie, tout ne serait donc qu'une affaire de mérite personnel.
Dans cet essai vivifiant, Gille Vervisch décortique la croyance dans le mérite omniprésente à notre époque. Certes, elle peut s'avérer être un moteur pour entreprendre. La « méritocratie » assurant une égalité des chances pour permettre aux plus méritants de s'en sortir semble tout à fait juste.
Mais cette croyance dans le mérite n'est-elle pas aussi illusoire que dangereuse ? Qu'est-ce que réussir sa vie ? Une vie réussie est-elle forcément celle d'un startuppeur ? Est-il bien vrai que la vie ne nous offre que ce que nous méritons ? En définitive, la croyance dans le mérite permet surtout de culpabiliser « ceux qui ne sont rien », et de tranquilliser ceux qui ont réussi, souvent privilégiés, convaincus qu'ils n'ont de compte à personne.
Un essai décapant et facétieux, à rebours des poncifs de la pensée dominante sur la méritocratie. -
Je serais folle de vous si je ne l'étais d'un autre ; correspondance
George Sand, Eugène Delacroix, Danielle Bahiaoui
- Le passeur
- 13 Juin 2019
- 9782368907306
La correspondance chaleureuse de deux artistes au talent et à la sensibilité communes, socles d'une amitié profonde.
George Sand fut en relation avec ce que le XIXe siècle compta de célèbre, et ce dans tous les domaines. Parmi ses correspondants les plus connus, on trouve bien sûr des écrivains, des éditeurs, mais aussi des musiciens et des peintres, des hommes politiques...
Certains d'entre eux ont droit à une place particulière et nouent avec elle un échange épistolaire arborant les couleurs de l'amitié, dont le peintre Eugène Delacroix, qu'elle appelle « Lacroix », avec une désinvolture quasi impertinente. De 1834, année où elle fit sa connaissance, à 1863, année de la mort du peintre, ils sont restés fidèles l'un à l'autre, en dépit de leurs divergences. Ce qui les unissait envers et contre tout en plus de leur relation privilégiée à Chopin, c'était leur amour de l'art.
Ainsi Sand écrit dans une lettre datée de 1862, après avoir admiré les fresques de l'église Saint-Sulpice à Paris : « [...] ceux qui sentent l'art se sentent avec vous dans une région de vie, de grandeur, de puissance et de magnificence où la critique n'a pas le droit de pénétrer. » -
Il faut que je vous apprenne jusqu'à mes songes ; correspondance
Jean de La Fontaine
- Le passeur
- 1 Juillet 2021
- 9782368908075
Pour la première fois réunies dans un recueil, les lettres de La Fontaine nous permettent de découvrir une autre facette du célèbre auteur des Fables. Cette correspondance oubliée constitue un véritable trésor où le style virtuose de La Fontaine fait des merveilles.
Depuis quatre cents ans, les Fables de La Fontaine émerveillent. D'éminents spécialistes les analysent en tout sens. Mais qui était vraiment La Fontaine ? Nous ne connaissons pas toutes les facettes du génie champenois. Il manque un éclairage plus personnel, des traits intimes précieusement révélés.
Les quelques lettres qui nous restent de lui, moins d'une cinquantaine, sont éclairantes. Elles fourmillent de détails cocasses que l'on découvre dans celles adressées à son épouse lorsqu'il partit en aventure jusqu'à... Limoges, ou encore à son ami Maucroix au seuil de sa vie, à son mécène Fouquet si cruellement frappé par Louis XIV, au prince de Conti, au duc de Vendôme ou à son oncle Jannart.
La Fontaine ne dissimulait rien, ni ses peurs, ni ses doutes, ni sa paresse savamment entretenue, ni ses amours plus platoniques que réelles.
Ces lettres, si peu connues, sont un chemin que nous faisons à côté de lui : il nous parle à coeur ouvert, à travers ses amis, avec la même grâce, la même virtuosité de style qu'il développe dans ses extraordinaires fables. -
Alors que nous célébrons cette année le bicentenaire de Henry David Thoreau, Michel Onfray publie un texte en forme de manifeste pour une « vie philosophique » libre, telle que l'émule et ami de Ralph Waldo Emerson l'a pratiquée, du côté de Concord, en Amérique du Nord, au milieu du XIXe siècle. Proche depuis longtemps de la pensée de ce créateur singulier, le philosophe nous livre un hommage en même temps qu'une brève mais complète et percutante introduction à la vie et à l'oeuvre du rebelle « penseur des champs ».
Michel Onfray passe en revue les ouvrages de l'écrivain écologiste avant l'heure, dont son Journal et Walden, « ce chef-d'oeuvre de la philosophie existentielle », véritable « utopie politique », ainsi que tous ceux qui traitent de ses innombrables périples dans la nature, dont Marcher. Il évoque aussi les écrits qui révèlent un autre Thoreau, plus politique encore, épris de justice et opposé à l'État, qui deviendra l'apôtre d'une certaine insurrection, comme De la désobéissance civile ou son Plaidoyer pour John Brown.
Ainsi se dégage un portrait double de Thoreau, « écologiste et libertaire » et, par-delà, celui d'un modèle de vie où la pensée contemplative associée à l'action crée les conditions d'une existence authentique et d'une harmonie nouvelle. Un modèle auquel Michel Onfray s'apparente et qui invite chaque philosophe et chacun d'entre nous à mettre en adéquation sa pensée et ses valeurs.