Réunions interminables, séminaires sportifs, inflation des process : l'entreprise est devenue le lieu de l'absurde. Julia de Funès et Nicolas Bouzou partent en croisade contre l'absence de sens qui paralyse nos sociétés et proposent des solutions concrètes.
Pourquoi le management vire-t-il souvent à la tragicomédie ? Pourquoi les entreprises s'évertuent-elles à bâtir des organisations qui font fuir les meilleurs alors que leur principal objectif devrait être d'attirer les talents ? Comment remédier concrètement à ces dysfonctionnements insensés, sources de burn-out, bore-out et autres brown-out ?
Pour la philosophe et l'économiste, défenseurs acharnés de la libre-entreprise, il est urgent de laisser les salariés exprimer librement leur intelligence critique et redonner du sens à leur travail.
Ce n'est pas avec des babyfoots, des formations ludiques, des documents PowerPoint à n'en plus finir ou des Chief Happiness Officers que l'entreprise de demain sera le lieu de l'innovation, de la performance et du progrès !
Traduit dans le monde entier et enfin publié en France, le nouveau livre du jeune politologue Yascha Mounk, professeur à Harvard, explique avec clarté pourquoi le libéralisme et la démocratie sont aujourd'hui en plein divorce.
Se basant sur de nombreux sondages, reportages et recherches inédites, il nous propose un nouveau modèle pour éclairer et appréhender la période politique complexe que nous traversons, pointant la nécessité d'un nationalisme contrôlé et de réformes radicales. Une contribution essentielle pour comprendre pourquoi notre liberté est en danger et comment la sauver.
A l'heure où de plus en plus de voix s'élèvent contre le principe de prescription, Marie Dosé, pénaliste réputée, remet les pendules à l'heure : principe fondamental garant de l'état de droit, la prescription demeure le plus sûr rempart contre le basculement de notre société dans la tyrannie de l'individu.
Décriée de toutes parts, la prescription est désormais perçue comme un outil d'impunité permettant aux criminels d'échapper à leur responsabilité et, de ce fait, comme une injure faite à la douleur des victimes. Ignorant l'inéluctable dépérissement des preuves, les récentes réformes qui visent à allonger les délais de prescription ou à retarder le point de départ de ces délais ont rendu certains crimes de nature sexuelle quasi-imprescriptibles, au risque de voir se multiplier les décisions de classement sans suite, les relaxes et les acquittements.
A travers l'évocation d'affaires judiciaires au fil des décennies, Éloge de la prescription vient au secours de ce principe fondamental qui demeure le rempart le plus sûr contre l'arbitraire et la vengeance éternelle.
Parce qu'elle sert les intérêts de la société tout entière en interdisant à l'homme mortel de conserver une haine immortelle, ainsi que l'écrivait Homère, la prescription n'a jamais été aussi indispensable à une société qui, devenue dangereusement « hypermnésique », répugne à prendre en considération les vertus du temps.
Le livre phare de Gunter Pauli, créateur du concept d'« économie bleue », qui s'inspire des écosystèmes naturels pour résoudre les crises économique, sociale et écologique.
Pour l'entrepreneur Gunter Pauli, il est possible de révolutionner notre consommation et nos moyens de production tout en protégeant la nature. Son business model ? La nature elle-même ! Observer les phénomènes naturels, en comprendre le fonctionnement et les imiter afin d'apprendre à mieux cultiver et consommer ce que notre planète produit déjà sont en effet la clé de notre futur.
Et cela fonctionne ! Créateur du concept novateur d'« économie bleue », Gunter Pauli donne ici des centaines d'exemples d'initiatives qui créent sans déchets, génèrent des emplois, et vont au-delà de la préservation ou de la conservation, car l'économie bleue ne recycle pas, elle régénère.
Trois jours avant de se suicider, Romain Gary écrit à son ami : « Cher Raymond Aron, votre esprit souligne si bien ces temps obscurs que l'on en vient parfois, en vous lisant, à croire à la possibilité d'en sortir et à l'existence d'un chemin. Rares sont les cas où la force de la pensée rejoint celle d'un caractère. » « Temps obscurs », la formule fait étrangement écho aujourd'hui. Une Europe qui ne croit plus en ses valeurs. La violence, la haine, la confusion qui gagnent. L'insulte qui remplace le dialogue démocratique. Le brouhaha médiatique, la radicalité inquiétante des réseaux sociaux. Le désarroi des intellectuels.
Le « petit camarade » de Sartre, qui fut son adversaire le plus intelligent, a tenté, sa vie durant, de penser le monde dans sa complexité. Son obsession : le goût de la vérité, la détestation des fake news, la défense de nos systèmes démocratiques, « les pires des régimes à l'exception de tous les autres ».
Les Désillusions du progrès, Penser la guerre, L'Opium des intellectuels... Il est salutaire aujourd'hui de relire ce « professeur d'hygiène intellectuel » dont parlait Claude Lévi-Strauss, l'un des esprits les plus lucides du XXe siècle.
En France, près de 11 millions de personnes prennent chaque jour soin d'un proche âgé, malade ou handicapé.
Qui sont ces « aidants » ? Peut-être vous, votre conjoint, l'un de vos parents, l'un de vos enfants ; des femmes et des hommes, actifs ou retraités, adolescents, voire tous petits, qui ne sont reconnus ni par la loi ni par la société, et qui mettent souvent leur travail, leur scolarité, parfois leur santé en danger en ne comptant ni leur temps ni leurs efforts dans l'accompagnement de leurs proches.
Le Dr Hélène Rossinot livre ici une analyse inédite et de grande ampleur sur ce sujet brûlant. En découvrant les témoignages d'aidants qu'elle a rencontrés et qui tentent, en équilibre précaire sur le fil de leur vie, de continuer à avancer, on s'indigne, on s'émeut, on s'interroge. À quand une reconnaissance officielle ? Quelles solutions apporter à ce qui peut devenir un calvaire quotidien ?
Hélène Rossinot répond à toutes ces questions et présente, à travers un « parcours de l'aidant », des propositions concrètes... et urgentes. Il est temps de prendre conscience que ce sujet nous concerne tous et de porter un autre regard sur ces personnes qui bouleversent leur quotidien par amour.
30% des bénéfices du livre sont reversés à des associations.
Le gaspillage dans le domaine pharmaceutique se chiffre à plus de dix milliards d'euros par an. Un véritable scandale sanitaire et politique. Certes, les découvertes de ces cent vingt dernières années dans le domaine pharmaceutique ont transformé le paysage de la santé publique. Mais l'usage injustifié ou non conforme des médicaments est à l'origine d'un véritable gaspillage et, plus grave, de la moitié des effets indésirables survenant en France, souvent fatals.
A qui attribuer la faute de ces prescriptions irrationnelles ? Au-delà du lobby de l'industrie pharmaceutique, lancée dans une course au profit, n'oublions pas la part de responsabilité des autorités sanitaires qui ont autorisé, remboursé et ont, seules, pouvoir de décision. Fort d'une expérience de plus de trente ans dans la pharmacovigilance, participant à de nombreux groupes d'expertise sur les plus graves affaires liées au médicament, le professeur Bernard Bégaud nous ouvre les tiroirs d'un monde opaque.
Il revient en outre sur plusieurs scandales qui ont éveillé les soupçons des Français : Médiator, surconsommation d'anxiolytiques et d'antibiotiques, dérives du traitement de l'obésité... Entre délégitimation de la parole scientifique, inaction des acteurs publics et ultralibéralisme des grandes firmes, Bernard Bégaud dénonce une passivité globale endémique.
Dans le secteur de l'intelligence artificielle (IA), nous vivons une véritable révolution technologique. Les robots ne vous soigneront pas demain, ils vous soignent aujourd'hui.
L'IA transforme profondément le champ sanitaire et médico-social, bouleversant les pratiques de la médecine. Le rythme de ces changements ne cesse de s'accélérer. Ce qui relevait de la science-fiction il y a six mois est devenu réalité.
Ces nouvelles techniques provenant de l'entrée du numérique soulèvent cependant des risques éthiques qui apparaissent tout aussi vertigineux que l'avancée technologique et thérapeutique obtenue. Le « big data » permet l'accumulation massive de données sur notre santé, parmi lesquelles la connaissance complète de nos génomes. L'IA pourra ainsi résoudre les problèmes médicaux... et même les prédire !
Ni excessivement alarmiste, ni aveuglément enthousiaste, David Gruson s'attache à sortir de la binarité caricaturale qui imprègne cette réflexion et dresse le tableau réaliste d'un système de santé dans lequel l'association de la machine, du médecin et du patient est mobile, mais indispensable.
En pleine faillite matérielle et morale, notre société s'éloigne toujours plus de ce qu'elle proclame sur tous ses bâtiments publics : la liberté, l'égalité et la fraternité. Le grand nombre n'a donc plus confiance en rien ni en personne. En tout cas dans aucune institution, ni en ceux qui les représentent. Les gens préfèreraient avoir confiance. Ils ne sont pas habités de rancoeur, mais d'amertume.
Tandis que notre morale personnelle organise notre comportement individuel, la vertu doit régler ce que nous faisons en société. La vertu, c'est donc une méthode d'action à usage individuel dans la vie publique. Ce livre propose de la faire vivre, par la raison, le débat argumenté et des propositions concrètes.
La vertu n'est pas l'apanage d'un parti ou d'une famille politique. La vertu reste un choix. Oui, un choix dont chacun est personnellement responsable.
Spécialiste incontesté de la gestion des finances publiques, le député René Dosière nous dévoile les secrets des dépenses présidentielles.
110 millions d'euros : voici le chiffre réel du budget de l'Élysée. Réel, car pour la première fois dans notre histoire, les dépenses du président de la République sont transparentes et contrôlées. Un cas unique au monde ! Finis les emplois fictifs, les contrats opaques et les fastes d'un autre temps (délégations de plusieurs centaines de per-sonnes lors de voyages officiels ; jusqu'à 450 000 euros de fleurs par an ; une garden-party du 14 juillet à 732 000 euros...).
Cette « révolution », on la doit à l'action de René Dosière. Durant vingt-cinq ans de vie parlementaire, l'ancien député n'a cessé de lutter pour une plus grande transparence de la gestion publique. Désormais à l'écart de la politique active, et fort d'une expertise unanimement reconnue, il révèle les coulisses du combat mené pendant six ans pour percer le « secret-dépense » de l'Élysée - objectif atteint en 2008 avec Nicolas Sarkozy.
Déplacements, réceptions, salaires, logements, sécurité, chasses... autant d'aspects de la vie quotidienne à l'Élysée que l'auteur évoque dans un récit rempli d'anecdotes, du général de Gaulle à Emmanuel Macron, sans oublier les « premières dames » et les anciens chefs de l'État.
Une lecture réjouissante et passionnante qui dévoile les derniers secrets du Palais.
Nicolas Gardères est, par curiosité humaniste, l'avocat des marginaux, des infréquentables.
La liste des clients de Nicolas Gardères n'est pas politiquement correcte, loin de là. L'atypique avocat a défendu des figures de l'extrême droite. Sans y voir de contradiction, il a également plaidé pour la Ligue de défense judicaire des musulmans ou le Syndicat du travail sexuel.
Dans ses voyages en terres hostiles, en particulier au sein de l'extrême droite, il raconte ce qu'il a ressenti, compris, dans cet environnement où les gens-de-progrès ne s'aventurent pas. Pour l'homme de droit, fervent militant de gauche, le dialogue est toujours supérieur à son absence. Ni cynisme ni opportunisme : seule l'application du droit.
Que défend alors Nicolas Gardères ? Les libertés fondamentales. Celles des infréquentables, qui sont aussi les nôtres. La possibilité d'exister et de s'exprimer, y compris pour dire le pire. Une société a tout à perdre à accepter la censure. Les victoires du juge pénal sont, pour nous tous, des défaites politiques.
« Ce que la clique journalistique maastrichienne nomme recomposition depuis l'élection de son homme-lige, Emmanuel Macron, n'est en fait qu'une décomposition dont elle ne sent même plus la mauvaise odeur malgré son nez qui s'est allongé à cause de sa profession.
Car Macron n'a pas tué le PS qui était déjà mort, il n'a pas fusillé les Républicains qui étaient déjà détruits, il n'a pas pulvérisé le FN qui était déjà coupé en deux, il n'a pas tué Mélenchon qui était déjà faisandé, il n'a pas dessoudé l'extrême gauche qui était déjà atomisée...
Loin du général de Gaulle qu'il évoque avec des clins d'oeil appuyés, Macron a simplement rassemblé sous son nom la rouerie et le cynisme de Mitterrand, la vassalisation et le pragmatisme de Chirac, l'énergie et l'hyper-présidence de Sarkozy, la roublardise et le sourire de Hollande : c'est l'homme de la synthèse construit par les médias aux mains de quelques-uns et par les marchés.
Zéro de conduite propose la chronique de son début de règne. On y croisera aussi nombre de personnages secondaires qui se croient principaux. Nul doute qu'avec ce personnel politique la preuve se trouve donnée que nous sommes sortis de l'Histoire... » M.O.
D'un bout à l'autre du globe, démagogues, « hommes forts », autocrates et dictateurs en tout genre se suivent mais ne se ressemblent pas - tout en présentant un air de famille. Qui sont ces nouveaux autoritaires qui de plus en plus définissent l'air de notre temps et déterminent la politique mondiale ?
Pour mieux comprendre l'itinéraire de ces dirigeants et les conséquences géopolitiques de leur montée en puissance, l'Institut Montaigne et l'ancien diplomate Michel Duclos ont fait appel à d'éminents spécialistes qui dressent un portrait psychologique, intellectuel et politique de chacun d'entre eux.
De Poutine, Bolsonaro et Kim Jong-un à Trump, Orban, ou Erdogan, ou encore Salvini, Mohamed ben Salman et Maduro, dix-huit personnages hauts en couleurs - parfois effrayants, souvent menaçants - forment la famille des « nouveaux autoritaires », divisée en trois grandes fratries : nationalo-populistes dûment élus, « néo-autoritaires » en transition entre deux mondes et authentiques dictateurs.
Issus de généalogies variées, leurs positions diffèrent sur l'arc qui conduit de la démagogie au despotisme. Ils puisent tous cependant, à des degrés divers, dans la même « boite à outils » anti-libérale, où pêle-mêle s'entassent une xénophobie assumée, l'exaltation d'un rêve identitaire, la vindicte contre l'establishment, le contrôle des médias, la kleptocratie, et l'identification du pouvoir « populaire » à un dirigeant « fort ».
La jonction possible entre les nouveaux autoritaires de tous poils représente désormais une menace grave pour la démocratie libérale. D'ores et déjà, ils ont imposé dans les esprits dans le vaste monde une « tentation autoritaire » se substituant à l'attraction du « modèle libéral » qui paraissait avoir triomphé après la chute du mur de Berlin.
Les coauteurs : Frédéric Louault - Aleksander Smolar - Christophe Jaffrelot - Anshel Pfeffer - Marc Lazar - Gérard Araud - François-Xavier Bonnet - François Livet - Gérard Prunier - Farhad Khosrokhavar - Olivier Dabène - Jacques Rupnik - Fathi Ibrahim - Bruno Tertrais - Quentin Peel - Jean-Pierre Filiu - François Godement.
C'est un livre lucide et incroyablement optimiste.
Quand les débats électoraux se perdent en innombrables mesures technocratiques, François Bayrou présente une vision d'ensemble. Il va droit à l'essentiel des choix à faire pour notre avenir. Il n'élude aucun problème, il affronte toutes les difficultés à visage découvert. L'identité française, notre modèle de société, les moyens de restaurer l'unité du pays et de recharger l'énergie qui le fait vivre, la souveraineté réelle pour la France et pour l'Europe, l'immigration, les religions et parmi elles l'Islam, la laïcité, l'éducation, la sauvegarde de la planète, toutes les questions qui inquiètent et passionnent la France reçoivent une réponse de fond.
Résolution, le mot dit la volonté, les choix qu'on décide et qu'on peut tenir, les solutions aux problèmes, et la sortie des conflits inutiles. Cette résolution française, c'est la chance d'un nouveau départ.
Bruno Dive dresse le portrait jubilatoire des personnages cornéliens que sont nos dirigeants politiques, tissant la trame d'une comédie humaine où la réalité dépasse largement la fiction ! Dans un feuilleton au scénario improbable, Bruno Dive met en scène ces duos ou trios d'hommes politiques Hollande-Macron, Hollande-Valls, Valls-Macron, Sarkozy-Juppé-Fillon, Macron-Juppé-Philippe, etc. , qui, au fil des événements des derniers mois, ont révélé leur vraie nature. Trahisons, bons mots, phrases assassines et coups d'éclat, heures dramatiques mais souvent comiques, moments intenses et finalement très humains : d'une plume acérée, Bruno Dive écrit le roman de notre histoire récente, une tragi-comédie savoureuse comme la politique, pourtant riche en la matière, en a rarement offerte !
Pour l'éditorialiste du Point Pierre-Antoine Delhommais, le quinquennat de François Hollande constitue un guide extraordinairement précieux pour Emmanuel Macron, lui indiquant les promesses électorales démagogiques à ne jamais faire, la politique économique à ne pas suivre, les commentaires sur la conjoncture à ne pas tenir et la voie pour réformer à ne surtout pas emprunter !
Sur fond de polémiques grossières (« ils » sont tous devenus des nantis, « ils » ne voulaient que détruire, etc.), la société française ne parvient toujours pas, cinquante ans après, à étudier calmement mai 68. Nombre de politiques ou d'intellectuels nous garantissent que ce fut la perte de nos valeurs communes, de nos repères partagés. Au fond, ils ont tous eu peur, ceux de droite, ceux de gauche, tellement peur qu'ils courent encore.
Hervé Hamon est un témoin, un « piéton de Mai », mais aussi l'auteur, avec Patrick Rotman, de Génération, ouvrage qui fait référence sur la question. Avec le détachement de l'âge, avec humour, il s'efforce ici de mettre les choses en perspective. Cette grande insurrection, cette grande grève ne fut pas, dit-il, un début, mais une fin. La fin de la révolution conçue comme une guerre, la fin du communisme, la fin de l'ordre patriarcal.
Ce fut encore un mouvement créatif et drôle où l'on pouvait dire « je » au sein de la foule solidaire, où aucune question n'était interdite, où aucun débat n'était hors sujet.
Une société s'est alors mise à jour, de l'ouvrier au professeur, du médecin au paysan. Sans oublier l'essentiel : les femmes.
Mai 68, c'est du passé. Mais, soutient Hamon, du passé qui nous interroge en ce que la vraie révolution est celle de la société civile. Et ça, c'est toujours d'actualité.