Léa, 28 ans, est une jeune femme à qui tout réussi. Jolie, intelligente et perspicace, c'est en toute logique qu'elle clôture ses études de droit par sa prestation de serment devant la Cour d'Appel de Paris. C'est la consécration :
Elle est enfin avocate.
Mais, une fois la « robe » sur le dos, Léa va rapidement se trouver aspirée dans un tourbillon judiciaire déroutant et inattendu. Il lui faudra regorger de ressources pour s'adapter aux nombreuses surprises qu'il lui réserve, à commencer par les rapports avec les Confrères, son « patron » le beau Charles Kassandre, mais également les juges et policiers qui font la pluie et le beau temps dans ses dossiers...
En exerçant sa profession avec toute la fougue et l'ardeur de sa jeunesse, cette Bridget Jones du droit nous entraîne dans des aventures rocambolesques qui vont l'amener à s'interroger : a-t-elle vraiment la vocation ?
Après sa première année d'intégration au barreau, Léa pensait qu'une certaine forme de routine s'installerait.
Quelle erreur !
La vie des avocats est loin d'être un long fleuve tranquille, surtout lorsque l'on fréquente assidûment un policier, que l'on a un procès d'assises à préparer, en sus des audiences habituelles à plaider, et que les rapports avec les avocats associés du Cabinet prennent une tournure inattendue...
Dans ce nouveau volet, notre Bridget Jones du droit nous entraîne dans un tourbillon judiciaire où s'entremêlent secret professionnel, écoutes téléphoniques, procédure disciplinaire, rapports avec la presse et autres affres de la vie courante de collaborateur.
Après le succès de L'avocation, Aurore Boyard continue donc de nous faire découvrir sa profession de l'intérieur et de manière toujours aussi pétillante. A mettre entre toutes les mains.
" Vous êtes naïve, Madame le Juge ! " Voilà comment un commissaire de police a apostrophé, à ses débuts, Isabelle Rome, coupable selon lui d'avoir accordé trop légèrement une liberté conditionnelle. Alors jeune juge d'application des peines (JAP), elle continuera pourtant de regarder les criminels comme des êtres humains.
Son témoignage est une véritable immersion dans le quotidien d'un juge.
On a rarement eu accès, en effet, au face-à-face intime d'un magistrat avec détenus et victimes. Isabelle Rome évoque même les doutes qui l'ont parfois habitée lors de ces rencontres. Ici le meurtrier d'une jeune femme, là un enfant violenté le jour de Noël. Ou encore le criminel nazi Klaus Barbie en prison VIP, qui voulait une grâce médicale, et le terroriste longtemps recherché par toutes les polices du monde, Khaled Kelkal...
En fait, toute la question du sens que la société veut donner à la sanction se trouve au coeur de ce récit, ainsi que le souligne Boris Cyrulnik dans sa Préface : " Que ressent un juge quand il doit juger une mère infanticide qui a tué un enfant du même âge que le sien ? ".
Isabelle Rome ne manie pas la langue de bois. Punir autrement qu'en incarcérant systématiquement, continuer de traiter les mineurs comme des enfants même s'ils ont commis un délit : autant de pistes de réflexion qu'elle propose
La colère et la lassitude exprimées par les surveillants pénitentiaires, au cours de ces derniers mois, nous ont rappelé à tous que la prison, ce n'est pas seulement des murs et des barreaux.
La prison, c'est aussi une histoire d'humanités. De destins croisés, de journées et de longues nuits partagées, une promiscuité parfois insupportable. Une communauté de vie qui s'impose, au-delà des statuts et des différences. Malgré la surpopulation, malgré la violence presque quotidienne et l'oubli fréquent de ceux qui sont à l'extérieur. Il faut ici coexister.
Isabelle Rome, nommée, à vingt-trois ans, juge de l'application des peines à Lyon, a arpenté les coursives de nombreuses maisons d'arrêt et connaît cette réalité. Citoyenne engagée pour les droits des femmes, elle a voulu aller plus loin encore et donner la parole à des détenues et des surveillantes de la maison d'arrêt des femmes de Versailles, où elle a enquêté pendant près d'une année.
Chez les surveillantes de ce huis clos exclusivement féminin, Isabelle Rome a retrouvé le même sentiment d'isolement que chez celles qui y sont enfermées.
Loin de toute démagogie, elle pose cette question : se satisfaire d'une prison fermée sur elle-même, échouant à remplir sa mission de réinsertion, n'est-ce pas reléguer détenues, personnel pénitentiaire et, finalement, l'ensemble de notre justice « à l'ombre de la République » ?
Elle lance de nouvelles pistes de réflexion sur le système pénal et pénitentiaire, en faisant des propositions concrètes tendant à assurer plus de dignité à tous, à favoriser la réinsertion des détenus et à oeuvrer pour une meilleure reconnaissance des personnels qui en assurent la garde.