Après l'échec en avril 1969 du référendum sur la régionalisation, Charles de Gaulle s'exila temporairement au pays du clan Mac Cartan, ses ancêtres irlandais. Sur ce périple mélancolique du chêne foudroyé, des plages du Kerry aux landes désertes du Connemara, sur sa rencontre à Dublin avec le président de Valera, personnage historique au destin similaire au sien, et sur ses rapports étroits avec l'histoire et les mythes de la Verte Erin, cet essai riche et pénétrant fournit une ample moisson de détails éclairant un pan ignoré de la vie du fondateur de la Ve république, lequel devait faire en termes cachant mal son émotion le bilan de ces étranges retrouvailles : « En ce moment grave de ma vie, j'ai trouvé ici ce que je cherchais : être en face de moi-même. L'Irlande me l'a offert de la façon la plus délicate, la plus amicale ».
Diplomate et historien, spécialiste de l'Irlande, docteur honoris causa de l'Université Nationale d'Irlande et de l'Université d'Ulster, et membre de la Royal Irish Academy, Pierre Joannon est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages dont une Histoire de l'Irlande et des Irlandais qui est considéré comme l'ouvrage de référence sur le sujet.
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Un mystérieux tueur sème sur sa route des cadavres de femmes mutilées. Les flics aux abois aimeraient bien trouver enfin une piste sérieuse... C'est William Carvault qui va tomber dessus un peu par hasard, lui qui envisageait pourtant d'arrêter investigations et distributions de châtaignes pour soigner son vieux coeur d'artichaut au blues et à la bière extra-light. Toujours aussi désabusé et désopilant, William mène une enquête qui rebondit comme un ballon de rugby dans les marais de Bourges.
Écrit quatorze ans avant le plus grand désastre maritime civil de tous les temps, ce livre fut publié pour la première fois en 1898 sous le titre Futility par M.F. Mansfield, dans l'Illinois, aux États-Unis. À la suite du naufrage du Titanic survenu le 14 avril 1912, le livre fut réédité sous le titre Le Naufrage du Titan par Mac Lure magazine et le Metropolitan magazine de New York. Il est étrange de constater que Le Naufrage du Titan, oeuvre de pure fiction, fascine le public plus que toute autre histoire écrite sur le naufrage lui-même. Seul le lecteur pourra dire si le récit est une incroyable prémonition, ou simplement la prédiction faite par Robertson, de ce qui pourrait arriver si des changements n'intervenaient pas dans les lois et des règles de navigation qu'il jugeait archaïques, de l'époque.
Laissons-nous embarquer pour rire des gabelous, pleurer les enfants perdus, trembler d'effroi devant le fantôme de la Tour, ou nous moquer du diable... Naviguer entre les rives du fleuve et celles de la mémoire, remonter les flots en amont du temps : c'est dans ce voyage que François Angevin a puisé son inspiration pour nous livrer treize contes et récits enchanteurs.
Lyon, printemps 1786. Antoine Léonard Toussaint, chirurgien juré auprès du bailliage d'Orléans, est le promoteur d'une science nouvelle, la chirurgie judiciaire qui deviendra la médecine légale après la Révolution. Suite au succès retentissant de son ouvrage, le Traité de chirurgie judiciaire à l'usage des chirurgiens jurés, il a été invité par l'académie des sciences de Lyon à venir donner une série de cours au collège de chirurgie de la ville.
À peine installé à Lyon, Toussaint se voit confier l'enquête sur le meurtre du recteur Coudurier, en charge de l'apothicairerie de la Charité. Il apprend alors qu'un premier recteur a déjà été assassiné quelques mois plus tôt, dans cette même apothicairerie. Aidé du jeune apothicaire Pierre Michelet et du commissaire Bernardin, Toussaint est confronté aux agissements criminels d'une bande qui sévit à l'intérieur et à l'extérieur de l'hôpital de la Charité pour des enjeux qui se révèlent colossaux.
Sables mouvants, tourbillons, trous d'eau... Noyades en série, naufrages de mariniers... Crues terribles qui effacent tout sur leur passage... Plantes invasives allergènes, poissons féroces à la gueule immense... Cyclistes de la Loire à Vélo renversés, kayakistes pendus par les pieds dans les racines des aulnes... Menace des centrales électriques nucléaires qui cacheraient toute sortes de maux...
La Loire, plus long et plus beau fleuve de France, chargé d'histoire, de patrimoine et de culture, serait-elle un monstre inspirant la défiance, une ogresse avide de dévorer son peuple, une vouivre malfaisante ?
Elle exige simplement qu'on apprenne à la connaître, à la lire, à savoir évaluer ses dangers. Apprendre à VIVRE LA LOIRE EN SÉCURITÉ.
Entre croyances, superstitions, rumeurs infondées, inexactitudes parfois volontaires - pour le cas où la peur éviterait le danger - nous apprenons dans ces pages quels risques la cohabitation avec le fleuve nous fait courir, quelles joies il nous fait réaliser quand nous avons vaincu les dangers.
Découvrez comment vivre avec le fleuve, dans une démarche consciente, responsable, pour cheminer en compagnie de la Loire après s'en être fait une complice. Ce seront alors bien des joies et des émotions à découvrir :
Tu sais quand le fleuve est l'histoire
Qu'il nous parle de ses bateaux
Les plus belles villes sont en Loire
La Loire c'est comme un berceau
Angleterre
Né en 1921, fils d'un pasteur anglican, John Bradburne a longtemps cherché la voie qui était la sienne, ne la trouvant ni dans l'enseignement, ni dans l'armée, ni dans le mariage, bien qu'il y ait souvent pensé, ni dans les ordres, bien qu'il fait de nombreuses tentatives dans ce sens. En 1947 il devient catholique. Depuis 1956, disciple laïc de saint François, il entre en 1969, comme directeur et homme à tout faire, à la léproserie de Mtemwa,
en Rhodésie du Sud, le futur Zimbabwe. En 1979, lors des conflits pour l'indépendance du pays, il est assassiné par un groupe de rebelles. Il laisse une oeuvre poétique immense, peut-être 200 000 vers.
Espace géographique et culturel, berceau de traditions spécifiques, foyer de vie de peuples au savoir-faire incontestable, la Loire serait-elle aussi le lieu du développement de jeux spécifiques, constituant un patrimoine unique ? S'interrogeant à propos de trois pratiques ludiques dont la vigueur passée ou présente est attestée sur le fleuve, l'auteur nous entraîne à la découverte du jeu de cartes de l'Aluette, de la Boule de Fort et des Joutes nautiques. Si des traditions de pratique de ces activités sont avérées dans certaines régions du bassin de la Loire, est-il pour autant opportun de leur reconnaître le statut spécifique de "Jeux de la Loire" ?
Cet ouvrage plonge le lecteur dans un historique des distractions des Ligériens, afin de comprendre comment s'est construite leur identité culturelle à travers l'apport des peuples qui se sont rencontrés sur ce fleuve exceptionnel.
À la mort de son père, l'ancien photographe de guerre Franck Archemont retourne en Nouvelle-Calédonie, où il a grandi. Il s'occupe avec sa mère de la propriété familiale, reprenant le travail de son père et de ses deux frères, également disparus. Alors qu'il retrouve un équilibre de vie, des révélations bouleversent son existence puis, des années plus tard, celle de sa fille, Sarah.
Premier roman.
C'est aujourd'hui que la grave question des deux Chambres, posée par la Constitution, va être résolue. Deux chambres sont-elles utiles ? Une seule chambre est-elle préférable ? En d'autres termes, faut-il un Sénat ? [...] Messieurs, j'y insiste. Il dépend aujourd'hui du Sénat de pacifier la France ou de troubler le monde. La France est aujourd'hui désarmée en face de toute la coalition du passé. Le Sénat est son bouclier [...] Sénateurs, prouvez que vous êtes nécessaires.
Le Sénat, en votant la dissolution compromet la tranquillité publique et prouve qu'il est dangereux. Le Sénat, en rejetant la dissolution, rassure la patrie et prouve qu'il est nécessaire [...] Non, le passé ne prévaudra pas. Eût-il la force, nous avons la justice, et la justice est plus forte que la force. Nous sommes la philosophie et la liberté.
Victor Hugo au Sénat, le 21 juin 1877
Victor Hugo a été pair de France de 1845 à 1848. Il a été sénateur de Paris de 1876 à 1885. À la Chambre des pairs comme au Sénat, il a été le chantre du progrès et de la liberté. Son action et les discours qu'il y a faits sont parfois oubliés. L'objet de ce livre est de les mettre en pleine lumière.
Ancien élève de l'École Normale de Saint-Cloud, Jean-Pierre Sueur a été maître de conférences à l'Université d'Orléans. Il a été député du Loiret, maire d'Orléans, secrétaire d'État aux collectivités locales. Il est sénateur du Loiret.
Automne 1793, le coup d'État de thermidor a mis fin à la dictature de Robespierre et de ses amis, qui dominaient le Comité de salut public et la France. Avec la fin de la Terreur, Athanase Delrieu, ancien enseigne de vaisseau, emprisonné après avoir tué un autre officier de marine, peut enfin être libéré.
Malheureusement, la Convention a décrété un embargo sur la course, et seuls quelques armateurs chanceux possèdent une dérogation pour armer des navires corsaires.
À force de persévérance, Athanase obtient le commandement d'un petit cotre malouin, l'Iphigénie.
À son bord, il va reprendre la lutte contre l'Anglais, l'engliche, l'ennemi héréditaire de la marine française. Avec son équipage de ruffians, il va porter de rudes coups au commerce ennemi avant d'être rattrapé par la puissance de la Royal Navy.
En France, le Directoire prépare un grand débarquement sur l'Irlande et manque de marins qualifiés. Réintégré dans la marine d'État, Athanase va s'y engager.
Jean Zay (1904-1944) fut député radical socialiste du Loiret en 1932, et ministre de l'Education nationale dans le cabinet de Léon Blum en juin 1936. Cette biographie donne une large place à sa jeunesse orléanaise, à la franc-maçonnerie, à ses débuts comme avocat, à ses actions politiques, et à son assassinat par des miliciens.
L'ouvrage de Marcel Ruby demeure le travail de référence pour qui désire connaître l'action de Jean Zay placée dans le contexte de l'époque, et en comprendre la portée.
Préface d'Éric Thiers, président de L'Amitié Charles Péguy
Pierre. Commencement d'une vie bourgeoise est l'une des oeuvres les plus importantes et accessibles de Charles Péguy (1873-1914). Dans ce récit, écrit en 1898-1899 mais publié après sa mort dans les premiers combats de la Grande Guerre, Péguy nous livre ses souvenirs d'enfance à Orléans. Orphelin de père, élevé par sa grand-mère et sa mère, qui fit de lui pour l'éternité « le fils d'une rempailleuse de chaises », le petit Charles découvre la vie au milieu du Faubourg Bourgogne parmi ce peuple des artisans, paysans, ouvriers qui expriment dans le travail leur dignité. C'est aussi la découverte de l'école de la République avec des maîtres merveilleux, les fameux « hussards noirs », expression qui appartient à Charles Péguy. Pur produit de la promotion républicaine, Péguy refusera toujours le confort d'une vie bourgeoise, préférant employer son tempérament d'insurgé à défendre la liberté, la vérité et la justice.
Peu connu, ce récit tendre et touchant permet de pénétrer de plain-pied dans l'oeuvre d'un des plus grands écrivains français, qui entre aujourd'hui encore en résonance avec notre époque. « Tout est joué avant que nous ayons douze ans. », écrit Charles Péguy dans L'argent en 1913. C'est dire si ce récit d'enfance doit être lu si l'on veut comprendre ce qui s'est joué, à Orléans, entre Loire et Beauce, entre le fleuve royal et la cathédrale chrétienne, dans cette République dont Péguy reste le plus grand héraut.
Plus ancienne fête de France, traditionnelle et contemporaine, ancrée dans la cité d'Orléans et dans la mémoire vive de ses habitants d'hier et d'aujourd'hui, immuable mais très marquée par les circonstances politiques et sociales de son époque : depuis près de six cents ans, les Fêtes de Jeanne d'Arc mobilisent la population de l'Orléanais et concernent le pays tout entier, dès lors que l'invité du maire saisit sa présidence d'un jour pour parler à tous les Français de leur histoire et de la mémoire nationale.
Si cette libération nous parle, bien loin des tentatives de détournement de l'héritage de l'Héroïne, c'est que les orateurs du 8 mai saisissent cette occasion, depuis 1920, pour évoquer l'actualité, les enjeux du moment, des lendemains de la Grande Guerre à la Reconstruction sur les ruines de la ville martyrisée par la Seconde Guerre mondiale. Cent ans après la venue du maréchal Foch, ces « Voix d'Orléans » rythment des fêtes que seules les guerres ont interrompues et les « malheurs des temps » reportées.
Florilège d'une concordance des temps, les grands discours des maires d'Orléans et de leurs invités civils retracent l'histoire d'une ville, de son rapport à son passé et de son rôle dans la vie de la nation. Même exceptionnellement décalées en automne, à Orléans, les Fêtes de Jeanne d'Arc marquent toujours le sacre du printemps, la ferveur d'une renaissance urbaine et patriotique.
Un couple dans la Résistance et la Déportation
Jean Pelletier est originaire du Loiret (Orléans et de Saint-Jean-de-Braye).
Il s'engage très tôt dans la Résistance au sein du réseau de renseignements CND Castille du colonel Rémy. Il agit en région parisienne, en Orléanais et en Belgique. À partir des informations recueillies par d'autres agents, il réalise des microfilms qui sont transmis aux services londoniens de la France Libre. Son épouse Alice est également membre du réseau.
Trahis, ils sont arrêtés et déportés en 1942.
Après cinq transferts de camps, Jean Pelletier meurt d'épuisement à Nordhausen, le 29 mars 1945.
Malgré la maladie et ses conditions terribles de détention, Alice Pelletier survit du camp d'Auchswitz et retrouve ses quatre enfants. Elle est décédée en 1994.
Le destin de ce couple de résistants a été essentiellement reconstitué à partir de nombreuses archives privées familiales et des dossiers du Service Historique de la Défense (SHD) de Vincennes.
Docteur en Histoire contemporaine, Georges Joumas a consacré trois ouvrages au capitaine Dreyfus et à son Affaire. Il est également l'auteur de "La tragédie des lycéens parisiens résistants en Sologne".
Ce livre présente les différents aspects de la biographie d'Adrienne Bolland :
Tout d'abord ses exploits en tant qu'aviatrice : traversée de la Manche, passage de la Cordillère des Andes en 1921, record de loopings...
Ses combats féministes pour le droit de vote des femme et l'égalité des salaires et des droits.
Son engagement auprès des Républicains espagnols puis dans la Résistance au sein du réseau de renseignements CND Castille du Loiret.
Un ouvrage documenté qui s'appuie sur de nombreux articles de la presse quotidienne et périodique. Mais aussi sur des documents inédits du Fonds Bolland conservés aux Archives Départementales du Loiret. Enfin sur les dossiers de résistants du Service Historique de la Défense de Vincennes.
Les poèmes de Gaston Couté sont régulièrement mis à l'honneur : disques, spectacles et interprètes de marque : Édith Piaf, Patachou, Bernard Lavilliers, mais aussi certains groupes de musique rap, électro, techno et hip-hop. L'un d'eux Le petit crème interprète principalement du Gaston Couté. Qu'est-ce qui peut bien valoir à Gaston Couté mort en 1911 à l'âge de 31 ans, une audience que bien d'autres poètes ont perdue ? Celui qui, selon Victor Méric « flagellait les tartuferies, magnifiait les misères, pleurait sur les réprouvés et sonnait le tocsin des révoltes. » était le chantre des gueux, des damnés de la terre. Ce qui explique sans doute que ses complaintes soient éternelles.
Bien qu'âgé de 55 ans en 1914, l'officier A. Dreyfus est mobilisé durant toute la Grande Guerre. Si son dossier militaire permet de connaître tous ses états de service, son itinéraire est ici reconstitué grâce à des archives familiales, son carnet de guerre et des lettres, où il exprime ses émotions et ses craintes. Ils constituent le témoignage d'un acteur direct du conflit.
Un crime vient perturber, en plein été, l'ambiance quiète de ce pays où les châteaux dressent leur gloire tout au long de la Loire. Qui a tué le docteur Bréhémont apprécié de tous ? Épicurien, grand amateur de vins, bon vivant, tolérant intransigeant, Placide Boistôt mène l'enquête à sa guise et à son rythme. Réussira-t-il à rester lucide, alors qu'il n'est question que de caves, de dives bouteilles, de bonne chère, qu'un anonyme lui envoie de mystérieuses étiquettes et qu'une jeune stagiaire sexy à la beauté époustouflante et au franc-parler débarque dans son équipe ? À peine a-t-il le temps d'explorer une piste qu'un second crime survient.
Flanqué de la sculpturale Wyvine et de l'inénarrable Marnay, face aux cupidités, trahisons, horreurs et crimes monstrueux, Boistôt n'oubliera jamais de goûter aussi, sans modération, aux côtés magnifiques de la vie. C'est également une découverte des meilleures spécialités culinaires et gastronomiques de nos régions.
Plaisirs, terroir, gourmandises, cuisine et saveurs.
Le Roman de Renart est un vaste chantier sur lequel plus de vingt auteurs ont travaillé entre 1175 et 1250. C'est une oeuvre mouvante qui célèbre la joie physique et la ruse. Elle s'élabore autour du goupil, dans une constante interaction du langage, de l'imaginaire et de la réalité, dans un va-et-vient permanent entre l'instinct animal et l'intelligence humaine.Jean Dufournet étudie d'abord diverses branches et figures marquantes du roman ; il s'intéresse ensuite à ses continuations, du XIIIe siècle à nos jours : dernières branches, refontes du vieux roman, ouvrages pour la jeunesse et bandes dessinées, qu'elles soient destinées aux enfants ou violemment politiques...
Le premier tome des OEuvres poétiques d'André Chénier avait été inscrit dès sa parution au programme de l'agrégation 2006, au titre d'édition de référence. Cinq ans après cette publication profondément remaniée des Élégies et de L'Art d'aimer, voici le deuxième volume, contenant les Bucoliques, les Épîtres et L'Invention. C'est ainsi la majeure partie de la production du poète qui est maintenant lisible dans sa pleine intégrité. Il a d'abord fallu la dégager de manipulations souvent hasardeuses ; car, restée inachevée, puis démembrée dans des liasses qui n'ont jamais été facilement disponibles et où manquent les meilleurs manuscrits publiés, elle a posé mille problèmes à ses éditeurs. C'est après avoir soumis toutes les données accessibles à une minutieuse enquête que Georges Buisson a établi le texte - dans tous ses états - selon les règles suivies pour l'édition rigoureusement scientifique du tome I. Un appareil critique considérable justifie et éclaire cette édition renouvelée ; il offre, outre le repérage des influences antiques et modernes, une riche étude du texte.Deux siècles après la mort du poète, Georges Buisson réussit la gageure de restituer son oeuvre poétique dans le meilleur état qu'elle ait jamais connu.
Des textes pour cheminer vers les lieux de pèlerinage. Les Cinq Prières dans la cathédrale de Chartres ont été écrites par Charles Péguy (1873-1914) à la suite du pèlerinage qu'il fit pour rendre grâce à la Sainte Vierge de la guérison d'un de ses fils. Ces textes allaient produire un étrange miracle : celui de renouer avec une vieille tradition médiévale. Chaque année, plusieurs milliers d'étudiants parcourent les 96 kilomètres de route plate et rectiligne qui séparent Paris de Chartres. Comme des milliers d'hommes et de femmes l'ont fait des siècles avant eux, ils prennent leur bâton pour cheminer sur la route les menant vers les lieux de pèlerinage, vers Dieu.
L'oeuvre de Chénier n'a été divulguée que longtemps après la mort du poète. Les manuscrits ont connu un destin tourmenté : partages, refus de communication, incendie partiel en 1871... C'est sur un texte demeuré inachevé, fragmentaire, que les éditeurs successifs se sont penchés : aucun n'est parvenu à un résultat satisfaisant. Fallait - il renoncer à disposer d'une édition qui rende justice au « fier André » ? La voici, complète et fidèle. MM. Buisson et Guitton ont réalisé la réorganisation que les connaisseurs savaient nécessaire. Spécialistes de la poésie du XVIII e siècle, ils ont enquêté, scruté toutes les sources, chaque fragment a été daté ; puis ils ont procédé au remembrement des textes selon des critères chronologiques, structurels et esthétiques. Pour les besoins de ce chantier complexe, ils ont forgé leurs méthodes et leurs outils - dont une chronologie entièrement neuve - selon les principes exposés dans les « Remarques sur cette édition ». On a veillé à ce que les vers du poète occupent seuls la page : l'amateur pourra les écouter en toute liberté, a capella.
Sueños isleños / Rêves insulaires est la première anthologie poétique bilingue de Basilio Belliard ; elle aspire à ouvrir une nouvelle fenêtre sur la République Dominicaine grâce à cet artiste qui a remporté en 2002 le Prix national de poésie.
« Nul n'est plus solitaire qu'un insulaire » écrit ce poète avant d'ajouter : « L'insulaire se nourrit d'espace : il a soif de voyages et d'envols. Il naît avec des ailes et porte en son coeur une barque. » (Isla al aire / Île en l'air).
Ces réflexions peuvent sans nul doute s'appliquer à leur auteur. Ses poèmes sont de petits tableaux dans lesquels s'invite souvent la mer des Caraïbes, silencieuse, déchaînée, lieu de naufrages ou métaphore de la femme désirée.