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georges vigarello
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La première étude de fond sur une forme de violence sexuelle largement sous-estimée.
Procès de Mazan : un moment de rupture sur la question du viol conjugal.
Selon des représentations bien ancrées dans les esprits, le viol est commis dans un lieu isolé par un inconnu violent et armé. Pourtant en France, 9 fois sur 10, la victime connaît l'agresseur et dans ce cas une fois sur deux, le violeur est le conjoint ou un ex-conjoint.
Depuis longtemps, le viol est considéré en France comme un crime. Le viol conjugal faisait exception. Le mari avait le droit d'avoir des rapports sexuels avec sa femme, y compris contre la volonté de cette dernière et par la force. Depuis 2006, le code pénal reconnaît le viol entre conjoints comme un viol aggravé. Pourtant, les victimes portent rarement plainte et lorsqu'elles le font, les affaires sont souvent jugées, non pas en cour d'assises comme tous les crimes, mais au tribunal correctionnel.
Le viol conjugal a changé de dimension lors du procès dit de Mazan. Ce procès et la place qu'a prise la victime feront-ils décider autrement de quand un viol est un viol ?
Un crime du quotidien éclairé ici par les contributions de médecins, psychologues, sociologues et juristes. -
La silhouette ; naissance d'un défi du XVIIIe siècle à nos jours
Georges Vigarello
- Points
- Points Histoire
- 5 Octobre 2017
- 9782757869673
Cet ouvrage à l'érudition joyeuse convoque des références multiples et diverses (oeuvres littéraires, peintures, affiches publicitaires, courriers de lectrices de magazines...) pour retracer l'histoire et les formes successives d'une obsession contemporaine.
L'état de la silhouette est quasiment une valeur : une présentation spécifique de soi. Ce mot « silhouette », apparu dans les années 1760, longtemps cantonné à l'univers des dessinateurs, n'a pourtant pas toujours désigné l'enjeu qu'il cristallise aujourd'hui. Ses glissements de sens sont nombreux. Ils révèlent la place croissante prise par le regard porté aux allures et aux anatomies. Comme ils révèlent la place croissante prise par les pratiques censées les maîtriser.
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Selon des représentations bien ancrées dans les esprits, le viol est commis dans un lieu isolé par un inconnu violent et armé. Pourtant en France, 9 fois sur 10, la victime connaît l'agresseur et dans ce cas une fois sur deux, le violeur est le conjoint ou un ex-conjoint.
Depuis longtemps, le viol est considéré en France comme un crime. Le viol conjugal faisait exception. Le mari avait le droit d'avoir des rapports sexuels avec sa femme, y compris contre la volonté de cette dernière et par la force. Depuis la loi du 4 avril 2006, le code pénal reconnaît le viol entre conjoints comme un viol aggravé. Pourtant, les victimes portent rarement plainte et lorsqu'elles le font, les affaires sont souvent jugées, non pas en cour d'assises comme tous les crimes, mais au tribunal correctionnel.
Le viol conjugal est occulté par son invisibilité, lorsqu'il a lieu entre les murs d'un domicile commun. Comme les autres violences sexuelles, il laisse peu de traces visibles : ni bleu, ni plaie. Le viol conjugal, crime du quotidien, est à l'opposé du fait divers.
Peu propice aux raccourcis accrocheurs, le sujet est éclairé par les contributions d'un collectif multidisciplinaire associant médecins, psychologues, sociologues et juristes. Ce livre montre l'urgence d'un infléchissement des pratiques judiciaires.