La Doctrine secrète de la Déesse Tripurâ a été composée en sanskrit, peut-être au Bengale, par un certain Haritâyana, vraisemblablement entre le Xe et le XVe siècle de notre ère. Sa " Section de la Connaissance " _ seule traduite ici _ expose une philosophie originale qui cherche à opérer la synthèse du Vedânta non-dualiste et de certains courants tantriques. Dans le cadre général formé par le dialogue d'un maître spirituel et de son disciple viennent s'insérer quantité de paraboles, récits à clef, légendes mystiques et autres contes philosophiques, tour à tour émouvants ou truculents, mais tous destinés à illustrer les quelques grands thèmes autour desquels l'oeuvre entière est construite: la déesse Tripurâ identifiée à la Sagesse éternelle en même temps qu'à la lumière de conscience présente en tout homme, le miroir spirituel, la toute-puissance de l'imagination productrice, la relativité de l'espace et du temps, l'expérience paradoxale du " délivré-vivant ".
Michel Hulin, spécialiste des philosophies classiques de l'Inde, est depuis 1971 maître-assistant à l'université de Paris-Sorbonne.
Personne aujourd'hui n'adhère plus sans réserve aux notions d'enfer et de paradis. L'au-delà chrétien s'est obscurci au point qu'il nous est devenu impossible d'imaginer et plus encore de concevoir l'après-mort, cet ailleurs absolu dont la notion même ne va plus de soi.
Or pendant des siècles, l'existence de l'au-delà, ses lois, ses structures, n'ont cessé de préoccuper l'humanité comme en témoignent les innombrables doctrines eschatologiques que nous a léguées l'histoire des religions. Assimilation de l'outre-tombe à la vie terrestre, monde souterrain, résurrection des corps, transmigration des âmes, doctrines de salut et de dammation, chaque civilisation, chaque peuple a élaboré un système de croyances ou de mythes pour exorciser sa peur face à l'inconnaissable radical.
Michel Hulin retrace ici la genèse des principales représentations de l'au-delà. Aussi foisonnantes qu'elles puissent paraître, celles-ci convergent vers les mêmes dilemmes : les habitants du royaumes des morts y vivent-ils avec leur corps ou sont-ils de purs esprits? La vie est-elle unique ou n'est-elle que le maillon d'une chaîne qui n'a pas de fin? L'au-delà a-t-il ou non une frontière commune avec notre monde? Est-il le lieu où s'accomplit la réparation des injustices d'ici-bas, est-il celui de la totale réconciliation?
Les sciences de la vie et de la matière ont transformé notre image du monde et rendu désuètes ces représentations traditionnelles de l'au-delà, mais les interrogations elles-mêmes subsistent. Comment les reformuler s'il est vrai que la pensée est par définition inapte à penser son propre anéantissement, à moins que l'au-delà ne soit déjà présent dans cette vie même, comme l'envers de notre expérience temporelle, ou la face cachée du temps?
Michel HULIN est professeur de philosophie comparée à Paris IV Sorbonne.
Bien qu'il ait seulement le statut d'un simple upgama (A. secondaire), le Mgendra contient l'un des exposés les plus détaillés du shivaïsme philosophique dualiste qui soient parvenus jusqu'à nous. Il est considéré comme faisant autorité à la fois dans la tradition cachemirienne du Nord et dans la tradition aivasiddhnta du Sud. Il traite de l'émanation des tattvas (réalités ou principes) depuis iva jusqu'à l'élément terre. Il décrit également la génération successive des Mantras, Mantrevara, etc. Il accorde également beaucoup de place à diverses questions de logique et de cosmologie. On y trouve encore une réfutation relativement précise de certaines écoles philosophiques adverses, notamment du Jainisme et du matérialisme. La section consacrée à la description des pratiques yoguiques présente un intérêt particulier dans la mesure où elle fourmille de détails techniques qu'il serait difficile de trouver ailleurs.
Les textes de Michel Hulin rassemblés ici, en partie inédits, abordent la vaste question de la nécessité d'une formation scientifique accrue sous l'angle d'une réflexion sur l'enseignement de la physique et sur les problèmes de la vulgarisation scientifique.
Le management entendu comme manière de gérer des équipes n'est pas (contrairement par exemple à la gestion financière ou à l'informatique) qu'une suite de techniques à appliquer : il consiste d'abord à faire des choix. Si un comptable fournit un bilan avec la colonne passif non égale à la colonne actif, ce n'est pas un choix, c'est une erreur. Si un manager traite l'un de ses collaborateurs de "gros nul" ce n'est pas une erreur, c'est un choix. Et les choix, cela se raisonne.