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Les lycéens, ces nouveaux hommes
Marie-Odile Fargier, Claude-Francois Jullien
- Stock (réédition numérique FeniXX)
- Les Français qui changent la France
- 2 Avril 2019
- 9782706280849
Les lycéens, ces nouveaux hommes, ce sont les élèves du premier et second cycle de l'enseignement du second degré. Ils étaient des enfants et mai 1968, soudain, a consacré leur maturité. Les adultes doivent se faire une raison ; il n'y a plus d'enfants. Est-ce aussi vrai ? Sans doute lorsqu'un lycée en a "ralbol", c'est tout le lycée qui descend dans la rue. Mais le monde scolaire n'est pas unanime. Il y a des minorités sensibilisées, politisées quelquefois, et il y a une majorité silencieuse, qui freine souvent et suit à l'occasion. Le monde scolaire n'est pas unanime non plus parce que les chances ne sont pas égales. Alors, comment se présentent le malaise et la revendication dans les différents types d'établissement, C.E.T., C.E.S.... ? Comment un conflit très particulier devient-il un conflit général, affaire Guyot à Paris, affaire du lycée Gay-Lussac à Limoges ? Les mouvements lycéens ont-ils un poids réel sur les événements ? Quels sont-ils ? Quels sont leurs analyses et leurs projets ? Face à ce monde en ébullition qui a conscience du malaise et qui l'analyse souvent très bien, comment réagissent les professeurs, les syndicats et les associations de parents d'élèves ? Des marginaux prétendent apporter une solution, l'enseignement libre, les disciples de Freinet. Les pouvoirs publics ont-ils vraiment le souci d'apporter une solution à ce malaise ? En ont-ils les moyens ? La colère des lycées rejoint la nouvelle colère des commerçants et des paysans. A des titres divers, ils étaient les fondements de l'État républicain sous la IIIe et la IVe République. L'école était leur gloire et leur réservoir. Paysans et commerçants étaient leur stabilité. Tout craque. La crise des lycées est une crise de la société.
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Les ombres de la place royale
Jullien-V
- Stock
- Hors collection littérature française
- 18 Octobre 2006
- 9782234067394
1612. La France se remet à peine des guerres de religion. René Descartes, alors étudiant à Rennes, se rend à une fête dans un château près de Brest. Sa présence bouleverse à jamais le destin de trois êtres : un père jésuite, Tucdual Cadiou, la toute jeune baronne Marie de Kerlech, avec qui il aura une liaison secrète, et surtout un petit va-nu-pieds à l'intelligence précoce : Gilbert Le Person. ...Fasciné par Descartes, Gilbert, quelques années plus tard, quittera son village natal de Porspoder pour Paris, capitale incontestée des sciences et de la philosophie nouvelle. ...Introduit dans le cercle fermé de la place Royale, Gilbert se liera à Blaise Pascal dont la soeur Jacqueline est, hélas, une disciple zélée des jansénistes, ennemis des jésuites par leur conservatisme religieux exacerbé. ...Les controverses font rage sur le système du monde, l'existence du vide ou la lumière. Tandis que les philosophes théorisent, dans l'ombre les fanatiques religieux sont prêts à tout pour les abattre. Gilbert Le Person n'aura de choix que de les affronter afin que ni l'amour, ni la science, ni la philosophie ne perdent leurs droits. ...
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"Agent double !". Tel est celui à qui l'on croit pouvoir faire confiance alors qu'il oeuvre contre nous. C'est ainsi que l'on perçoit les sciences aujourd'hui : elles règnent dans bien des domaines mais, en même temps, elles suscitent rejet et soupçon. De la dénonciation de la sélection par les mathématiques à l'école aux questions soulevées par les avancées de la biologie, la méfiance grandit. "Agent double." C'est aussi celui qui est performant dans des registres différents. Ce deuxième sens convient bien aux sciences : non seulement elles cherchent à comprendre la nature et la raison, mais elles se développent en étroite affinité avec notre culture et notre sensibilité. Pourtant, cela, nous l'avons oublié. L'opposition entre les sciences et les lettres, le géomètre et le poète, la raison et les arts a pris force d'évidence. Si l'on n'avoue pas volontiers ne rien entendre à la littérature ou à la peinture, il n'est guère choquant de proclamer son total désintérêt pour les sciences. Retraçant la genèse de cette opposition, Vincent Jullien démontre avec clarté, exemples à l'appui, que rien ne la justifie. Pis, elle est dangereuse. Si l'on veut contester les abus de pouvoir de la science, il faut commencer, dans l'enseignement en particulier, par l'intégrer dans une culture commune.