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Littérature
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Vivre de paysage : ou l'impensé de la raison
François Jullien
- Gallimard
- Folio essais
- 13 Janvier 2022
- 9782072971341
« En définissant le paysage comme « la partie d'un pays que la nature présente à un observateur », qu'avons-nous oublié ? Car l'espace ouvert par le paysage est-il bien cette portion d'étendue qu'y découpe l'horizon ? Car sommes-nous devant le paysage comme devant un « spectacle » ? Et d'abord est-ce seulement par la vue qu'on peut y accéder - ou que signifie « regarder » ?
En nommant le paysage « montagne(s)-eau(x) », la Chine, qui est la première civilisation à avoir pensé le paysage, nous sort puissamment de tels partis pris. Elle dit la corrélation du Haut et du Bas, de l'immobile et du mouvant, de ce qui a forme et de ce qui est sans forme, ou encore de ce qu'on voit et de ce qu'on entend... »
F.J. -
Quand on avance dans la vie, il est une question qu'on ne peut plus, peu à peu, ne pas se poser : pourquoi est-ce que je continue de vivre ?
Cette question, on peut la maintenir au niveau bas du développement personnel, affublé en « sagesse », et du marché du bonheur.
Ou bien l'affronter philosophiquement pour y chercher une issue plus ambitieuse qui soit la promotion d'une « seconde » vie.
Une seconde vie est une vie qui, du cours même de la vie, se décale lentement d'elle-même et commence de se choisir et de se réformer.
Pour y accéder, il faudra penser ce que sont des vérités, non pas démontrées, mais décantées à partir de la vie même ; ou comment, de l'expérience accumulée, on peut à nouveau essayer ; ou comment la lucidité est ce savoir négatif (de l'effectif) qui nous vient malgré nous, mais qu'on peut assumer ; ou comment la vie peut ouvrir, non sur une conversion, mais sur une vie dégagée.
Ou comment un second amour, fondé, non plus sur la possession, mais sur l'infini de l'intime, peut débuter.
Puis-je, non plus répéter ma vie, mais la reprendre, et commencer véritablement d'exister ?
F.J. -
Entrer dans une pensée ou des possibles de l'esprit ; l'écart et l'entre
François Jullien
- Gallimard
- Folio essais
- 12 Avril 2018
- 9782072792274
Comment entrer dans une pensée aussi extérieure à la nôtre que la chinoise? En présenter des notions ou y distinguer des écoles nous laisse toujours dépendant de nos perspectives implicites et de nos concepts. On n'a pas encore quitté sa pensée ni pu entrer dans l'autre.
François Jullien propose de lire les premiers mots du Yi-king sur le commencement. De les lire du dedans : dans leur énoncé et dans leur commentaire. S'érige alors progressivement un seuil qui fait entrer. Et surgit alors une tâche immense : concevoir une histoire de l'avènement de l'esprit qui ne relève plus de la seule Europe.
Une réflexion qui se prolonge dans L'écart et l'entre : comment s'ouvrir un chemin vers l'Autre ? Ce n'est pas à partir du semblable, comme on voudrait le croire, mais bien en faisant travailler des écarts, et donc en activant de l'entre, qu'on peut déployer une altérité qui fasse advenir du commun.
Qu'on s'en souvienne aujourd'hui où le danger d'assimilation, par temps de mondialisation, partout menace. -
Denise s'est entichée de Paul, le narrateur. C'en était gênant au début. Alors, malgré ses habitudes volontiers casanières, il n'a pas refusé. Ensemble, ils ont passé un an dans son appartement parisien, une année de routine sans tellement se divertir. Lui, le matin, se rend à son bureau quand elle ne sort pas, car Denise est un chien, de bonne taille, un bouvier bernois, une femelle, ancienne élève de l'école des chiens d'aveugle, un cancre recalé pour sa couardise urbaine. Jeune de quatre ans, elle avait de faux airs de Bakounine.
Entre eux, l'ordinaire des sempiternelles vadrouilles urbaines se limite à trois sorties quotidiennes dans une géographie relevant plus du pâté que du quartier, un pâté autour duquel ils tournent ensemble, sans varier, des flâneries au carré. Elle s'en contente, en bête, la langue souriante, le croupion au roulis, ses cuissots qui ressemblent tellement aux contours de l'Afrique. Un an de la sorte, Paul s'en fait une peine, tellement que, pour quatre jours, lui et la chienne s'offrent une escapade. Denise au Ventoux.
Mais que s'est-il passé à la descente entre Denise et son maître sur les gradins du grand Ventoux?? Subitement les voici face à face, comme jamais, rassemblés dans une calme éternité. -
L'Europe est en malaise de ne plus savoir que faire, aujourd'hui, du christianisme.
Or, si nous évitons la question du christianisme, c'est, je crois, que le clivage entre « celui qui croyait au ciel » et « celui qui n'y croyait pas » n'est plus pertinent.
Aussi aborderai-je le christianisme à titre de ressources. Celles-ci sont, disponibles, à qui les explore et les exploite. -
Rompant avec une tradition qui décrit l'atmosphère monacale des ateliers de copistes du Moyen Âge, ce roman met en scène un scribe très laïque, Raoulet d'Orléans - personnage réel,il fut l'un des copistes attitrés de Charles V -, bon vivant, hâbleur, peu chatouilleux sur les mystères de la religion.Animant un atelier familial au coeur de Paris, actuelle rue Boutebrie, il a pourtant copié des bibles à tour de bras mais, incapable d'établir le silence et de se concentrer très longtemps sur ses rectangles de parchemin, il a pour habitude de fréquenter les tripots des barrières, ceux de Montfaucon notamment, le grand gibet de Paris.Au-delà de l'intrigue qui se noue autour d'un mystérieux faussaire venu s'immiscer dans les commandes royales de Raoulet, ce roman en fome de parabole médiévale restitue l'ombre de l'imprimerie qui plane sur le siècle et suggère une méditation sur l'avènement contemporain du numérique.
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Mai 1945, les troupes soviétiques hissent le drapeau rouge sur le toit du Reichstag, à Berlin. Trois années passent et partout dans les rues de Leningrad traînent des vétérans, héros déchus, patriotes aux bravoures affadies, des «?rabroués de l'armée?», une jeunesse physiquement injuriée qui ternit les lendemains de la victoire. Une partie de ces parasites sera reléguée à Valaam, une île de Carélie perdue sur le plus grand des lacs d'Europe. Le livre s'ouvre sur un travelling de la petite communauté insulaire avant de se fixer sur deux protagonistes, Kotik et Piotr, amis comme cochons. Tout les rapproche, les dates, leur âge, leurs médailles et blessures, l'élan soviétique, leur jeunesse avortée, leur pension de vétérans, la vodka, mais plus encore. Confinés sur l'île, les deux compères vouent un culte à Natalia Mekline, une aviatrice (1922-2005), une héroïne inaccessible et soeur. Ils connaissent ses bravoures, ils possèdent d'elle une photographie qu'ils déplient chaque soir?; un rituel. Après quatre ans de proscription sur l'île de Valaam, Kotik et Piotr nourrissent le projet de quitter la colonie, de traverser le lac pour aller lui rendre hommage. Leur équipée est prête, les voilà partis...
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Quelque part en Amérique du Sud, un pèlerinage en terrain équatorial. Chacun a son voeu, griffonné sur un bout de papier, et va cheminer sur des kilomètres jusqu'au terme de la procession où se campe une madone miraculeuse. Ils sont des milliers. La longue route de dévotion est parcourue d'une corde que l'on doit tenir d'une main sans jamais lâcher. Tomber, perdre la corde, s'en dessaisir ne serait-ce qu'une fraction de seconde, c'est voir son voeu brisé, remis d'un an. Deux étudiantes, Andrea et sa soeur Ezia, vont se mêler au ruban des pèlerins, prendre la corde, être des grandes bousculades. L'écriture baroque et intense de Michel Jullien nous porte, par une suite de plans larges et rapprochés, au coeur même de cette procession, dont il s'inspire librement, dans une espèce d'exotisme à rebours où se mélangent l'humour et la brutalité, l'outrance des foules et la tendresse qu'il nourrit pour ses deux personnages.
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François Jullien revient ici sur son chemin de pensée dans un entretien avec son lecteur.
Ou comment il a fait jouer la pensée chinoise comme un opérateur théorique pour ébranler dans leurs fondements les choix faits par la philosophie ; et ouvrir celle-ci à de nouveaux questionnements. -
Il s'agit d'un texte d'intervention, comme il en fut écrit au cours de notre histoire intellectuelle lorsque l'urgence du moment appelait une parole neuve et forte. Le mauvais fonctionnement du jeu démocratique en France, les menaces qui pèsent sur la construction européenne, les incertitudes majeures que traverse la planète ne peuvent laisser le philosophe indifférent et passif. Les postures de protestation qui par le passé firent florès, celle de l'intellectuel engagé, par exemple, ne conviennent plus à la situation actuelle. Car dénoncer, opposer ou prêcher des solutions du haut d'une tribune est devenu largement inaudible et donc inefficace. Il s'agit plutôt, c'est l'objet même de ce texte, de remonter aux conformismes idéologiques qui enlisent la politique pour tenter d'en dé-coïncider. Une tâche qui est à la fois théorique et pratique.
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L'inouï ; ou l'autre nom de ce si lassant réel
François Jullien
- Grasset
- essai français
- 16 Janvier 2019
- 9782246820017
L'histoire que je raconte ici est celle de tout le monde...
Car qui ne s'est pas trouvé lassé, au fil des jours, du spectacle si merveilleux du ciel, ou du visage de l'Amante, et même d'abord d'être en vie ?
On s'en lasse parce qu'on n'en attend - on n'en entend - plus rien.
Ce qui s'étale, revient toujours, s'enlise en effet dans sa présence et dans sa récurrence et n'émerge plus, n'apparaît plus. On ne pourra y accéder qu'en découvrant ce qui s'en est enfoui d'in-ouï.
Non par dépassement dans un Au-delà, mais par débordement de notre expérience. C'est-à-dire en ouvrant une brèche dans ses cadres constitués et normés, libérant ainsi ce qui s'y révèle autre et qui se donne alors à rencontrer.
Aussi rendre ce si lassant réel à ce qu'il contient en soi d'inintégrable et donc de vertigineux, proprement inouï, est, en amont de toute morale, autour de quoi se jouent - basculent - nos existences.
L'inouï en devient ce concept premier, ce concept clé, ouvrant un minimum métaphysique où s'opère, ici et maintenant, un tel renversement.
Car que peut-on attendre d'autre - espérer entendre d'autre - que l'inouï ?
F.J. -
Si près, tout autre ; de l'écart et de la rencontre
François Jullien
- Grasset
- essai français
- 28 Février 2018
- 9782246816058
Notre vie, ne la passons-nous pas en quête inassouvie de l'Autre ? De l'autre, enfin, qui soit autre.
Or ce tout autre n'est pas à attendre de quelque Là-bas espéré, d'un lointain fantasmé : la pensée ne fera toujours que tourner en rond dans cet imaginaire projeté.
Mais il se découvre si près, à portée, dans ce que l'on a trop placidement, paresseusement, assimilé. L'inouï ne tombe pas de quelque ciel féerique, mais s'extrait de ce qu'on foule si négligemment d'instants banals.
L'opposé lui-même n'est plus autre, car il ne confronte plus à de l'inconnu : il est désormais posé devant, « en face », diamétralement aligné, et même dramatiquement érigé ; mais déjà assigné, inerte et rangé - l'opposé déjà s'entend avec son autre.
De là qu'il faudra, je crois, procéder de façon inverse. Chercher de l'autre, non pas dans ce qui s'annonce à l'antipode, dans le rôle du contraire, qui déjà est complémentaire. Mais plutôt en ouvrant un écart au sein de ce qu'on croirait semblable, le plus à proximité, apparemment le plus apparenté : pour y sonder ce qui s'y fissurerait secrètement d'un autre possible.
Ainsi, déjà, entre le « plaisir » et la « jouissance » - eux qu'on croyait accolés.
Car c'est en émergeant d'un tel écart qu'un Autre - Toi - peut être rencontré.
Penser l'autre : n'est-ce pas là ce qui peut relancer la philosophie et, d'abord, nous fait accéder à l'existence ?
F. J. -
Les amoureux de Schéhérazade ; variations modernes sur les milles et une nuits
Dominique Jullien
- Librairie Droz
- 1 Juin 2008
- 9782600312530
Aucun autre livre, hormis peut-être la Bible ou L'Odyssée, n'a imprégné aussi profondément la littérature que les Mille et une nuits depuis leur apparition en Occident sous la plume de leur premier traducteur, Antoine Galland. De Proust à Salman Rushdie, de Balzac à Naguib Mahfouz, tant d'écrivains amoureux de Schéhérazade partagent cette ambition: réinventer, sans les imiter, les Mille et une nuits. De là l'inépuisable variété de ces réécritures modernes, qui toutes ressemblent au modèle sans pour autant se ressembler entre elles.
Pourtant, dans cette profusion, quatre courants dominent, fournissant les quatre volets de la présente étude. La lecture politique des Nuits: le premier chapitre, "Le prince déguisé, symbole politique et motif poétique", s'attache à un motif qui fera fortune dans le roman populaire du XIXe siècle, celui du héros princier qui, à l'instar du calife Haroun Al-Raschid, se déguise en homme du peuple pour faire le bien. La lecture esthétique: le deuxième chapitre, "Schéhérazade fin-de-siècle", analyse la réception de la traduction Mardrus dans le milieu littéraire et culturel de la Belle Epoque. La lecture féministe: le troisième chapitre, "Schéhérazade s'émancipe", montre le rôle-clef de la version Mardrus dans les lectures féministes qui se développent à partir des années vingt, aboutissant à la romancière Assia Djebar et à sa réécriture pessimiste des Nuits dans le contexte de la montée de l'islamisme. La lecture introspective: à travers une analyse du Portrait de l'artiste en jeune singe, variation autobiographique de Michel Butor sur l' "Histoire du second calender", le quatrième chapitre, "Schéhérazade au miroir: l'aventure introspective", se penche sur une tradition interprétative qui voit dans les contes une aventure intérieure, une image du processus créateur. Voici donc, de Restif à Butor, l'histoire de la réécriture française des contes arabes. -
Le Claquefaim
Francoise Jullien
- Caractères (réédition numérique FeniXX)
- Caractères
- 3 Décembre 2018
- 9782704702138
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Partant du constat que la morale moderne, qui prend sa source principalement dans les travaux de Rousseau et de Kant, n'est jamais parvenue à sortir du piège de la transcendance (pas une valeur, pas une référence qui ne soient situées dans un espace abstrait, hors humanité : la Raison, la Loi, etc.), François Jullien propose d'interroger Mencius, l'un des plus anciens philosophes chinois (371-289 av. J.-C.). Il établit ainsi, par-delà siècles et millénaires, un dialogue entre Chine et Occident dont il ressort qu'il est possible de fonder une morale humaine, ouverte sur la liberté et la responsabilité ; une morale qui intègre pleinement l'idée de l'altérité.
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Bonjour, je m'appelle Salomé. Vous allez bientôt me connaître, et vous allez m'adorer !Assistez à la rencontre de deux êtres singuliers qui, ensemble, ont créé bien plus qu'une oeuvre cinématographique. Pénétrez dans les coulisses d'un film culte qui a marqué toute une génération.Vivez l'ultime année d'une femme étonnante qui lutte contre elle-même, rongée par ses fêlures, et percez le mythe, construit par son alter ego pour faire d'elle une légende.Marie Cendre continuera de vivre à travers nos écrans, elle nous éclaboussera toujours de son talent, prouvant que le cinéma est plus fort que la mort et que la littérature transcende la vie.Cette héroïne, plus grande que la vie, c'est peut-être nous.La vie ne suffit pas est un roman complexe, qui saura vous étonner.
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Au cochon bleu : Petit traité de pasticherie
Robert Jullien Courtine
- FeniXX réédition numérique (Le Pré aux Clercs)
- 12 Novembre 2015
- 9782402041928
De la poêle à la plume, de la broche à l'ironie, de l'écritoire à la table, nous sommes tour à tour les invités de Rabelais, Marcel Aymé, Montherlant, Mme de Sévigné, Proust, Victor Hugo ou Alphonse Daudet. En leur compagnie, et en celle de quelques autres notables de la littérature française, nous nous amusons en refaisant le monde, en général et la littérature en particulier, sans omettre bien évidemment la gastronomie. Quelquefois, le ton dépasse le simple humour pour atteindre la satire. Que ce soit la très acide salade à la grimace de Paul Léautaud ou la muse gaillarde d'un Raoul Ponchon, la causticité d'un Galtier-Boissière ou les délicieuses observations d'un Jules Renard, on ne sait plus très bien où est le vrai du faux et le faux du vrai. La littérature, aussi, est une forme de gourmandise.
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La plupart des écrivains qui se sont occupés de Marie-Antoinette n'ont pas manqué de parler de sa passion pour les jeux du théâtre et de la troupe dramatique et lyrique qu'elle avait organisée à Trianon avec ses amis pour jouer la comédie ; mais ceux-là mêmes, comme M. de Lescure et les frères de Goncourt, que ce sujet piquant aurait pu tenter, n'ont guère fait que l'esquisser d'un trait rapide. Le rédacteur des Mémoires de Fleury a bien consacré un chapitre aux spectacles de Trianon ; mais ce livre, écrit au courant de la plume en un temps où la vogue était aux mémoires apocryphes, est, à l'examiner de près, bourré d'erreurs de dates et de faits, et tient bien moins de l'histoire que du roman.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Les Femmes jugées par les bonnes langues
L. Jullien, Louis-Julien Larcher
- Collection XIX
- 5 Février 2016
- 9782346034475
ABANDON.Il y a des femmes dont la vertu éclate surtout dans la disgrâce et dans l'abandon. Gardiennes héroïques de l'honneur de la maison, leur sollicitude pour le père survit à l'estime qu'elles ne peuvent plus avoir pour l'époux. Couvrant d'un stoïque silence les fautes de celui-ci, elles se refusent jusqu'à la douceur de pleurer devant leurs enfants, pour conserver intact dans leur coeur le souvenir de l'ingrat qui les délaisse.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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La Comédie et la galanterie au XVIIIe siècle
Adolphe Jullien
- Collection XIX
- 17 Décembre 2015
- 9782346022694
CE fut le siècle favori de l'irrévérence et du scandale que le siècle dernier. Il y avait par toute la société un violent courant de moquerie, un désir inextinguible de rire aux dépens du prochain, de compromettre les gens pour les mieux railler, de provoquer le scandale s'il tardait à naître, de le supposer même s'il venait à ne pas éclater. Par un raffinement bien digne de cette société policée jusqu'à la corruption, blasée jusqu'au dégoût, mais si élégante encore, si noble en son abaissement volontaire, plus un sentiment était digne de vénération, plus un caractère était digne d'hommage ou une personne digne de respect, plus il y avait de plaisir à leur refuser vénération, hommage, respect, plus il y avait d'âcre jouissance à les tourner en ridicule, à les bafouer, à les avilir.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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La fileuse
Francoise Jullien
- Caractères (réédition numérique FeniXX)
- Caractères
- 30 Novembre 2018
- 9782704702008
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Vêpres laquées
Jérôme Jullien, Michel Saloff
- FeniXX réédition numérique (Baudouin)
- 3 Février 2023
- 9782307602453
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les ombres de la place royale
Jullien-V
- Stock
- Hors collection littérature française
- 18 Octobre 2006
- 9782234067394
1612. La France se remet à peine des guerres de religion. René Descartes, alors étudiant à Rennes, se rend à une fête dans un château près de Brest. Sa présence bouleverse à jamais le destin de trois êtres : un père jésuite, Tucdual Cadiou, la toute jeune baronne Marie de Kerlech, avec qui il aura une liaison secrète, et surtout un petit va-nu-pieds à l'intelligence précoce : Gilbert Le Person. ...Fasciné par Descartes, Gilbert, quelques années plus tard, quittera son village natal de Porspoder pour Paris, capitale incontestée des sciences et de la philosophie nouvelle. ...Introduit dans le cercle fermé de la place Royale, Gilbert se liera à Blaise Pascal dont la soeur Jacqueline est, hélas, une disciple zélée des jansénistes, ennemis des jésuites par leur conservatisme religieux exacerbé. ...Les controverses font rage sur le système du monde, l'existence du vide ou la lumière. Tandis que les philosophes théorisent, dans l'ombre les fanatiques religieux sont prêts à tout pour les abattre. Gilbert Le Person n'aura de choix que de les affronter afin que ni l'amour, ni la science, ni la philosophie ne perdent leurs droits. ...
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La Ville et la Cour au XVIIIe siècle - Mozart, Marie-Antoinette, les philosophes
Adolphe Jullien
- Collection XIX
- 15 Novembre 2016
- 9782346125395
ERS midi, le 18 novembre 1763, quatre voyageurs arrivaient à Paris et se faisaient conduire à l'hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine, résidence du comte d'Eyck, envoyé extraordinaire de l'Électeur de Bavière, qui habitait ce magnifique hôtel, construit par madame de Beauvais, la galante femme de chambre d'Anne d'Autriche, et qui avait profité de ses franchises d'ambassadeur pour établir dans sa demeure une académie de jeux. Le chef de cette famille étrangère qui arrivait d'outre-Rhin était un homme instruit, artiste de mérite, ancien valet-musicien au service du comte de Thun, présentement deuxième maître de chapelle à l'évêché de Salzbourg.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.