Filtrer
Rayons
Langues
Betty Bednarski
2 produits trouvés
-
Tangence. No. 127, 2021
Aurelien Boivin, Betty Bednarski, Susan Margaret Murphy, Sylvain Brehm, Germain Lacasse, David Bélanger, Thomas Carri
- Tangence - Tangence
- 19 Mai 2022
- 9782925015222
Le 8 juillet 1913, Louis Hémon était victime d'un accident mortel à Chapleau (Ontario). Son roman le plus connu, Maria Chapdelaine, paraît de manière posthume, en 1914, en feuilleton, dans Le Temps de Paris. C'est dans ce format que le découvre Louvigny de Montigny, poète, critique et auteur dramatique, qui en prépare alors une édition imprimée à Montréal en 1916, cinq ans avant que Grasset n'en rachète les droits et ne le publie finalement sous forme de livre à Paris en 1921. Un recueil de nouvelles et trois autres romans suivront : La belle que voilà (1923), Colin-Maillard (1924), Battling Malone, pugiliste (1926) et Monsieur Ripois et la Némésis (1950). Puis, au fil des recherches menées par les critiques et les universitaires, nous parviennent d'autres ouvrages : Lettres à sa famille (1968), Récits sportifs (1982), Itinéraire de Liverpool à Québec (1985), Nouvelles londoniennes (1991), Écrits sur le Québec (1993) et Au pied de la lettre (2003). En 1980, Nicole Deschamps publie la première édition critique de Maria Chapdelaine[1] et, entre 1990 et 1995, paraissent les Oeuvres complètes en trois volumes, travail réalisé par Aurélien Boivin[2].
Curieuse carrière que celle de Louis Hémon, qui partage son temps entre trois pays, la France, l'Angleterre et le Canada ; qui, installé à Londres, publie chroniques, récits et nouvelles dans les journaux parisiens et écrit des romans qui ne paraîtront pas, soit parce que les éditeurs les auront refusés, soit parce que la famille les aura soustraits au champ littéraire pour protéger une réputation de bien-pensant largement surfaite[3]. C'est sans doute en grande partie grâce au succès québécois de Maria Chapdelaine que l'oeuvre de Louis Hémon aura survécu au temps, mais c'est aussi ce succès qui a en quelque sorte figé l'auteur dans cet unique roman et ses nombreux palimpsestes. Parce qu'il fut publié le premier, on oublie souvent que Maria Chapdelaine a été le dernier roman écrit par l'auteur. C'est donc à l'aune de cet ultime ouvrage que tous les autres seront lus et relus, de manière rétrospective... quand ils le seront. -
Cette suite de textes interdépendants, consacrés à l'acte de traduire et à l'oeuvre de Jacques Ferron, se situe quelque part entre la théorie et la création. Puisant dans son expérience de traductrice, de critique et d'enseignante, l'auteure se livre ici à une exploration des points de rencontre entre la traduction et les autres formes de lecture qu'elle a pratiquées. Elle poursuit en même temps une réflexion en spirale, qui se veut à la fois rigoureuse et personnelle, partant d'un problème de traduction infiniment petit et redécouvrant, à la lumière de Bakhtine, la douloureuse problématique de l'altérité chez Ferron.
Publiée d'abord en 1989, aux Éditions du GREF (Toronto), la première édition a gagné le prix Gabrielle-Roy (1990), le Prix de l'Association des professeurs de français des universités et collèges canadiens (1991), et a été finaliste pour le prix du Gouverneur général (1991). Cette nouvelle édition, entièrement revue et mise à jour, est augmentée de quatre essais publiés sous la rubrique Lecture inachevée: quatre fragments, qui en élargissent la portée et approfondissent la réflexion.