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Littérature générale
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Raconter l'enfance et les relations qui lient (ou délient) un fils avec son père, n'est pas une démarche anodine. Pas étonnant alors que Yann Quéffélec renoue ici avec le meilleur.
- Papa ?... Tu ne vas pas y croire, papa.
- Je sais, la femme de ménage m'a prévenu.
- Je viens d'acheter un poisson rouge.
- ...
- En fait, papa, c'est moi qui ai le Prix Goncourt cette année.
- J'ai du boulot, p'tit vieux, raccroche.
- C'est pas vrai pour le poisson.
- ...
- C'est juste vrai pour le Goncourt.
- La femme de ménage m'a ...
- ... t'a prévenu, ça va!
Et soudain, j'en ai marre de cette ombre confinée toute grouillante d'acariens à tête de mort, du souffle de papa, du souvenir de maman, je n'ai pas assez de mots pour m'excuser du temps que je lui fais perdre, à mon père, avec tout ça, avec moi, ma vie, au revoir papa, désolé, pardon, merci....
Et ce fut la première et la dernière fois où, sans même raccrocher, pris d'une rage de perdition, je mis en pièces le téléphone encrassé d'une cabine publique comme s'il y allait de ma vie.
Le Goncourt ! J'étais lauréat du Goncourt ! La honte ! Il ne me le pardonnerait jamais...
Dans ce récit drôle et bouleversant, l'auteur des
Noces Barbares - Prix Goncourt 1985 - met à nu les secrets et les joies d'une enfance tourmentée, brossant le portrait d'un père qu'il aimait, redoutait, défiait - l'écrivain Henri Queffélec, l'homme de sa vie. -
Sur les rives du désir... Le nouveau roman de Queffelec !Quel dépit secret ronge Yolanda Vern ? Quelle haine ou quels remords hantent Nividic, son mari ? Lui, ancien play-boy aux cheveux longs, dessinateur de BD, dresse un bilan bien noir de son parcours. Pas d'enfant, une existence minable au fond d'un village déserté d'Ille-et-Vilaine, une femme caractérielle, un ami qui court après elle, rien ne va plus. Elle, auxiliaire de vie, épouse rabrouée, cherche un remède à la solitude. Le couple se déchire.
Pas d'enfant ?... C'est vite dit.
Un après-midi qu'il traverse en voiture le bois d'Ar Fol, absorbé dans ses pensées douloureuses, une jeune fille en chemise de nuit se jette sous ses roues. Il ralentit, prend la fuite, revient. Personne. Il sort de son véhicule et s'enfonce dans les bois à la recherche de la fille... -
" Je m'appelle Yann Queffélec et je suis né le 4 septembre 1949, à Paris XVe. Sous X. Père et mère inconnus. Inexact ? En effet. Toujours cette fichue tendance à broder, à romancer... Je m'appelle Yann Queffélec. J'ai appris à mentir très jeune, encouragé par mon père, homme droit qui plaçait le mensonge au rang de vice, le plus noir de tous. Il avait les yeux bleus, d'un bleu vertigineux, comme l'horizon marin. Il me regardait et je n'avais rien dit qu'il me murmurait : menteur !... Étonnez-vous qu'après je sois devenu romancier.
Ces mémoires vont donc retracer la relation houleuse, et souvent tourmentée, que j'ai toujours eue avec mon père, l'homme que j'ai le plus aimé, admiré, craint, et qui voulait me faire plier sous sa loi. Ils vont aussi raconter le déclin familial des Queffélec, des gens contradictoires, aussi modestes que prétentieux, aussi discrets qu'arrogants, timides, mais ne doutant pas d'appartenir à une catégorie supérieure. "
Le premier tome de ce récit autobiographique couvre les deux premières décennies de l'auteur, s'achevant sur la mort de sa mère, en 1969. -
L'histoire de Zou et Tiana se situe dans un pays où le mot "misère" est encore trop joli pour décrire la situation. Dans cette mélasse quotidienne où la vie ne représente plus qu'une pauvre petite flamèche qui vacille, le seul espoir est représenté par les bateaux de toutes nationalités croisant à l'horizon. Le salut se situe dans un ailleurs bien hypothétique...
Zou vient de voler une chaîne d'or au cou d'un Blanc tombé sur le port. Une aubaine, alors qu'il n'a pas le premier des cinq cents dollars réclamés par le Belge, un trafiquant humain, pour les passer en bateau, Dalia et lui.Ils sont adolescents, miséreux désoeuvrés. Ils rêvent d'Europe, un rêve dangereux et secret. Ils vivent en communauté sur une page du Jubaland, au sud de la Somalie. Les uns regardent les grands navires avec l'espoir de s'en emparer. Les autres se verraient bien dans la milice ou la mafia. Zou et Dalia sont décidés à filer en douce. Ils n'ont plus rien à perdre...Yann Queffélec obtient le prix Goncourt en 1985 pour son roman Les Noces barbares (Gallimard). Il est aussi l'auteur du Charme noir (Gallimard), de Boris après l'amour (Fayard), et de Ma première femme (Fayard). -
Prends garde au loup
Yann Queffélec
- FeniXX réédition numérique (Julliard)
- 12 Décembre 2018
- 9782402312851
A quoi bon grandir ? Telle est la question que se pose Toni, un enfant dont le seul désir ici-bas semble être l'amour qu'il porte à sa cousine Maï. Ils vivent aux Angéliques, une maison située dans les marais des Sphaignes et comme oubliée des temps. Si Maï est jolie ? Oh oui. La plus jolie pour Toni. L'âme soeur, l'unique. A dix ans elle a déjà des lèvres de femme. Elle est assez froide et secrète pour le hanter à chaque instant. Assez orgueilleuse pour faire de lui, au fil des années, un être solitaire, écorché vif, jaloux, dissimulé. Il finit par inspirer la méfiance à tous. A son ami l'Antillais Julius, un manipulateur de charme. A ses parents. A Maï qu'il veut à lui sans partage. Est-ce l'amour frustré qui tue chez Toni l'innocence et la fantaisie ? Est-ce le clan familial replié sur des maux inavouables et qui craint de voir Toni lui échapper ? Si Maï l'aimait Toni pourrait s'accepter lui-même, accepter les mystères et la honte. Comment savoir avec Maï ? Et si jamais elle préférait Julius ? Drame de la solitude, de la jalousie qui ronge et rend fou, Prends garde au loup met en scène les jeux périlleux de l'amour et du désir. Mais qui joue ? Qui tire les ficelles de la comédie humaine ? Le temps finit par emporter les amours, les espérances. Quant au loup, c'est le mal sans visage à l'affût dans chaque instant. C'est le mal qu'on nous veut, celui que nous sommes.
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Henri, le père, et Yann Queffélec, le fils, deux romanciers réunis dans cette Suite armoricaine, hommage à la Bretagne d'hier et d'aujourd'hui.
Qui d'autre qu'un Queffélec pour évoquer la Bretagne ? Un Queffélec ou plutôt deux : Henri, le père, et son fils Yann, enfant lui aussi du " pays dans la mer ". Les voici réunis dans cette Suite armoricaine, hommage à la Bretagne d'hier et d'aujourd'hui.
Deux textes où père et fils se livrent tour à tour, évoquant leur jeunesse et leurs souvenirs. Le temps a passé et la Bretagne a bien changé entre l'enfance d'Henri, dans les années 1910, quand les grands-mères parlaient encore uniquement breton, et le récit par Yann de ses étés au pays des abers. Deux Finistériens, deux romanciers, qui disent les choses, chacun à sa manière.
" Brest, la ville où je ne suis pas né. Lanildut et l'Aber-Ildut, deux villages bretonnants qui se touchent au nord de Brest.
C'est là-bas qu'étaient nos enfances à la mer, nos rêves, nos maisons. [...] Et je n'ai qu'à fermer les yeux pour franchir les miroirs de ces belles heures carillonnées jadis par les cloches de Lanildut, jour et nuit, celles-ci toujours à leur poste de granit à la minute où j'écris ces mots essentiels : Brest, Lanildut, l'Aber-Ildut. Années cinquante, soixante, mes âges d'or aux frontières volages de l'Atlantique et de la Manche. " YQ