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Sylvie Bérard
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Solaris 233
Sylvie Berard, Alain Bergeron, Josee Berube, Genevieve Blouin, Claude Bolduc, Philippe-Aubert Cote, Luc Dagenais, Freder
- Alire
- Solaris
- 2 Août 2024
- 9782925427131
LES FICTIONS : « Dessus Dessous », de Sylvie Bérard ; « Les Zovenis reviendront », d'Alain Bergeron ; « Souvenirs immergés », de Josée Bérubé ; « Ge Hong est en quarantaine », de Geneviève Blouin ; « Hublots », de Claude Bolduc ; « La Cinquième phase », de Philippe-Aubert Côté ; « Le Moulin à fructifier le temps ou L'indiscrétion du cycle menstruel », de Luc Dagenais ; « Le Parfum de mille fleurs décomposées », de Frédérick Durand ; « Juliette remémorée en double », d'Éric Gauthier ; « Satan est une dissociation lente », d'Ariane Gélinas ; « L'OEil noir », de Patrick Senécal ; « Au café des reconstitutions », de Jean-Louis Trudel
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« Naître à Saga, c'est surgir en plein désordre. C'est apparaître entre les cuisses de sa mère au fond d'un appartement obscurci par une nouvelle panne, c'est apprendre très tôt à éviter les dispensaires indigents qui portent le nom nostalgique d'hôpitaux, c'est accepter très jeune de demeurer intouchable pour le reste du monde, c'est se résoudre à demeurer isolée dans un espace enclos aux dimensions démesurées... Grandir à Saga, c'est apprendre à ne jamais apprivoiser le silence. C'est connaître la solitude dans tout ce qu'elle a de cliché : perdue au milieu de la foule. C'est connaître très peu le soleil, parce que ses rayons franchissent mal la brume opaque qui enchâsse la Cité, c'est vivre sous la chape de nuages poussés depuis les Périphes jusqu'au Coeur urbain, c'est se familiariser très vite avec la saleté, la détresse et la gloire passée des monuments décrépit... » Celle qui parle s'appelle Illyge Raimbault, et c'est la performeuse la plus sulfureuse de Saga. Pas plus que la majorité des Citéens, contrairement aux Périphéens venant s'encanailler dans l'Arrondissement rouge, elle ne peut quitter le Coeur urbain. Illyge habite un ghetto, une prison. Est-ce pour cette raison qu'elle est devenue accro à l'élyx, la nouvelle drogue qui sévit dans la Cité ? Selon les autorités, l'artiste est morte d'une overdose et c'est un jeune Périphéen, Idrisse Sainmarc, qui a découvert son cadavre. Mais Idrisse n'est pas d'accord : si le visage était bien celui d'Illyge, le corps était manifestement celui d'un homme ! Têtu, défiant les autorités, Idrisse décide de retrouver la performeuse. Dès lors, sa vie à Saga devient un enfer, mais il n'en a cure, car très vite il se sait sur le point de découvrir une réalité qui risque de changer à jamais l'avenir de l'Humanité !
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Sur une planète extrêmement chaude et ensablée, les Darztls, une race de gros lézards, ont érigé une civilisation complexe. Pour eux, cette terre s'appelle Sielxth.
Un jour, un vaisseau-colonie en provenance de la Terre se pose en catastrophe sur cette planète. Constatant qu'elle est habitable, les humains décident de s'y établir. Pour eux, cette terre portera le nom de Mars II.
Bien sûr, au début, il y eut quelques rencontres dites de « troisième type », voire des tentatives de cohabitation. Tant chez les darztls que chez les hommes, la curiosité et le besoin de comprendre l'Autre - ou plutôt d'apprivoiser sa différence - favorisèrent les échanges Pourtant, sous la surface couvaient la peur et la violence ; bientôt il y eut des escarmouches, puis la rupture des contacts, finalement la chasse et l'esclavage. Malgré tous les darztls et tous les hommes de bonne volonté, un nouvel enfer venait de naître...
Terre des Autres : la fascinante chronique d'un choc extrême des cultures, un roman d'une rare intensité.
PRIX BORÉAL 2005
PRIX JACQUES-BROSSARD 2005
PRIX DES LECTEURS DE RADIO-CANADA 2006 -
Nos banques de données généalogiques parmi les plus complètes et sophistiquées sur le marché, combinées à notre expertise en réalité virtuelle, nous permettent de vous offrir une expérience immersive dans votre histoire familiale. Voyez vos ancêtres s'animer devant vous. Observez comment ils vivaient. Interagissez avec eux et posez-leur les questions que vous avez toujours voulu leur poser !
Passionnée de généalogie, Annick Paradis est intriguée par cette publicité aperçue sur l'un des sites de recherche qu'elle fréquente assidûment. Persuadée d'avoir atteint les limites de ces derniers, elle décide de tenter l'expérience : après tout, Arborithme, la firme qui s'annonce, possède une succursale dans sa ville.
Dès sa première immersion, Annick est enthousiasmée. Tous ses sens sont mis à contribution tant le niveau de détail de la simulation est ahurissant et, au fil de ses plongées, le colporteur dont elle emprunte les traits noue des liens d'amitié avec ses aïeux.
Or, ces séances sont si stimulantes que, à chacun de ses retours, Annick trouve de plus en plus ennuyeux son emploi, de plus en plus distante sa compagne. Et que penser de ces pertes de mémoire qui l'accablent ?
Bien sûr, Annick sait qu'elle pourrait voir autrement la situation, mais elle ne veut pas croire que c'est elle-même qui revient changée de ses incursions virtuelles ou, pire, que ces dernières ne sont pas vraiment virtuelles... -
XYZ. La revue de la nouvelle. No. 116, Hiver 2013
Jean-pierre April, Jean-Paul Beaumier, Sylvie Bérard, Bertrand Bergeron, Andre Berthiaume, Renald Berube, Raymo Bock
- Jacques Richer
- XYZ. La revue de la nouvelle
- 5 Décembre 2013
- 9782924343036
La revue XYZ renoue avec la tradition des nouvelles d'une page. L'expérience avait déjà été tentée avec succès à trois reprises, dans les numéros 11, 28 et 61. Pour cette récente mouture de micronouvelles, plus de cinquante auteurs ont répondu à l'appel dont Raymond Bock, Guillaume Corbeil, Louise Dupré, Hans-Jürgen Greif, William S. Messier, Suzanne Myre, Monique Proulx et Larry Tremblay, pour ne nommer qu'eux. Dans sa rubrique « Voies nouvelles », Hugues Corriveau signe son deuxième survol annuel des recueils québécois Par son caractère exhaustif, le panorama permet d'observer des tendances, heureuses ou malheureuses, et de mettre en valeur des livres réussis inexplicablement passés sous le radar.
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Voix et Images. Vol. 45 No. 1, Automne 2019
David Bélanger, Cassie Bérard, Francis Langevin, Elise Lepage, Isabelle Kirouac Massicotte, Sylvie Bérard, Philippe
- Université du Québec à Montréal
- 28 Mai 2020
- 9782924587317
L'édition automnale de Voix et Images se consacre à la place des régions dans la littérature québécoise et à son renouveau durant les dernières années. Ce dossier délaisse l'héritage parfois lourd et poussiéreux de la littérature du terroir « en rassemblant des analyses critiques d'oeuvres récentes [...] [et] ambitionne de montrer comment ces oeuvres déjouent avec bonheur certaines attentes. » David Bélanger et Cassie Bérard se penchent sur trois romans construits autour d'un meurtre et des impacts de cet événement dans une petite communauté. Francis Langevin s'intéresse lui aussi au motif de la mort, mais aussi à celui de la filiation et à la relation entre héritage et territoire. Élise Lepage se penche plutôt sur un recueil de poésie dépeignant un lieu-dit dépeuplé, alors qu'Isabelle Kirouac Massicotte analyse l'écriture de la périphérie à travers La Déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen et Nutshimit de Naomi Fontaine.
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Une sorte de nitescence langoureuse
Sylvie Bérard, Bernard Duchesne
- Alire
- Autrement
- 21 Septembre 2017
- 9782896152551
L'une, forte de sa longue expérience dans le domaine de la rédaction scientifique, vient de publier un premier roman intitulé Une sorte de nitescence langoureuse ; l'autre, qui n'en est pas à sa première expérience littéraire, a lancé Rendez-vous sur Apocalypse, son nouveau roman de science-fiction.
Pour l'une, la critique institutionnelle remarquera, au fil des semaines, « l'écriture qui transcende la trivialité des représentations », « la noirceur éclatante de son propos » et « sa grande maturité ». Certains iront jusqu'à la comparer à « Boris Vian pour sa façon fantaisiste de décrire la réalité », voire à « Marguerite Duras pour son style s'égarant sur les choses ». Sans oublier, bien sûr, de recommander le titre à « quiconque aime s'immerger dans les livres et en ressortir complètement dépaysé ».
Pour l'autre, il y aura l'habituelle attente, heureusement compensée par l'enthousiasme communicateur des amateurs de science-fiction, qui aiment se réunir et discuter de leur genre préféré, mais aussi par les pertinentes analyses de certains blogues spécialisés.
Or, voici que l'une et l'autre ont été invitées à la même émission littéraire...
Une sorte de nitescence langoureuse, ou quand Sylvie Bérard, forte de ses expériences littéraires et universitaires, nous offre un habile mélange d'autofiction et d'(im)pertinentes réflexions sur le monde littéraire d'aujourd'hui, l'ensemble magnifiquement illustré par Bernard Duchesne. -
Lorsque vous me manquez
Votre absence est légion
Vous vous pavanez dans des tailles de guêpe
Votre talle étrangère sucrée
Les espaces vacants
Les miels arrêtés
Ces yeux
Qui ne se posent pas
Destins inassumés de petites places
Ces joues
Sans nouvelles ni papier
Sans ailes ni bruit
Lorsque vous me désertez
Le vide me rappelle
Dans un train qui file vers l'est, une femme médite sur l'éloignement amoureux de l'autre qui ne se rappelle plus qu'elle existe. Dans une maison, une femme - est-ce la même ? - songe à sa mère diminuée par la maladie d'Alzheimer. Ces deux formes d'oubli, qui se rencontrent de manière naturelle et discordante au fil d'un récit où tout s'estompe, provoquent colère et tristesse chez la personne en proie au souvenir. -
A croire que j'aime les failles
Berard Sylvie
- Éditions Prise de parole
- Poésie
- 5 Mars 2020
- 9782897442057
À croire que j'aime les failles
À louer les tremblements
Érigés en plein ou en creux
La route n'est droite dans aucun sens
Ses accotements abîmes
De souffles coupés
Ses pentes vertiges renversés
Des accidents
M'échouent sur le chemin qui mène
J'aimerais vous dire je m'y retrouverai la prochaine fois
Ou non
Jamais exactement là où elle devrait être, jamais attendue telle quelle, jamais tout à fait comme il faut. Ni d'eux, ni d'elles, ni d'iels, la voix poétique investit l'univers de la faille, cette imperfection qui devient ici un espace où repenser les possibles. Les trois suites poétiques du recueil sont tour à tour transgressives, grammaticales, joyeusement de guingois, et questionnent le matériau, celui avec lequel on forge une langue, celui contre lequel s'érodent les souvenirs.
La poésie de Bérard explore le queer, «peut-être le mot [...] qui résume le mieux ce sentiment de ne pas totalement réussir à être comme il faut». C'est de ce point de départ, l'impression d'être «un peu en avance ou en retard ou juste un peu à côté, de travers, à l'écart» que s'ouvre le chemin de l'écriture.
Après avoir remporté le prix de poésie Trillium 2018 avec «Oubliez» (Prise de parole), un magnifique premier recueil sur l'effacement, Sylvie Bérard démontre qu'elle sait créer une poésie d'une grande puissance d'évocation.