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Suzanne Beth
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L'impuissance du cinéma : Une étude des films d'Ozu
Suzanne Beth
- Presses universitaires de Strasbourg
- 12 Mars 2019
- 9791034404025
Gosses de Tokyo, Le Fils unique, Récit d'un propriétaire, Été précoce, Voyage à Tokyo et Bonjour constituent le coeur de cette étude dédiée au cinéaste japonais Yasujirô Ozu. La singularité remarquable de son oeuvre - sa virtuosité formelle, sa cohérence thématique - est bien souvent abordée à partir d'une dissociation entre son style et son intérêt persistant pour la famille dans le Japon qui lui était contemporain. Confronter la profondeur de la pensée du cinéma par le cinéma dont témoigne la réalisation d'Ozu au traitement de la précarité des communautés familiales permet de saisir la portée éthique de ses films. On y retrouve autant l'attention d'Ozu pour la vie collective que le soin qu'il porte aux potentialités expressives du cinéma, à commencer par sa disposition emblématique à (re)produire le mouvement. Procédant au désoeuvrement de l'expressivité de son médium, Ozu révèle la capacité du cinéma de donner lieu à des mondes à partir de leur teneur sensible : c'est cette figure de l'impuissance du cinéma que retrace ce livre.
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Revue Liberté 311 - Habiter ou exploiter le monde ?
Gabriel Nadeau-dubois, Julia Posca, Anne-Marie Regimbald, Yvon Rivard, Eric Martin, Suzanne Beth, Pierre Lefebvre, R
- Collectif Liberté
- 24 Février 2016
- 9782924414132
Si nous portons notre regard sur les installations pétrolifères de Syncrude à Fort McMurray en Alberta, sur les forêts abitibiennes scarifiées par les coupes à blanc ou le site minier Manitou-Goldex, abandonné, à Val-d'Or, on se demande assez vite si nous savons encore habiter le monde. Le sol, la boue, l'humus, l'air, les quenouilles, les maringouins semblent aujourd'hui être pour nous plus abstraits et, du coup, moins sensés, moins signifiants, que les retombées économiques, le taux de chômage ou le bourdonnement de la bourse de Tokyo.
Comme l'avançait le sociologue Jean-Philippe Warren en 2005 dans nos pages - plus précisément celles du no 268, intitulé Intellectuel sans domicile fixe -, la nature s'est, pour nous tous, transmutée en environnement. Elle n'est plus un cosmos, un espace avec lequel dialoguer, une part du récit nous englobant en tant que communauté, mais un pur objet extérieur à nous et, de là, une simple ressource. Or, la ressource, comme chacun sait, ne s'habite pas. Elle s'exploite.
S'il nous est bien sûr impossible, à tout le moins peu souhaitable, de revenir au cadre des cosmogonies grecques ou romaines, il nous faut pourtant trouver le moyen d'investir de nouveau la Terre comme un lieu, c'est-à-dire apprendre à la percevoir et à la lire autrement afin de développer avec elle un nouveau commerce - à entendre ici au sens de relation et de façon de se comporter à l'égard d'autrui. Chacun à sa manière, les textes du présent dossier nous invitent à cette tâche. -
Revue Liberté 314 - Prendre la littérature au sérieux
Mathieu Arsenault, David Bélanger, Suzanne Beth, Alexandre Cadieux, Laurence Cote-Fournier, Clement De Gaulejac, Alain
- Collectif Liberté
- 15 Novembre 2016
- 9782924414217
On n'accuse plus, en général, à tout le moins en Occident, les textes littéraires de dire des niaiseries, des menteries ou de propager des pensées, des pratiques douteuses, immorales, délirantes et puantes. On les réduit à une facette de l'industrie du livre, elle-même facette de l'industrie culturelle, elle-même facette de l'industrie tout court. C'est encore plus efficace. Mettre un texte à l'index peut s'avérer contre-productif et contraire au résultat visé; l'ostraciser, c'est parfois susciter à son égard tantôt un peu de désir, tantôt beaucoup de curiosité. C'est aussi lui donner du poids, de la considération. C'est, bref, le prendre au sérieux.
C'est peut-être bien là que se situe l'innovation des temps présents dans notre façon d'être désemparés devant la littérature. Celle-ci, comme tout ce qui relève du sensible et du sens, est désormais inconcevable. C'est tout de suite éclatant dans l'attention de plus en plus moribonde que notre ministère de l'Éducation lui accorde. C'est également tonitruant dans la façon dont la plupart des médias en font état. -
Revue Liberté 314 - Prendre la littérature au sérieux
Mathieu Arsenault, David Belanger, Suzanne Beth, Alexandre Cadieux, Laurence Cote-Fournier, Clement De Gaulejac, Alain D
- Collectif Liberté
- 15 Novembre 2016
- 9782924414224
On n'accuse plus, en général, à tout le moins en Occident, les textes littéraires de dire des niaiseries, des menteries ou de propager des pensées, des pratiques douteuses, immorales, délirantes et puantes. On les réduit à une facette de l'industrie du livre, elle-même facette de l'industrie culturelle, elle-même facette de l'industrie tout court. C'est encore plus efficace. Mettre un texte à l'index peut s'avérer contre-productif et contraire au résultat visé; l'ostraciser, c'est parfois susciter à son égard tantôt un peu de désir, tantôt beaucoup de curiosité. C'est aussi lui donner du poids, de la considération. C'est, bref, le prendre au sérieux.
C'est peut-être bien là que se situe l'innovation des temps présents dans notre façon d'être désemparés devant la littérature. Celle-ci, comme tout ce qui relève du sensible et du sens, est désormais inconcevable. C'est tout de suite éclatant dans l'attention de plus en plus moribonde que notre ministère de l'Éducation lui accorde. C'est également tonitruant dans la façon dont la plupart des médias en font état. -
Revue Liberté 313 - Séduits par la droite
Mathieu Arsenault, Suzanne Jacob, Pierre Lefebvre, Simon Castonguay, Céline Minard, Suzanne Beth, Philippe Gendreau
- Collectif Liberté
- 6 Septembre 2016
- 9782924414194
Le présent dossier explore une emprise, non pas celle d'un penchant politique mais bien d'un ordre économique, sur nos vies et avant tout sur nos façons de sentir, de ressentir, d'éprouver et, bien entendu, d'être ensemble. Car avant de penser le monde, nous l'éprouvons. Et si notre rapport au monde, aux autres, à nous-mêmes, aux idées, alouette, relève d'abord du sensible, qu'est donc devenue notre sensibilité pour que nous acceptions nos existences stériles, anémiques, vides de sens surtout et dans lesquelles, collectivement, nous ne nous emballons plus qu'à l'annonce de projets d'intendance, de profits à court terme ou de victoire des Canadiens ? N'y a-t-il plus rien d'autre en ce monde et en nous-mêmes qui soit en mesure de nous paraître tangible ? La moindre marge du système semble avoir disparu. C'est peut-être pourquoi les temps présents sont devenus invivables. « C'est la marge qui tient la page », disait Jean-Luc Godard. Sans elle, tout fout le camp. Et c'est peut-être justement l'absence d'un tel espace, mental comme politique, qui caractérise la violence particulière que notre époque déploie. Les champs en friche, pour le dire ainsi, donnent l'impression d'avoir été éliminés. Peu importe la direction vers laquelle nous tournons la tête, l'espace est cadastré par la raison du plus fort. Comment, dès lors, d'autres choses, d'autres formes, d'autres images, d'autres pratiques pourraient-elles émerger ? À partir d'où pourraient-elles se déployer et nous permettre de fissurer l'homogénéité de tout ce qui se propose à nous ?
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Revue Liberté 303 - Politiques culturelles - numéro complet
Mathieu Arsenault, Suzanne Beth, Alexandre Cadieux, Maxime Catellier, Claude Corbo, Laurence Cote-Fournier, Martine De
- Collectif Liberté
- Liberté
- 1 Avril 2014
- 9782923675749
L'idée même d'un ministère de la Culture, quand on y pense, peut sembler saugrenue. L'art et la pensée ayant prouvé depuis longtemps à quel point ils pouvaient s'avérer de sérieux empêcheurs de gouverner en rond, on peut se demander en quoi un État pourrait avoir envie de stimuler ce qui prend tant de plaisir à le picosser ou à nourrir une mâchoire souvent prompte à le morde. Pour mettre en place un tel processus, il faut quand même y croire.
Georges-Émile Lapalme, fondateur du ministère des Affaires culturelles y croyait.
Le ministère, lui ayant heureusement survécu, demeure encore à ce jour son héritage. Et celui de ceux qui s'en moquaient.
Avec des textes de Pierre Lefebvre, Claude Corbo, Daniel Latouche, Robert Richard, et la participation de Jean Vioulac, Jean-Paul L'Allier et Denis Vaugeois.
Et les chroniques d'Alain Farah, Alain Deneault, Mathieu Arsenault, Suzanne Jacob et Robert Lévesque. -
Revue Liberté 303 - Politiques culturelles - numéro complet
Mathieu Arsenault, Suzanne Beth, Alexandre Cadieux, Maxime Catellier, Claude Corbo, Laurence Cote-Fournier, Martine Delv
- Collectif Liberté
- Liberté
- 1 Avril 2014
- 9782923675756
L'idée même d'un ministère de la Culture, quand on y pense, peut sembler saugrenue. L'art et la pensée ayant prouvé depuis longtemps à quel point ils pouvaient s'avérer de sérieux empêcheurs de gouverner en rond, on peut se demander en quoi un État pourrait avoir envie de stimuler ce qui prend tant de plaisir à le picosser ou à nourrir une mâchoire souvent prompte à le morde. Pour mettre en place un tel processus, il faut quand même y croire.
Georges-Émile Lapalme, fondateur du ministère des Affaires culturelles y croyait.
Le ministère, lui ayant heureusement survécu, demeure encore à ce jour son héritage. Et celui de ceux qui s'en moquaient.
Avec des textes de Pierre Lefebvre, Claude Corbo, Daniel Latouche, Robert Richard, et la participation de Jean Vioulac, Jean-Paul L'Allier et Denis Vaugeois.
Et les chroniques d'Alain Farah, Alain Deneault, Mathieu Arsenault, Suzanne Jacob et Robert Lévesque. -
Spirale. No. 280, Été 2022
Heather Davis, Maude Trottier, Dalie Giroux, Suzanne Beth, Sophie Del Fa, Olivia Tapiero, Arianne Des Rochers, Laurence
- Spirale magazine culturel inc.
- 2 Septembre 2022
- 9782924359525
Dans cette édition de Spirale, Dalie Giroux, Suzanne Beth, Ryoa Chung, Jeannot Clair, Sophie Del Fa, Laurence Perron, Renato Rodriguez-Lefebvre, Miriam Sbih, Olivia Tapiero et Arianne Des Rochers réfléchissent à la salle de classe, à l'espace pédagogique comme lieu politique et donc, cherchent à comprendre les rapports de pouvoir qui organisent la production et la transmission du savoir, ce qui s'enseigne (ou pas) et de quelle manière. Au sommaire, trouvez aussi un un portfolio par Véronique Leblanc consacré au projet Float School des artistes Justin Langlois et Holly Schmidt, un hommage à l'écrivaine Marie-Claire Blais signé Kevin Lambert, une réflexion toute personnelle sur la critique cinématographique dans la chronique « Critique de la critique » de Maude Trottier et une carte blanche est offerte à Heather Davis qui expose ses recherches récentes menées lors d'une résidence à la Fondation Grantham pour l'art et l'environnement.
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Spirale. No. 287, Automne 2024
Dalie Giroux, Dominic Marion, Suzanne Beth, Anne-Marie Ninacs, Katrie Chagnon, Marie-Andree Gill, Rebecca Leclerc, Milly
- Spirale magazine culturel inc.
- 23 Octobre 2024
- 9782924359662
Que veut dire aujourd'hui «prendre soin de soi» ? À une époque où la santé est devenue un impératif moral et quasi religieux, la question de l'hygiène de vie demeure encore largement impensée du point de vue de la création et du travail intellectuel. Ce dossier se penche ainsi sur les différentes manifestations contemporaines de la culture du bien-être, ses exigences et ses excès, en mettant en lumière les contradictions qui surgissent dès lors que l'on reconsidère la très vieille dichotomie entre le corps et l'esprit. Car c'est de cela qu'il s'agit: comment modeler, reformer, changer, inventer les corps qui «nous» contiennent, individuellement et collectivement ? Faut-il le faire? En réponse à qui, à quoi ? Et quelles en sont les implications éthiques, économiques et politiques ? Oscillant entre hygiène et anti-hygiène, les textes de ce dossier nous plongent dans cet univers foisonnant où, de la mise en forme à la méditation, en passant par le yoga, les régimes alimentaires et les rituels de sommeil, nous sommes quotidiennement appelé·e·s à gérer nos vies voire forcé·e·s de le faire.