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Roger Bichelberger
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À Loup-la-Côte en Lorraine, juste avant Noël, les services sociaux menacent de retirer la garde de Siffre, sept ans, à son père adoptif. Mais le petit garçon disparaît et le village se mobilise. Pour conjurer leur angoisse, les habitants qui ne pratiquent plus aucun rite religieux depuis longtemps, décident de redonner vie à l'église désaffectée, renouant ainsi avec des pratiques chrétiennes oubliées. Siffre n'est-il pas, à l'image de l'Enfant de la crèche, cet innocent qui symbolise l'amour et ré-enchante la vie ?
Un roman-conte de Noël lumineux pour tous ceux qui croient que la solidarité, la foi et la beauté peuvent encore sauver le monde. -
Le rosaire ; célébration de la lumière
Roger Bichelberger
- Lethielleux Editions
- Spiritualité
- 1 Septembre 2008
- 9782249626074
Ce petit livre invite à redécouvrir le Rosaire, et tout particulièrement les Mystères lumineux. Il le fait en proposant une méthode originale, partiellement inspirée par le pape Paul VI, dans Marialis cultus. Après une introduction sur le Christ, Lumière du monde, et avant un bref historique, il propose une célébration renouvelée, dizaine par dizaine, éclairée par une définition du mystère par Jean Paul II et ponctuée par un texte poétique susceptible de nourrir la contemplation et de soutenir la prière, individuelle ou communautaire. Une prière tout entière centrée sur le Christ que nous regardons avec Marie et que nous prions pour la paix dans le monde et pour les femmes et les hommes de notre temps.
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Comme un eveilleur d'aurore
Roger Bichelberger
- FeniXX réédition numérique (Stock)
- 9 Mai 2017
- 9782402168816
Claude se souvient... Au cours des vacances mémorables de ses dix-huit ans, la brûlure de l'été n'a pas été la seule à éclairer la tragique beauté de la vie. Sa folle équipée vers la Côte, au cours de laquelle remonte par bouffées sa brève et sauvage amitié, à quinze ans, avec un garçon beau comme un dieu, s'achève en un fracas éblouissant comme la sombre demeure de la mort elle-même. La route le conduit alors dans la nudité cruelle d'une Touraine du Nord aride où deux êtres traversent sa vie et, avec eux, le désir ardent et le non moins ardent amour. La pure et perverse Jacqueline joue à être une autre ou, peut-être, à devenir elle-même enfin... Joseph le fol, un homme qui parle aux fleurs, sorte de mendiant criminel et saint, bouleverse tout par sa seule présence et fait tomber comme la foudre un feu qui embrase sur son passage... Pour Claude, désormais, rien ne sera plus comme avant.
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Une merveilleuse enfance, comme illuminée par l'amour.
Amour bourru du Féla Vaque, le grand-père menuisier. Amour d'Anne-Victoire, la mère, qui a su tirer son petit dernier du pétrin. Amour météore du Ligori, le père, dont le départ laissa l'enfant libre jusqu'à l'abandon, et seul jusqu'au vertige.
Une enfance traversée par la guerre, confrontée au rude parler des sbires de M. Adolf H. et aux mots chewing-gum des libérateurs. Les uns et les autres, heureusement, comprenaient l'accordéon.
Une enfance enracinée dans un petit pays-frontière, où l'on peut lire son passé dans les livres d'histoire de France et d'Allemagne. Ses légendes, on se les raconte dans son patois.
Toute enfance est-elle un paradis perdu ?
C'est ce paradis que Les Années buissonnières, roman vrai d'une enfance, évoque avec beaucoup d'humour, de pudeur et de tendresse. -
Il est des utopies qui ne peuvent que se crier sur le mode de l'urgence. Tel est le ton qu'adopte Roger Bichelberger dans ce livre sans complaisance - mais sans animosité -, par lequel il demande la réunion ici et maintenant des Eglises chrétiennes. Réunion entre catholiques, protestants et orthodoxes dans le respect absolu des différences, tant il est vrai que l'unité est le contraire de l'uniformité. Ré-union au nom d'un Christ d'amour et de liberté, dont la parole doit être portée au monde d'aujourd'hui, non pas d'une seule voix mais par des voix non divisées. "La division n'a que trop duré, clame Roger Bichelberger, le camouflet à Dieu, le soufflet au Christ, l'intolérable gifle."
Un livre qui bouscule, qui appelle, qui exige, et dit tout haut ce que tant de chrétiens pensent tout bas. Un livre au souffle prophétique comme le soulignent unanimement dans leurs postfaces Mgr Daucourt, responsable au sein de l'épiscopat de Faction pour l'unité des chrétiens, France Quéré, théologienne protestante, et Olivier Clément, théologien orthodoxe.
Roger Bichelberger est l'auteur chez Albin Michel de plusieurs romans (entre autres Le Vagabond de Dieu, Un exode ordinaire, prix Roland Dorgelès et Peter Wurst, L'Eté, terre étrangère et du Jardinier, paru dans la collection "Pensées vives". -
Celle qui gardait toute chose en son coeur
Roger Bichelberger
- Albin Michel
- Spiritualites
- 1 Mars 2014
- 9782226294821
En ce printemps 431 après J.-C., Éphèse, grande métropole de l'Orient chrétien, est au comble de l'effervescence. Un concile de tous les évêques doit en effet s'y réunir pour mettre un terme à la grave polémique provoquée par Nestorius. Ce patriarche, confesseur personnel de l'Empereur, a osé s'en prendre publiquement au titre de « Théotokos » attribué par la tradition à la Vierge Marie. Car, si la mère de Jésus, depuis toujours vénérée à Éphèse, ne peut être dite "Mère de Dieu", c'est que Jésus n'est, pas né Dieu. L'essentiel du christianisme se trouve ainsi remis en cause. Mais face à l'impétueux Nestorius et à ses partisans se sont dressés Cyrille d'Alexandrie et des évêques tout aussi véhéments. La tension monte entre les deux partis, le peuple d'Éphèse et les soldats de l'Empereur se lancent dans la bataille, on s'invective et l'on en vient aux mains... Vingt ans plus tard, Eusèbe de Dorylée, qui a vécu ces événements terribles, a choisi d'en faire le récit pour les générations futures. Il nous livre l'histoire du concile d'Éphèse sous la forme d'une tragédie antique, avec ses héros et ses rebondissements, ses joutes superbes et ses éclats de violence. Mais il nous donne aussi à voir, derrière ces « querelles byzantines » autant que politiques, le visage mystérieux de Marie, cette femme qui ne dit presque rien dans l'Évangile, et qui garde toute chose en son coeur.
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Les noctambules
Roger Bichelberger
- Fayard (réédition numérique FeniXX)
- 30 Novembre 2017
- 9782213708362
le rossignol des complaintes d'outre-Rhin, parfois d'outre-vie. Un roman très attachant, à l'atmosphère singulière qui dégage un charme très personnel auquel il est difficile de résister.
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En septembre 1967, un jeune professeur de lettres de Forbach, timide et réservé, tombe amoureux d'une de ses collègues. Incidemment, il apprend le passé de la jeune femme qu'elle-même semble ignorer. Et ce qu'il découvre de drame et de mystère ne fait que renforcer ses sentiments naissants. Quand vient le fameux mois de mai 68 et son cortège d'événements qui bouleversent les moeurs, tout devient possible, tout peut éclater...
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1938. Mézières, dans les Ardennes.
Le soldat Joseph W. n'a pas vingt et un ans.
Il vit son premier amour comme un songe d'amour et l'approche du conflit tel un cauchemar. « Je ne ferai jamais la guerre », va-t-il répétant. Et puis, un beau jour, il disparaît.
Sa tombe, je l'ai retrouvée l'été 2002 par le plus grand des hasards. Dans le carré des héros.
Il aurait dû être mon parrain.
Le Déserteur n'est rien d'autre que le roman de sa courte vie.
Roger Bichelberger -
Printemps 1302. Le pape Boniface VIII, enfin maître de la Toscane, a séquestré Dante Alighieri qu'il considère comme un des fomentateurs de la rébellion de Florence contre la papauté. Mais sa fuite est organisée hors des geôles pontificales et Dante, affaibli par des mois de détention s'arrête dans une forêt obscure où, comme il l'écrit au début de La Divine comédie, l'attend un intense combat intérieur.
Méditation sur le mal, mais aussi sur le pouvoir, la liberté et le rôle de l'Église, La Nuit de Dante de Roger Bichelberger (Prix Terre de France et Prix Roland de Jouvenel de l'Académie française pour son précédent roman Anioutka), nous offre le saisissant portrait d'un Dante jeune, en quête de son identité, qui préfigure le héros moderne, ses espoirs et ses tragédies. -
La fille à l'étoile d'or
Roger Bichelberger
- Albin Michel
- Littérature française
- 4 Février 2010
- 9782226212276
La fille aux grands yeux bleus dont je rêve nuit et jour dans le camp nº19 de Cherbourg-Foucarville s'appelle Elsa Godschalk. Depuis son rapt par les nazis, son image brûle au-dedans de moi. Ma Judenknigin. Ma reine juive. Août 1945. Un jeune Allemand de 16 ans, né à Aix-la-Chapelle dans une famille catholique antinazie, se retrouve prisonnier en Normandie, dans un camp américain. Il avait pourtant déserté la Wehrmacht où il avait été enrôlé de force. Il ne peut oublier les exactions dont il a été le témoin ni sa camarade Elsa, la fille à l'étoile d'or. Disparue avec toute sa famille, elle hante pour toujours sa mémoire. Après Le Déserteur (grand prix du roman de la SGDL) et son héros, un jeune soldat français qui ne voulait pas faire la guerre, Roger Bichelberger évoque ici une autre résistance, celle d'un adolescent d'outre-Rhin, sensible, amoureux et nostalgique.
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Noël était venu sans rien dire à personne
Roger Bichelberger
- Albin Michel
- 3 Novembre 2014
- 9782226335371
Mineur, menuisier, maçon ou paysan, la plupart des personnages de ces nouvelles vivent dans cette Lorraine traversée par les guerres, tantôt française, tantôt allemande. Mis à l'épreuve par la vie et par l'Histoire, ils ont pourtant gardé leur innocence.Comme dans Anioutka (Prix Terre de France), Le Déserteur (Grand Prix de la Société des Gens de Lettres) ou Bérénice, Roger Bichelberger déploie un monde qui lui est propre, réaliste mais aussi intérieur, où l'amour, la foi et la vie simple exorcisent les drames de l'existence.
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Bérénice a 17 ans quand elle rencontre dans son lycée le père Kenelm, un jeune religieux irlandais. Elle qui n’a jamais existé pour ses parents et qui, enfant, a été abusée, croit trouver en lui l’homme qui pourra la comprendre et l’aimer.
Entre ces deux êtres profondément spirituels mais solitaires, sensibles et tourmentés, la rencontre, qu’ils vivront comme une grâce, s’annonce incertaine et douloureuse.
Roger Bichelberger a publié entre autres aux éditions Albin Michel, Anioutka, Le déserteur (Grand Prix du roman de la SGDL), Noëls pour un enfant perdu et La fille à l’étoile d’or. -
Foulques, le puissant comte d'Anjou, l'un des hommes les plus cruels du royaume de France, rentre de son troisième pèlerinage à Jérusalem. À Metz, sentant sa fin venir, il dicte à un jeune scribe ses mémoires en forme de lettre à sa première épouse, morte toute jeune dans l'incendie de leur château. Il y confie ses crimes lors des guerres incessantes qu'il a menées contre la Touraine, Saumur et Blois et le pardon qu'il a cru obtenir en édifiant moult châteaux, églises et abbayes et en prenant le chemin de la Terre sainte en simple pénitent. Mais ce qu'il cherche à expier plus que toutes les horreurs commises, c'est sa conduite envers Elisabeth de Vendôme, la seule femme qu'il ait aimée et qu'il a sacrifiée à une soif de vengeance irrépressible.Dans cet étonnant portrait d'un grand féodal déchiré entre ses pulsions guerrières, sa foi en Dieu et la passion amoureuse, Roger Bichelberger évoque autant les affres du guerrier médiéval que les paradoxes d'un homme entre obscurité et lumière que seul l'amour peut racheter.
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Tout commence par une nuit de folie ettout s'achve dans un clat de lumire, un clat de bonheur. Entre les deux, une vie de gamin rveur et solitaire, et la rude existence des hommes dans une Lorraine profonde et tnbreuse marque par lHistoire et le merveilleux.
Les nouvelles dInnocences sont autant de voies traversires pour reconstituer l'enfance, ses mystres, ses douleurs et ses blouissements.
Aprs Anioutka (Prix de l'Acadmie franaise) et Le Mai, le joli mai, Roger Bichelberger poursuit son cycle romanesque ancr dans sa Lorraine natale dont il rend avec un talent singulier les ombres et la beaut. -
Un soir d'été, l'ordre d'évacuation arrive. Il faut tout abandonner. Bientôt un long convoi s'ébranle... Un exode ordinaire. Le premier. D'autres suivront.
Angela pleure sur son chariot : elle attend un enfant de Benoît. Son frère, Manuel, suit en chantant. Pour lui, l'exode est une fête. La nuit, sous les étoiles, la vieille Kette geint : elle ne sait seulement pas la langue du pays où l'on va. Que deviendra-t-elle ? On aurait pu être si heureux ensemble.
La route est longue jusqu'au bord de mer où la vie se réorganise. Une villégiature forcée. Les vagues ensevelissent Victor et la petite Marie, Manuel rencontre la lumière sur la plage, mais aussi la putain, l'enfant d'Angela vient au monde. Connaîtra-t-il un jour son père ? Et puis, soudain, c'est l'attaque ennemie : je n'oublierai jamais les lilas ni les roses. La débâcle. Témoins ahuris, les réfugiés voient déferler les réfugiés. L'Allemand est là.
De retour chez eux, ils sont comme en terre inconnue dans leur propre village et vivent un insolite compagnonnage avec l'occupant. Manuel n'y est pas étranger, lui qui a connu, tout au long de l'exode, une véritable métamorphose.
Avec beaucoup de force et d'humour, ce roman témoigne de la vie profonde et de l'émouvant destin d'une poignée d'exilés. Au milieu d'eux se dresse, inoubliable, la figure à la fois puissante et fragile de Manuel, le fou d'amour.
Un exode ordinaire est un grand roman chrétien, comme peut-être il ne s'en était plus écrit en France depuis Mauriac, Bernanos et Julien Green.
Roger Bichelberger est né en 1938 à Alsting (Moselle). Orphelin de père à six ans, en collège marianiste jusqu'à quinze ans, petit clerc de notaire de seize à dix-neuf ans, il passe son bac à l'armée. Instituteur remplaçant, licencié en lettres modernes, agrégé puis docteur du 3e cycle avec une thèse sur le roman de Julien Green, il est critique littéraire au Républicain lorrain. -
Ils y sont surpris par l'amour, un amour ébloui. Ils auront beau se débattre... Pierre, le séducteur, est ébranlé. Peu à peu il assumera son passé, la naissance d'un fils inconnu et la mort d'une petite fille involontairement sacrifiée. La belle et tragique aventure d'Héloïse et d'Abélard, qui fut jadis abbé de Saint-Gildas, n'est pas étrangère à leur histoire.
Pierre saura-t-il, tout un long hiver durant, attendre la lumière comme on attend l'aurore à l'autre bout de la nuit ? Saura-t-il trouver les sentiers du pardon et de la grâce ?
Livre de violence et de paix, de perdition et de renaissance, Le Jour de notre amour est un roman charnel, existentiel, riche et fertile en rebondissements. C'est aussi un roman initiatique et spirituel qui nous fait parcourir un double destin : celui de Pierre, traversé par des femmes tantôt crépusculaires, tantôt lumineuses, et celui d'Armelle, appelée à vivre l'amour au-delà de l'amour.
« Jamais le talent de Roger Bichelberger n'a atteint une telle hauteur. L'expression est juste, l'émotion mesurée ; mais il s'en dégage aussi l'impression d'une sympathie universelle. »
Claude Fleury / Le Républicain Lorrain -
Nicolas s'est enfui de Cannes, la nuit de Pâques, après l'office. Dans la bergerie de son ami Matteo, il souffre, s'interroge, se souvient. Pourquoi le réveil brutal de douleurs anciennes qu'il croyait oubliées ? Quelle est cette blessure secrète que tant d'années n'ont pas suffi à cicatriser ?
L'errance de Nicolas à travers la France va durer huit jours. Le temps d'une traversée, à rebours, de la vie. Le temps d'un long retour, par-delà la mort, aux amours essentielles. Le temps de la semaine de Pâques.
Le Vagabond de Dieu, septième roman de Roger Bichelberger, plonge au coeur de l'aventure religieuse, vécue au jour le jour et rend avec force et passion les affres, l'embrasement, la volupté d'une vie placée sous le signe de l'amour total. -
Par ce texte inspiré qui suit métaphoriquement le fil du récit évangélique, Roger Bichelberger nous fait partager le parcours du "Christ Jardinier". Mais loin d'avoir la prétention de réécrire les évangiles, il dirait tout au plus - comme l'artiste qui crée après avoir prié - que ce livre est une icône de l'Évangile, une peinture de l'homme de Nazareth.
Les lecteurs des romans de Roger Bichelberger retrouveront ici la finesse de son style, son exaltation poétique de la vie, sa foi brûlante et exempte de tout esprit de dogme, de tout conformisme. Mais dans ce Jardinier, l'auteur du Vagabond de Dieu nous transmet une lumière particulière : un souffle issu directement de l'Ancien Testament, un amour inspiré du Nouveau : sans oublier l'humour, signe sur terre du secret "sourire de Dieu". -
Lors des preuves orales du baccalaurat Metz, Claude croise un ancien camarade du collge marianiste de Pilt, surnomm Miracle. Une rencontre dcisive qui fait resurgir leur complicit premire, faite de dfi, d'amiti exclusive et de fascination mutuelle. Miracle, ange des tnbres, pote rimbaldien ou enfant perdu, rappelle Claude leur alliance d'autrefois et l'entrane, au cours d'un voyage dans le Sud, vers l'aventure radicale.
Si l'on retrouve ici les thmes chers l'auteur du Vagabond de Dieu et dUn exode ordinaire (Prix Roland Dorgels et Peter Wust) le dsir d'absolu, les tentations, celles des cimes et celles du gouffre , Lt, terre trangre nous introduit dans l'univers lycen o la littrature et la posie, l'amiti et l'amour sont vcus avec intensit et violence. Rappelant Le Grand Meaulnes ou Le Cercle des potes disparus, les lycens de Roger Bichelberger ont l'exigence de ces ans, qui font au sortir de l'adolescence un pacte la vie la mort. -
Printemps 1917 dans un village de Lorraine annexée. Ici les drames de la Grande Guerre sont ceux de la misère et des passions enfouies. Ute Lange, la jeune institutrice allemande confrontée à une population hostile et qui vit un amour impossible et muet ; Anabelh, la femme simple qui a vu son mari revenir du front russe traînant un cochon derrière lui et psalmodiant le nom mystérieux d'Anioutka ; Liz, l'adolescente fermée sur son secret : chacun ira au bout de son destin de haine ou d'amour, impuissant à saisir le mystère de ses actes.
Avec cette très belle chronique villageoise à plusieurs voix, Roger Bichelberger poursuit, dans la continuité dUn exode ordinaire (prix Roland Dorgelès et Peter Wust), le roman de la Lorraine qu'il connaît bien ; roman d'un terroir au parler savoureux, dont les humbles reflet de tous les humbles de la terre gardent au plus profond d'eux-mêmes leur vérité : la violence et le crime, comme chez des personnages de Tolstoï, ont l'intensité de la ferveur et du repentir. Au coeur de leurs folies, Anioutka, image émouvante de l'enfance blessée, brille d'une lumière insolite et donne à ce nouveau roman de Roger Bichelberger une singulière force poétique.