La mort est un sujet tabou dans notre société. Pourtant, c'est à sa manière d'envisager ou de représenter la mort qu'une société montre sa face cachée, ses angoisses profondes. Pour conjurer la crainte de ce franchissement, quoi de plus salutaire que d'écrire un livre à son sujet et de croiser des regards différents sur un phénomène souvent vécu de manière très, voire trop, personnelle. ...Les archéologues voient dans les sépultures et les nécropoles un témoignage précieux des mentalités du passé. ...Les aménageurs ont à résoudre les problèmes posés par les cimetières dans les grandes métropoles. ...Les juristes tentent de définir les droits et obligations des vivants face à la mort des autres et aux procédures qui s'ensuivent. ...Les artistes désacralisent les représentations habituelles en « truquant » la mort quand le cadavre devient travesti.
Les franciliens ne sont-ils pas encore quelque peu esclaves du « temps » météorologique ? Géographes, juristes, historiens de l'art, archéologues, plasticiens ont confronté leurs regards sur les orages, le « temps » d'une journée. Météore peu fréquent en Île-de-France, l'orage est pourtant... ... désordre et risques Les milieux urbains sont vulnérables aux effets de la foudre, du vent violent et des précipitations de forte intensité. L'artificialisation des substrats accroît le ruissellement des pluies. L'afflux brutal d'eau polluée met en péril la qualité des sols cultivés et des stocks d'approvisionnement en eau, la circulation automobile sur la voirie inondée. ... drame et spectacle Une grande richesse d'images s'attache à la représentation des nuages menaçants, des éclairs et des arcs-en-ciel dans la peinture, la poésie et la chanson populaire.
La tempête du 26 décembre 1999 a bien heureusement atteint l'Île-de-France un dimanche, lendemain de Noël, entre cinq et huit heures du matin. Pourtant cet événement a affecté les personnes et les biens, les infrastructures et les activités. Il a perturbé l'organisation de toute la société et peut-être, pour un temps, marqué les mentalités. Cependant, il s'est produit au moment où il y a le moins de monde dans les rues de l'agglomération et sur les routes de la région. Imaginons, juste un instant, les conséquences de la même tempête, quelques heures plus tôt, le vendredi 24 décembre 1999, entre dix-sept et vingt heures...
Si usiner, c'est encore pour beaucoup travailler durement, on ne peut plus aujourd'hui porter le même regard sur ce que ce terme évoque. L'usine qui, tout au long du xxe siècle, a rythmé les grands moments de l'Histoire, s'éteint tout doucement. Aujourd'hui, le monde de l'usine symbolise une époque, celle de l'activité industrielle des ouvriers, puis celle des licenciements de masse. C'est un monde de dur labeur, une histoire collective à comprendre de l'intérieur. Cet ouvrage, prenant à témoin l'espace francilien, nous explique le développement de l'usine et de son activité. Il nous plonge dans le passé des usines en disséquant son histoire, nous offre un regard pluriforme sur les nouvelles activités liées aux restructurations. Il nous permet égale- ment de saisir, par exemple, comment les anciennes usines de Boulogne- Billancourt peuvent devenir une fondation d'art contemporain. Dans le cadre du programme pluri-formations de l'Université Paris I-Panthéon Sorbonne (« Environnement francilien, de la gestion à la perception »), un groupe de chercheurs (économistes, géographes, historiens, plasticiens, esthéticiens, sociologues), sous l'égide du CERAP (Centre d'Etudes et de Recherches en Arts Plastiques) ont choisi que « l'Usine à chômage » s'empare de ce sujet lourd de signification. Alors que notre société est à l'heure de la « mondialisation » et que l'usine change de peau, ce thème aurait pu n'entraîner qu'un simple bilan scientifique. Il fait plus, il engage le débat.
Étudier les images des Halles pourrait conduire facilement à ... l'imagerie Pellerin tant est fort le système de représentations de la capitale. L'ambition de ce livre est d'examiner l'histoire de ces clichés en analysant les relations qu'elle entretient avec l'histoire sociale. En tout premier lieu avec l'histoire urbaine, puisqu'il s'agit de suivre les métamorphoses d'un espace urbain. Le « Ventre de Paris », se présente d'abord, et depuis plus de huit siècles, comme un centre, un lieu de carrefour et de relations, de côtoiement et d'animation ; le site exprime aussi, plus que d'autres, les contradictions d'une grande ville : les artistes dénoncent sa dangerosité et sa caducité mais s'enthousiasment pour son pittoresque. Du choc de ces deux discours naissent des histoires palpitantes dont témoignent les nombreux romans qui situent leur action dans ce décor. Mais, si le « Ventre de Paris » a inspiré les écrivains, il a moins séduit les gens d'images. Le cinéma et la télévision, pourtant aptes à magnifier les flux et le mouvement, à restituer les rythmes et les ambiances sonores, ont maintenu les Halles hors champ ou n'y ont vu que le chaos et le gaspillage, l'avers de la modernité. Seul les a passionnés le temps de la destruction et de l'abandon en plein coeur de la capitale. Ces images des Halles et alentour conduisent sur des chemins qui croisent nécessairement des disciplines diverses. Aussi cet ouvrage se joue-t-il résolument des spécialités qui, dans l'Université française, semblent aujourd'hui refaire loi.
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