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Jérémy Bouquin
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Une femme de ménage : trilogie les errants Tome 1
Jérémy Bouquin
- Editions Eaux Troubles
- 10 Août 2023
- 9782940766000
Un polar écrit au scalpel et à l'eau de javel. Sandra n'est pas une femme de ménage comme les autres. Avec elle, plus de problème : elle vous nettoie une scène de crime en quelques heures. Au lendemain d'un meurtre, d'une vengeance personnelle, pour quelques milliers d'euros, elle vous débarrasse ! Indispensable ? Peut-être un peu trop. En enchaînant les carnages, son meilleur client ne serait-il pas en train de la transformer en complice ? Et pourquoi vide-t-il ses victimes de leur sang ?
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Le quartier Saragosse c'est le secteur de Moktar. Il y tient les barres d'immeubles, les avenues, la plaine de jeu, les commerces... Un véritable business à ciel ouvert, avec ses guetteurs, ses chefs de clans, leurs lieutenants. Tout ce petit monde s'est allié pour le trafic de came. Les alliances sont encore fébriles et il ne faut pas grand-chose pour allumer le feu. La ville est tenue jusqu'au jour où deux gosses se font faucher sous les balles d'une kalachnikov 7.62.
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Personne mieux que Carlos ne connaît Pau, ses quartiers. Chauffeur de tacot, taxi de nuit, le vieux portugais a son petit moment de détente hebdomadaire à lui. Celui où il balade Clem, alias #pausexyfriday, la starlette locale du cul sur les réseaux sociaux.
Entre plans foireux interlopes, clients crapuleux, vicieux, il fallait bien qu'un malheur leur arrive. Et vu que les emmerdes volent en escadrille, là, c'est un tombereau qui s'est abattu. -
Une caissière : Trilogie les errants Tome 3
Jérémy Bouquin
- Editions Eaux Troubles
- 6 Juin 2024
- 9782940766048
Claire est caissière, mais aussi blogueuse, une sorte de web journaliste complotiste qui enquête depuis des mois sur l'émergence d'un nouvelle drogue - Un shit rouge, qui rend fou.
Elle bosse en relation avec plusieurs barjots du web - dont un qui se fait surnommer Muetdhiver. C'est lui qui la met sur une drôle de piste, celle d'un étrange livre pour enfants. Effrayant, l'ouvrage parle de « errants ».
Paranoïaque, elle y voit un signe.
Dans une ambiance pré-apocalyptique, « la panne » vient tout faire basculer. Un Blackout Mondial, imposant le chaos et surtout l'émergence des errants.... -
Quand la mort d'une jeune fille précipite le destin fatal d'un maire, en pleine réélection.
Philippe se prépare à la campagne des municipales : coups bas, trahisons et débats houleux, le maire en fonction connaît bien. Mais la mort de Mathilde, 14 ans, va venir tout ébranler. Mathilde, fille de banlieue, curieusement liée à de vieux dossiers qui resurgissent petit à petit...
Dans une atmosphère poisseuse, le maire, candidat à sa propre réélection, s'enlise, pris au piège de ses tourments... Sans savoir qu'une véritable tragédie se déroule à ses dépens.
Un roman dur et réaliste qui interroge sur les relations coupables qu'entretiennent certains politiques avec les dealers des cités. -
Enfants de la meute
Jérémy Bouquin
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Littérature
- 15 Novembre 2017
- 9782812615627
Garry a roulé toute une journée pour arriver à La Meute, ce village dans le Jura, terre d'enfance où il n'a pas mis les pieds depuis plus de seize ans mais où il est venu chercher un refuge, où il pense que personne ne pourra le trouver. Avec lui il y a un gamin, un Yannis de huit ans qui n'est pas le sien. Et finalement il le retrouve, le chemin de la cabane, là où vit toujours le Vieux, avec son fusil et son chien. Est-ce que c'était une bonne idée, de revenir au début, de prendre le risque d'être rattrapé par le passé ?
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La France retient son souffle. Un célèbre banquier vient d'être pris en otage par un groupe d'anarchistes, « Les trois petits cochons ». Philippe Grenier, flic au bout du rouleau, un « vieux loup » du Renseignement Intérieur, est chargé de « neutraliser » la bande. Pour les besoins de sa mission, il doit se rapprocher du jeune capitaine orléanais Thomas Gambert, responsable de l'enquête : deux époques et deux conceptions du métier se rencontrent pour le meilleur et pour le pire... car l'affaire est sensible et surtout très médiatique. Elle nécessite prudence, habileté et stratégie. Ce thriller s'est inspiré de la vie de Pierre Goldman assassiné à Paris en septembre 1979.
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Abel Jackal est un détective privé peu orthodoxe, sans scrupules. Lorsqu'il est engagé pour fouiner dans la vie de Christophe Sellard, le comptable d'une start-up, il ne recule devant rien : fouilles, micros, traques sur les réseaux sociaux... Pourtant, cette enquête stagne. Aucun indice pour incriminer Sellard, rien.
Prêt à abandonner, Abel est relancé par le meurtre mystérieux d'un homme lié à l'affaire. Il suit alors Sellard à bord de l'express pour Tours, mais une panne immobilise le train en rase campagne. Ce qui semblait n'être qu'un contretemps se transforme en cauchemar : des malfaiteurs prennent les passagers en otage.
Malchance ou coup monté ? Le convoi a-t-il été ciblé par hasard ? Abel Jackal n'est-il qu'un simple pion sur l'échiquier du rail ?
Train d'enfer est un thriller sous haute tension.
Scénariste, animateur radio et vidéaste, Jérémy Bouquin est également auteur de BD, de nouvelles et de romans. Sa saga de science-fiction, Heureux qui comme Alyce, a remporté le Prix Bob Morane du roman francophone en 2021. -
Leur redonner un brin d'humanité, leur dispenser du plaisir avant le grand saut dans l'au-delà, tel est son sacerdoce.
JE M'APPROCHE. Je me présente devant elle. Je la regarde. Ses yeux répondent.
- Je m'appelle Gabriel.
Je prends sa main droite, fripée, gelée.
- Vous avez froid ?
Sa lèvre inférieure gercée tressaute. Un effort terrible. Son visage est creusé par la fatigue, plissé par les souffrances.
- Vous savez pourquoi je suis là ?
Son index remue, sa main que je serre tremble. « Elle vous attend » ont gloussé les filles de l'accueil.
L'auteur aborde dans cette fiction un sujet éminemment délicat : la sexualité des personnes âgées. Le plaisir des sens ne peut-il enjoliver ces petits instants d'avant le grand basculement ? Un texte marquant une grande attention à l'humanité souffrante autant qu'une certitude que c'est « ici et maintenant » que la vie s'exprime.
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Dans la discothèque, des messages cochons chauffent les clubeurs...Tony le videur va devoir faire le ménage...
[...] Je te propose un job... J'ai besoin d'un videur.
Discothèque Vibration, La Châtre, pas loin de Châteauroux, Guéret, juin 1995. Maryse, elle tient l'établissement. C'est la gérante.
Tony apprécie le petit bout de bonne femme, de la gouaille, un peu trop maquillée, la bonne quarantaine mais bien carrossée pour son âge. Elle pavoise avec un décolleté lourd qui attire le regard, des bagouses imposantes à chaque doigt, des ongles félins qui alternent le bleu turquoise et le rose fuchsia. Une fantaisie. Une diva de la nuit. Une grande dame d'après la rumeur du coin.
Videur ! Il sait. C'est pour cela qu'il s'est pointé, elle lui annonce un salaire, huit mille francs par mois mais aussi un petit logement. Une aubaine pour Tony.
La moitié au black, le reste, le fixe déclaré. Puis il y a les pourboires.
Il s'en fout, ce qu'il voit c'est qu'on lui propose un boulot.
Tony est fauché, dort depuis deux semaines dans une chambre de bonniche pour cinquante balles la semaine. [...]
Jérémy Bouquin boxe son lecteur avec la même énergie que ses personnages picolent, cognent... et baisent. Son style punchy ne laisse pas respirer, les péripéties glissent sur un toboggan à toute allure. On ne lit pas, on dévale ! -
Boxe et voyeurisme, les filles s'affrontent nues, les poings en avant et la rage à la bouche.
En « girl fight » tous les coups sont permis, frappe de pieds, de poings, de coudes. Viser dans le nez, la tête, les genoux. Tu dois faire mal, casser, broyer ton adversaire.
Pas de gant, aucune protection.
La mort est autorisée. Le risque, c'est un plus pour les malades qui paient cher pour se rincer l'oeil.
Faut être vicieuse. Faut être une tueuse !
Dans un monde blasé, l'excès fait florès. Les combats de l'extrême font partie de la panoplie apte à exciter l'idée de meurtre par procuration. Si en plus on peut assouvir son plaisir de voir des filles nues au cours d'un combat sans merci, le girl fight est en cette occurrence un must. Pas d'hypocrisie, Jérémy Bouquin nous installe au premier rang pour admirer les « cogneuses ». -
52 micros nouvelles pour dire un homme, une femme, un moment en 96 mots.
- Tu reviens quand ? Demain ?
Elle ne se rappelle plus en fait. Elle cherche un moment, trouve son agenda...
- Demain, c'est ça.
Elle a retrouvé le rendez-vous.
- Et ton mari, il en dit quoi de tout cela ?
Il sait. Deux jours qu'il sait qu'elle le trompe. Depuis qu'il l'a croisée dans la rue. Accompagnée. Le soir, elle est quand-même rentrée. N'a rien dit.
Lui non plus. Lui fait semblant de ne rien avoir vu. Il est malheureux, certainement.
C'est comme ça !
Et tu comptes lui en parler ?
Elle la fixe étonnée. Elle, son amante.
- Lui parler de quoi ? elle ironise.
Jérémy Bouquin illustre ses micros-nouvelles et fait de chacune un condensé d'humanité bouleversant, un exploit en 96 mots, dans ce deuxième volet, aussi fort, si ce n'est plus, que le premier. -
L'oreille est une zone hautement érogène quand la voix à l'autre bout du fil y dépose vos fantasmes.
J'OUVRE MA VESTE, je tire sur un bouton. Puis un autre. J'ai vraiment très chaud, Michel. Je retire mes chaussures. Je pose mes pieds nus sur votre tapis. Je peux m'asseoir ?
Elle saccade sa description, prend son temps, marque des pauses.
Silence.
Les accents d'une voix humaine au téléphone peuvent enflammer votre imagination et vos nuits. Un client disposé à la bagatelle à distance veut percer l'anonymat de la voix qui l'envoûte. Un suspense signé Jérémy Bouquin. -
Les chemins des plaisirs clandestins sont pavés de surprises, bonnes ou... mauvaises.
Je suis abonné au « 333 club » depuis deux ans. J'ai juste rempli un bulletin d'inscription, un soir. La cotisation est de mille euros par an. J'ai craqué un vendredi soir, c'était l'hiver. Je me souviens encore, il neigeait.
Je venais d'en parler à un collègue. Un ami.
Je me suis inscrit sur un site internet.
J'ai donné un pseudonyme : Tristan. Je suis hétéro.
Mes goûts ? Étonnement, je ne suis jamais posé la question...
Jeune... mature, petits, gros seins, grande, moyenne, noire, arabe.... Je ne sais pas vraiment. Je coche un peu au pif.
Attentes particulières ?
Sodomie, fétichisme, exhibition.... Je reste assez traditionnel, peur de l'inconnu.
J'ai tout de même hésité. Si je n'étais pas à la hauteur.
Suivant.
Jérémy Bouquin , auteur de plusieurs polars, a rejoint SKA pour nous donner un Culissime bien ficelé et très évocateur des fantasmes d'un couple occidental en quête de nouveautés.
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Un nettoyage radical s'impose quand les grands de ce monde laissent derrière eux les traces de leurs excès.
DU SANG. BEAUCOUP. Partout. Brun, coagulé, gras, croûté, collé à la moquette.
Elle frotte, gratte, rouspète en silence. Elle s'énerve sur sa bâche. Sandra tend le Polyane, tire le film sur la belle moquette anthracite en pure laine vierge. Elle couvre l'essentiel.
Elle fait rouler le cadavre sur le côté, glisse le plastique, puis bascule le macchabée de l'autre côté pour tirer et tendre la bâche souple.
Une experte !
« Nickel ! » En effet, il ne reste absolument rien après le passage de Sandra « nettoyeuse » très spécialisée.
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C'est fou cette manie qu'ont les amoureux des chats de faire des phrases et pire encore...
« Salut, le chat ! » Le matou se cabre, Francis occupe son territoire, empiète sur son chez-lui. Il précise sa pensée : « Maaaaaaooo ! » Francis tente une approche, le chat déguerpit du balcon, file au rez-de-chaussée. Minh apparaît, elle porte un jean, un tee-shirt. « C'était quoi ? - Un copain. - Un copain ? - Tu vois Baston, tu vois Trottoir ? Eh ben pareil, mais en plus chatouilleux. - Ça promet ! La suite du programme ? - Acheter des clopes. »
Jérémy Bouquin a l'art de brouiller les pistes et de tendre vos nerfs jusqu'à la rupture. Vos nerfs, et surtout ceux de Francis Duval, un dur de dur de la Crim' mais papa gâteau sitôt qu'on chatouille son chat, Baston. Tuer un chat, c'est un jour passer à l'homme. C'est passer l'ultime marche, tu comprends ? Un chat, c'est le dernier palier avant le massacre final !
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Echouée sur une aire d'autoroute, elle soulage les hommes jusqu'au jour où la femme-épave se rebiffe...
« Myriam se tord un moment, la gamine, elle a vingt et un ans, tout au plus. Elle apprend la vie. C'est un peu un bébé. Pour elle, je suis « Mammy Branlette » ! Rien de plus, rien de mieux. Une putain de l'autoroute, un personnage burlesque, pittoresque du coin. Une permanente du secteur. Un fantôme un peu glauque de la route droite. « Qu'il repose en paix ! » laisse alors échapper la gamine. Elle ressasse la phrase de la nécrologie : « Qu'il repose en paix ! » Là, je me bloque. Je me braque, même ! « Non ! »
Le pouvoir suggestif de la prose de Bouquin, le bien nommé, est efficace comme un uppercut au menton. Ça galope, ça cogne ! Le comble? Comme un maso, on en redemande.
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Maximilien Fortis est négociant. Sa spécialité ? Un produit de luxe : la viande humaine. Quand un gros client lui passe commande pour un mets d'exception, une famille nourrie au bio, végétarienne et élevée en plein air, Fortis se trouve face à un véritable défi. Il s'agit d'une espèce bien protégée. Comment contourner les lois anti-cannibalisme pour dénicher les victimes idéales ? Épaulé par un chasseur fou, il se lance dans une traque à hauts-risques.
Entre slasher et roman noir, Jérémy Bouquin livre un texte incisif dans un monde dégénéré où personne n'est à l'abri d'un prédateur. -
Le coup de la panne peut être mortel. C'est que la dépanneuse a une bien curieuse manière de concevoir le dépannage.
Le trait de Josselin Billard s'accorde parfaitement à l'écriture suggestive de Jérémy Bouquin. L'atmosphère nocturne, faite de froidure et de mystère, est excellemment rendue par le jeu des ombres et de l'ancrage noir et bleu. Avec La panne, la collection Graphique de SKA s'enrichit d'un opus exceptionnel.
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Dans l'art de la drague, le harcèlement n'a pas toujours pour auteurs des mecs relous...
« Elle ouvre les bras, elle est nue, moi aussi, je m'approche. On s'embrasse. Je retrouve sa chaleur, je retrouve la douceur de sa peau, son corps. On reste collés un long moment. Elle me serre, on reste comme cela un long moment, puis elle s'écarte un peu :
- On va devoir y aller !
- Où ?
- En formation. On va être en retard. »
Il s'en passe des pas vertes et des très mûres dans les stages de formation professionnelle. Le vase clos est propice à la rencontre où les appétits sexuels se débrident. Le chasseur devient le gibier et réciproquement. Tout est affaire de stratégie, selon « L'art de la guerre » du chinois Sun Tsu.
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Un vieux rocker sourd comme un pot compose de la musique tout en couleur...
« Victor range ses crayons de couleur et sa boîte de peinture dans son sac Adidas usé. Il l'avait acheté à Soho to London dans les années 70. Un sac à dos traîné sur la route « on the road again », lors des légendaires tournées de son groupe de rock « Les nine's ». Ce chiffre neuf qui ne lui avait jamais porté bonheur. « Les nine's », des images et des sons importants dans sa boîte à souvenirs. Solo, guitariste, une formation traditionnelle : basse, chant, batterie. Une tournée de tous les bars du coin. »
Bouquin, au fil des histoires qu'il nous conte avec un brio de plus en plus affirmé, nous fait entendre une musique qui commence à faire de lui un auteur dont on dit qu'il a une « voix ».
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Un embrasement des sens, le temps d'un weekend, méritant d'être couché par écrit...
« J'ai presque pas dormi. Karl était calé dans mon dos, sa main entre mes seins. Je sentais son souffle chaud dans ma nuque, sa respiration régulière. Nous deux nus, notre première nuit, son corps chaud, ses cuisses collées à mes fesses, son ventre contre mon dos. Une sensation de douceur... » - C'est l'un de mes souvenirs les plus précieux, qu'elle me lance. Je l'écoute. Je note quelques mots. Elle me décrit la scène avec ces mots, beaucoup d'embarras... »
On imagine Bouquin prenant des notes pour restituer cette histoire avec son style punchy qui fait merveille. Un bien belle idée de cadeau à faire à son amant pour fixer en mémoire le bonheur érotique vécu juste un weekend...
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Piégé par une masseuse à domicile, son voyeurisme lui coûtera beaucoup plus que prévu...
« Bob pose deux verres sur la table basse, débouche maladroitement la bouteille. Le bouchon manque de lui échapper. Il arrose le plancher. Elle pouffe. Cela détend un peu l'atmosphère. Puis, il dévisage sa « masseuse ». Rebecca. Pas l'actrice, plutôt une femme petite, de larges hanches, de belles jambes. Pas un canon de beauté, mais elle est mignonne. Un maquillage léger, des cheveux tirés en arrière, longs, châtains, épais. Bob dépose le verre sur la table basse. Lui s'assoit dans le fauteuil en face. Rebecca le remercie. Elle avale une gorgée. Le mousseux est dégueulasse, acide, une piquette. « J'aimerais être payée avant », signale Rebecca. »
En quelques phrases courtes, sèches, Bouquin a l'art de vous trousser une histoire de sexe où la noirceur de ses personnages se révèle, même à poil...
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Un bon Bouquin, ça mérite qu'on en redemande ! Alors cette compil' est la bienvenue...
« Augusto est là. Posé à sa table. Il déguste un jus. Un noir, serré, pur arabica, sans sucre. Il s'en balance une dizaine dans la journée. Il passe ses journées au turbin, là, dans ce rade. Il n'a pas de boulot officiel, pas de vie, pas de compte en banque. Augusto ressemble à un maquereau. Il a tout de ces gars qui tiennent les putains sur les trottoirs. Godasses à dix mille. Cheveu ravalé, gominé, gras, la petite moustache, le pantalon moule bite, la veste en cuir et une chemise noire ouverte sur un torse imberbe. Une tapette. »
Jérémy Bouquin s'impose au fil de ses publications, ses nouvelles noires radicales éditées chez SKA réunies dans cette compilation illustrent son talent...