« Des carrossiers qui vont en Suisse ! des carrossiers qui ont quarante mille livres de rente ! des carrossiers qui ont voiture ! Quel siècle ! Tandis que, moi, je gagne deux mille quatre cents francs... un employé laborieux, intelligent, toujours courbé sur son bureau... Aujourd'hui j'ai demandé un congé... j'ai dit que j'étais de garde. Il faut absolument que je voie Perrichon avant son départ... je veux le prier de m'avancer mon trimestre... six cents francs ! Il va prendre son air protecteur... faire l'important !... un carrossier ! ça fait pitié ! Il n'arrive toujours pas ! on dirait qu'il le fait exprès ! »
Édition enrichie (Introduction, notes, chronologie, bibliographie et filmographie)Quelques heures avant son mariage, la gourmandise de son cheval conduit Fadinard aux plus folles mésa-ventures : poursuivi par les invités de la noce, qui n'y comprennent rien, il lui faut sous la menace se précipiter dans la boutique d'une modiste, puis dans les salons d'une comtesse, ensuite dans l'appartement d'un cocu, pour se retrouver finalement chez lui, où il aurait mieux fait de rester, car c'est là que se trouvait la solution. Un chapeau de paille d'Italie est le premier chef-d'oeuvre du vaudeville à couplets, comme Le Cid était celui de la tragédie. Sans cette pièce, nous n'aurions ni Le Dindon, ni Un fil à la patte, ni La Dame de chez Maxim. C'est tout dire...
Edition d'Henry Gidel.
BnF collection ebooks - "JUSTIN, entrant à pas de loup : Monsieur dort encore... ne le réveillons pas. ( Regardant la pendule. ) Neuf heures !... Il est flâneur, monsieur... ( Il éternue. ) Cré rhume !... ça me tient dans le cerveau ! NORINE, entrant sur la pointe des pieds. Elle tient un pot de tabac et deux bouteilles : Eh bien, est-il réveillé ? JUSTIN : Pas encore... Il est si flâneur, monsieur ! NORINE: Hein ?... Je vous prie de parler avec plus de respect... JUSTIN : Oh ! Pardon !"
La paisible existence du bourgeois parisien Ferdinand Martin est brusquement bouleversée par l'irruption de son fougueux cousin sud-américain, Hernandez Martinez. Poussé par ce dernier, Martin ira-t-il jusqu'à précipiter dans un ravin suisse son vieil ami Agénor dont il a découvert qu'il était l'amant de sa femme ? Pour écrire cette ébouriffante comédie, véritable hymne à l'amitié, Eugène Labiche, parvenu à la fin de sa carrière, s'est associé à l'un des maîtres du théâtre contemporain, Émile Augier. Mal accueilli à sa création, Le Prix Martin - en qui Flaubert voyait "un bijou [...] dont le dénouement est un chef-d'oeuvre d'originalité et de profondeur" - s'est depuis imposé comme une des meilleures pièces du maître du vaudeville, cet "honnête homme de génie", ainsi que le surnommait Augier.
BnF collection ebooks - " JOSÉPHINE, devant la glace, à gauche : Ah ! ... mademoiselle est jolie comme un coeur ! FERNANDE : Merci, Joséphine!... Maman, où donc est papa ? MADAME MONTAUDOIN : Montaudoin est à sa toilette. FERNANDE : Il faut lui dire de se dépêcher."
BnF collection ebooks - "CYPRIEN, à Germain : Le calorifère est allumé ? GERMAIN : Oui, depuis ce matin. CYPRIEN : Bon... Voyons le thermomètre... Seize degrés ; c'est le compte. GEORGES, paraissant au fond : M. Dutrécy. CYPRIEN : C'est ici... mais monsieur n'est pas visible..."
BnF collection ebooks - "CHIQUETTE, seule, brossant un habit: On peut dire que voilà un drap moelleux... on voit bien que c'est un habit de prétendu... ah ! c'est que je m'y connais!... depuis quelque temps, le prétendu se brosse beaucoup dans cette maison!... Ces pauvres jeunes gens... ils arrivent tout pimpants, ils se croient sûrs de leur affaire... et au bout de quelques jours... v'lan! M. de Vancouver les fiche à la porte comme si c'étaient des orgues de Barbarie!..."
BnF collection ebooks - "MADAME LEGRAINARD, à son mari : Voyons !... as-tu bientôt fini de prendre ton café ? LEGRAINARD : Un moment !... il est trop chaud. MADAME LEGRAINARD : Alors pourquoi le demandes-tu toujours bouillant ? LEGRAINARD : Pour le laisser refroidir... j'aspire l'arôme. MADAME LEGRAINARD : Si tu crois que c'est amusant de te voir renifler pendant une heure. LEGRAINARD : Le café se prend deux fois... premièrement par le nez..."
BnF collection ebooks - "Le théâtre représente une chambre à coucher. Au fond, au milieu, un lit avec des rideaux. A côté, une table de nuit. A droite et à gauche du lit, portes, celle de droite conduisant à l'extérieur. A gauche, premier plan, une porte ; deuxième plan, une croisée. A droite, premier plan, autre porte ; deuxième plan, une table avec ce qu'il faut pour écrire. Chaises, fauteuils, etc. Au lever du rideau, la scène est obscure, Pontbichet est couché, il ronfle."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
BnF collection ebooks - "MADAME CHAMPBAUDET, debout et se regardant dans une petite glace à main : Je ne veux pas me flatter... non !... mais il y a des matins... quand le ciel est pur... et que ma toilette est terminée... où je me donnerais tout au plus... tout au plus trente ans. (Minaudant.) Mon petit bonnet rose me coiffe comme un bijou... J'ai l'air d'une petite fleur ; mais il ne tient pas... Sonnons ma femme de chambre."
BnF collection ebooks - "ÉMILE : Entrez, Mandolina... MANDOLINA : Eh bien, il faut convenir que votre domestique a l'oreille dure ! ÉMILE : Oui... j'ai sonné comme un sourd... heureusement j'avais ma clef. MANDOLINA : Chut ! le voici... il dort."
Le Voyage de M. Perrichon
Eugène Labiche
Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire.
L'histoire débute en France, plus précisément dans une gare à Metz, dans les années 1860. Monsieur Perrichon, sa femme et sa fille, prennent pour la première fois le train, pour aller en vacances à Chamonix. À la gare, ils sont abordés par deux jeunes hommes, Armand Desroches et Daniel Savarie, charmés par la fille de Monsieur Perrichon, qui les avait rencontrés à un entretien.
Une lutte royale mais acharnée commence entre les deux jeunes hommes, tous deux voulant faire route avec la famille Perrichon pour gagner sa confiance et son affection, et aussi la main de Henriette.
L'un des deux hommes sauve la vie de monsieur Perrichon tombé dans une grotte, et en est chaleureusement félicité par la famille, mais l'évocation de l'épisode semble gêner le beau-père en puissance. Voyant cela, l'autre jeune homme a une idée : il fait à son tour semblant de tomber dans une grotte et se fait au contraire sauver par M. Perrichon, qui - très fier de lui - le prend désormais en affection et sous sa protection.
Monsieur Perrichon se retrouve aussi dans une situation dangereuse lorsqu'il insulte un ancien commandant. Ce militaire le retrouve douze jours plus tard, pour le défier en duel à nue. Grâce à l'un des deux gendres en puissance, ce duel sera évité, mais avec un résultat inattendu. Source Wikipédia.
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BnF collection ebooks - "MARIE, fermant les rideaux de l'alcôve avec humeur : À la fin des fins, elle dort... c'est pas malheureux !... Quelle scie que les enfants !... celle-là surtout... elle est gâtée !... (S'adressant au lit.) Si t'étais à moi, va !... je t'en flanquerais de la docilité... LA BARONNE, sortant de sa chambre en toilette de bal : Marie, vous avez couché la petite ?... MARIE, gracieuse : Oui, madame... (Soulevant un coin du rideau de l'alcôve. ) Elle dort comme..."
BnF collection ebooks - "PITOIS, entrant par le fond : Eh bien ? ces rideaux, Dépêchons-nous, mes enfants ! ADELINE : Dans une minute tout sera fini. PITOIS : À neuf heures, monsieur veut que l'appartement soit débarrassé. ADELINE : Mais la cérémonie n'est que pour onze heures. PITOIS : C'est égal... monsieur m'a défendu de laisser traîner des tapissiers dans l'appartement quand il partira pour la mairie."
BnF collection ebooks - "LUCIEN, au fond, parlant à la cantonade : Oui, mam'zelle Pichenette !... soyez tranquille, je lui remettrai votre clef... et je lui dirai de vous attendre. (Redescendant la scène.) Elle est gentille, cette jeunesse... C'est une élève du Conservatoire... classe de piano... mais elle se dérange... elle a des rendez-vous avec un petit musicien... Oh ! les musiciens ! c'est tous farceurs !..."
À propos de BnF collection ebooks : Fruit d'une sélection fine réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF par un comité éditorial composé de ses plus grands experts et d'éditeurs, BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés.
Morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse, tous les genres sont représentés.
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BnF collection ebooks - "PETUNIA, au public. Je ne connais rien de bête comme d'épousseter ! cette opération consiste à envoyer sur le fauteuil de droite la poussière qui se reposait sur le fauteuil de gauche... C'est un déplacement, voilà tout..."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Un beau matin, à Paris, Lenglumé se réveille à demi habillé et avec une gueule de bois. Son seul souvenir est d'avoir perdu un parapluie vert, surmonté d'une tête de singe. Il retrouve dans son lit un autre homme, Mistingue, qui ne souvient pas non plus de ce qui a pu se passer la vieille. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il ne trouve plus son mouchoir. Pendant le déjeuner, Norine, la femme de Lenglumé, lit un article sur une jeune charbonnière qui a été assassinée dans la rue Lourcine. Près du corps, on retrouve des indices qui les compromettent tous les deux : un parapluie vert, surmonté d'une tête de singe, et un mouchoir marqué « J. M »...
BnF collection ebooks - "ISIDORE, comptant de l'or sur le guéridon: Madame vient de me donner un billet de mille francs à changer... voyons si j'ai bien reçu mon compte... Trois et deux, cinq... cinq pièces d'or, ça fait cent francs... trois et deux, cinq... ça fait deux cents francs... CARBONNEL, entrant par la gauche, première porte : Ah! c'est toi, Isidore... as-tu été chez le fumiste?"
BnF collection ebooks - "PITOIS, entrant par le fond : Eh bien ? ces rideaux, Dépêchons-nous, mes enfants ! ADELINE : Dans une minute tout sera fini. PITOIS : À neuf heures, monsieur veut que l'appartement soit débarrassé. ADELINE : Mais la cérémonie n'est que pour onze heures."
BnF collection ebooks - "MADAME GALIMARD, seule, à la cantonade : C'est bien !... je vous ai payé vos huit jours... ne revenez jamais !... Hein ?... vous n'êtes qu'une sotte, une péronnelle ! GALIMARD entre en appelant : Jeannette ! Jeannette ! MADAME GALIMARD : Je viens de la mettre à la porte, votre Jeannette !"
BnF collection ebooks - "TOURTEROT, en dehors, à droite, parlant à Médard : Enfin un déjeuner chicocandard ! MÉDARD, près de la porte, à droite, répondant : Chococandard... c'est clair... je comprends parfaitement... ( Descendant la scène. ) Eh bien, non !... à présent que je suis seul... je peux m'avouer ça à moi-même... je n'y comprends rien du tout !... mon nouveau maître a un si drôle de jargon !... Il paraît que c'est depuis son voyage à Paris !... Ah ! il a de drôles de mots..."
BnF collection ebooks - "PRUNETTE, à la cantonade : vous n'y êtes pour personne ! bien ! monsieur !... ( Au public ) En voilà un bourgeois sauvage et désagréable !... Ordinairement les vieux garçons... c'est un tas de farceurs... mais celui-là, il vit tout seul, dans des endroits noirs, comme un colimaçon !... Dans ce moment, il se rase... en se rasant, il se coupe... et, pour arrêter le sang, il cherche des toiles d'araignée... il n'en trouve pas, et alors il bougonne..."
BnF collection ebooks - "ANTOINE, soufflant dans ses doigts : Pristi ! pristi !... ça pince ce matin !... dix degrés au-dessous de zéro chez l'ingénieux Chevalier !... le cheval d'Henri IV a le nez rouge ! quel bête de froid ! ma ruine, quoi ! ma ruine ! ni chiens ni chats à tondre... on craindrait de leur-z-y procurer la grippe ! et ce pavé... regardez-moi ce pavé !... pas une miette de crotte!... qué sale temps!..."
BnF collection ebooks - "BOUGNOL, lisant : Laure ! ma chère Laure !... Enfin, nous voilà seuls!... C'est un speech que j'apprends pour réciter ce soir à ma fiancée... quand sa maman sera partie... (Montrant le portrait.) Ça, c'est le portrait de ma grand-tante, mais je me persuade que c'est ma fiancée... (Reprenant son compliment. Lisant.)"