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Claude Lestimov
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Estève de L'Herme est enfin arrivée au bout de son attente. C'est ce matin qu'on l'extrait de sa cellule pour la porter devant de ses juges. Déjà deux ans qu'Estève travaille à sa défense, tache de mettre en mots les arguments allant vers un impossible acquittement. Sortant de sa cellule, Estève n'oublie pas de prendre avec elle son cahier de notes ; un dernier encouragement de Thérésa et Ludmilla, ses codétenues, et la voilà partie. Il n'y aura pas trop des dizaines de minutes la séparant du palais de justice pour tout relire ; et, une dernière fois, se replonger dans cette terrible histoire de famille qui l'a faite, elle, fille docile, femme chétive, coupable d'une terrible chose. Comment tout cela a-t-il pu arriver ? Qu'est-ce qui dans la drôle d'histoire arrivée à son père a été l'élément déclenchant du pire ?
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Pour Jérémy, tout aurait dû se passer normalement en ce début de week-end. Il s'apprête à partir travailler ; Nora, sa femme, dort comme si de rien n'était. Il y a bien les travaux de l'immeuble d'en face qui agace le jeune couple et rompt son confort. Mais à la longue, ils se sont faits à tous ces bruits. Lorsque le téléphone sonne, Jérémy sait que c'est son patron qui l'appelle en catastrophe. Il y a beaucoup de travail dans l'entreprise, il faut absolument qu'il vienne au plus vite.
Nora, réveillée par le coup de téléphone, part rejoindre Jérémy dans la cuisine avant son départ. Reviennent déjà ses angoisses à l'idée de se retrouver seule et cela a pour effet de déclencher le travail. Elle est enceinte de plus de huit mois et c'est aujourd'hui qu'elle va accoucher. Alors, en urgence, Jérémy prévient sa soeur et quelques amis de venir les aider. Tous se retrouvent à la maternité de bon matin, prêts à l'entraide.
C'est aussi pour eux l'occasion d'évoquer le bon vieux temps. Il y a là Betty, José, Yassine et Isabelle. Jean-Daniel, prit par son travail, n'a pu se libérer. Dommage, car il est un des rares à connaître le prénom que Nora et Jérémy donneront à leur fils. Très vite, Hectorine, vieille femme chez qui trois d'entre eux avaient vécu en sortant de l'orphelinat, arrive. Après tout, quoi de plus normal ? Cet enfant c'est un peu son petit-fils à elle aussi. C'est pour ça que Jérémy veut lui donner le prénom qui tient le plus à coeur d'Hectorine.
Longue nouvelle narrant la force des sentiments et les tentations de la loyauté, Garder les innocents est un hommage à l'amour maternel. Ce groupe d'adultes y encensant les sacrifices d'une femme, leur quasi-mère, met à nu ce que sont nos dettes d'enfant.
Garder les innocents est la deuxième parution de Claude Lestimov aux éditions Myriel. -
Blanca avait toute la vie devant elle, mais il devait revenir au destin de briser net toutes ces promesses de bonheur. Le soir de sa mort, Blanca avait prévu de prendre du bon temps avec Zoé, sa meilleure amie. C'était l'été, tout le monde semblait heureux, il n'y avait pas franchement lieu de s'inquiéter. Blanca, trop sûre d'elle, n'avait même pas pensé prévenir son frère qu'elle s'absentait pour la soirée au moment de partir. C'était soir de demi-finale de coupe du monde et Enrique, trop concentré sur le match, n'avait d'yeux que pour sa passion. Puis, toute façon, Vincente était en train de lui parler lorsque Blanca avait quitté en catimini l'appartement.
Zoé, elle en était sûre, serait bientôt là. Elles la tenaient leur bonne soirée : au Delcool, le café du bout de la rue, on avait réservé la salle aux personnes qui détestent le foot, comme elles. Dans son dernier message, Zoé prévenait qu'elle n'en avait plus que pour une poignée de minutes. Blanca l'avait crue et pour la faire venir, elle préféra pénétrer dans le café. En commençant à boire, qui sait, peut-être que le temps passerait plus vite pour elle.
Et le tueur de Blanca, me direz-vous. Eh bien, tout se précisait pour lui au moment d'aller parler à Blanca. Sa bonne excuse il la tenait. Avec une proie comme Blanca, toute façon, pas besoin de trop se creuser la tête. Il n'avait qu'à faire comme d'habitude et le tour était joué. Surtout que Zoé avait menti à Blanca et cette dernière commençait à le comprendre. Zoé n'était pas à une poignée de minutes du Delcool lorsqu'elle avait envoyé son dernier message. Elle était bien plus loin que ça. Pour dire la vérité, à cet instant, Zoé commençait tout juste à entrer dans le métro de porte de Choisy. Le temps d'arriver et l'affreux crime aurait lieu. Pas même un sourire ou un dernier mot à échanger avec Blanca pour Zoé !! Il était trop tard pour ça, car ce que vit Zoé en arrivant au rendez-vous ce fut la longue rangée des voitures de police et de pompiers.
Court roman, texte énigmatique et poignant, Le premier malheur interroge nos destinées. Sommes-nous pour de vrai condamnés à l'inéluctable ? Car parmi tous ces petits gestes, dans le nombre infini de nos décisions de chaque instant, qu'aurions-nous dû changer pour que le malheur rate sa cible ?
La preuve ? Est-il si certain que ce soir-là, Blanca était condamnée à mourir ? Car, après tout, sommes-nous si sûrs d'avoir trouvé la bonne personne lorsque nous accusons celui que l'évidence désigne comme étant l'assassin ?
Par esprit de vérité, parce que l'amour d'un frère est ce qu'il y a de plus puissant, Enrique va devoir se poser toutes ces questions. Partez donc à sa suite, suivez point par point sa longue confession, et vous aussi vous finirez par découvrir l'atroce vérité du crime de Blanca Forlan.
Le premier malheur est la troisième parution de Claude Lestimov aux éditions Myriel. Il signe avec ce roman, sa première contribution à la collection Myriel noir.