Les Contes macabres T02

Benjamin Lacombe

Traduit de l'ANGLAIS (ETATS-UNIS)

Résumé

Après le succès du premier opus, Benjamin Lacombe propose un nouvel hommage au maître du romantisme américain autour de la figure masculine et du fantastique.
L'influence d'Edgar Allan Poe dans le monde a été et demeure considérable : la critique contemporaine le situe parmi les plus remarquables écrivains de la littérature américaine du XIXe siècle, et ses nouvelles ont revêtu, au fil des ans, grand nombre de titres et d'aspects. Le premier volume des Contes macabres s'articulait autour de la vision de la femme et de la mort, tandis que ce second volume s'intéresse à celle de l'homme et du fantastique.
Forte, pleutre, habitée par la mélancolie ou basculant dans la folie, la figure masculine selon Poe est complexe et, par là même, terriblement envoûtante. Benjamin Lacombe a sélectionné de nouveaux contes, parmi lesquels Manuscrit trouvé dans une bouteille ou Petite discussion avec une momie, et propose un nouveau voyage graphique, à la frontière du réel, dans les tréfonds de l'âme humaine.


Rayons : Bandes dessinées / Comics / Mangas > Art / Illustration


  • Auteur(s)

    Benjamin Lacombe

  • Éditeur

    Soleil

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    28/11/2018

  • Collection

    Métamorphose Roman

  • EAN

    9782302074910

  • Disponibilité

    Disponible

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  • Diffuseur

    Hachette

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    ePagine

  • Support principal

    ebook (ePub)

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Benjamin Lacombe

Auteur et illustrateur né à Paris en 1982, il est l'un des représentants phares de la nouvelle illustration française. En 2001, il entre à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, et publie à dix-neuf ans son premier livre. Depuis, Benjamin a écrit et illustré une cinquantaine d'ouvrages, vendus à plus de trois millions d'exemplaires à travers le monde. Son travail s'expose régulièrement en galerie.

Edgar Allan Poe

La vie d'Edgar Poe fut une longue pérégrination, de ville en ville et de solitude en solitude, dans une Amérique qui ne peut le comprendre.
Fils d'acteurs de tournées, phtisiques et alcooliques, il naît dans une roulotte cahotante. En 1811, il est orphelin et confié à la charité de la bourgeoisie de Richmond. Il est adopté par la famille Allan qui s'installe pour quelque temps à Liverpool: l'Angleterre mystérieuse va impressionner l'enfant et lui donner le goût du fantastique macabre. Il suit des études classiques et littéraires. A l'Université de Virginie, il commence à contracter des dettes de jeu et rompt avec son père adoptif qui refuse de les payer.
En 1833, il connaît un premier succès en remportant un prix à un concours organisé par le Saturday Visitor de Baltimor avec son récit "Manuscrit trouvé dans une bouteille". Il entre au Souther Literary Messenger de Richmond et en deviendra rédacteur en chef en 1835. Mais l'alcool et les drogues le plongent dans des accès de dépression et il perd son emploi. Dix ans plus tard, il publie le Corbeau qui bouleverse le public. Poe connaît alors une courte période d'engouements et de succès mondains. Les dettes et l'alcool le précipitent définitivement dans la déchéance.
Nul ne saura jamais ce que furent les derniers jours de sa vie: on le découvre, le 3 octobre 1849, dans un ruisseau, près de Light Street à Baltimore. Il meurt quatre jours plus tard au Washington Hospital.

"Je n'ai commis qu'une seule faute: je n'ai pas su être heureux. Jamais! Pas même un jour, pas même une heure. La création elle-même, joie des poètes plus sensibles, était pour moi plus angoissante que rédemptrice. La cause première de mon infortune, maintenant, je la connais. J'ai toujours eu peur de la vie. D'une sensibilité exacerbée et malade depuis ma plus tendre enfance, secoué, ébranlé jusqu'au bout par la malchance et la misère, la vie de tous les jours, la réalité quotidienne étaient pour moi un continuel motif de terreur. J'avais l'impression d'être contamment suspendu à la limite des deux royaumes, d'être un enfant à demi mort, enchaîné, de façon incompréhensible, à un spectre nostalgique. L'enfant avait peur des ténèbres; le spectre, de la lumière. L'un et l'autre aspiraient à la mort et la redoutaient tout ensemble. La vie, c'était pour moi l'hallucination, l'ennemie, la condamnation. Chaque fois que je tentais de m'accorder avec elle, j'étais blessé, repoussé; je me faisais l'effet d'un ange voulant s'asseoir à un banquet de monstres. L'amour lui-même ne parvint pas à me sauver, car la femme est une des plus parfaites incarnations de la vie, et j'avais de la vie une indicible terreur." (Le Jugement Universel de Giovanni Papini)

Charles Baudelaire

En 1827, son père meurt mais cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières et amateur de peinture, peintre lui-même, lui laisse un héritage spirituel. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Aupick. Renvoyé du lycée pour une vétille en 39, Baudelaire choisit de mener une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa mère et son beau-père. Il entreprend un voyage vers les Indes qui écourté, imprégnera pourtant son imaginaire (amour de la mer, vision d'un ailleurs exotique). De retour à Paris, il s'éprend de Jeanne Duval, jeune mulâtresse, avec laquelle il connaîtra tous les charmes et le amertumes de la passion. Dandy endetté, il est placé sous tutelle judiciaire et connaît dès 1842, une vie misérable. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il combat les formes exaltées du romantisme. En découvrant, puis en traduisant l'oeuvre de Poe, il trouve l'esthétique de la poésie pure, quête du beau perçu par l'imagination . En 48, il participe aux barricades mais est surtout préoccupé d'aller fusiller... Aupick. Les Fleurs du mal paraissent en 1857 et le recueil est en partie condamné "pour outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs". La nouvelle édition de 61 sera enrichie et restructurée mais aussi amputée des six plus beaux poèmes qui ont été interdits par le juge Pinar.
Le poète part alors pour la Belgique et se fixe à Bruxelles où il prépare un pamphlet contre ce pays qui figure à ses yeux une caricature de la France bourgeoise.Il meurt d'aphasie et de paralysie en 1867.

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